
Jean Charest, cravate bleue Conservatif sur fond blanc. Immédiatement, j’ai pensé à ces anciennes pubs du lait, qui avaient fait fureur. Dont celle-ci: C’est la vie, c’est la vie! J’y peux rien, c’est pas moi qui l’ai élu…
Cette image est tirée de l’un des déjà nombreux pastiches de la pub-à-Charest sur YouTube. La pub n’avait pas encore été diffusée à la télé que déjà les Geeks s’affairaient à la tourner en ridicule.
Le texte, par contre, c’est du Papitibi pure laine de Jeannot-Mouton. Adapté de l’Évangile selon Saint-Mathieu, 25.34: Venez, vous qui êtes bénis de mon Père, possédez en héritage le royaume.
La vraie nature de Bernadette du Royaume en héritage m’a sauté aux yeux comme une puce sur le dos d’un chien: l’argent qui passe de mes poches dans les poches des zamis du Parti, en passant par les budgets gonflés du Ministère de la corruption et des transports.
De là le Royaume d’Essieux.
La vague des pastiches: un tsunami? (ajout 19 juin)

L’image ci-dessus est un montage de deux prises tirées d’un clip ou Jeannot-Mouton en prend vraiment pour son rhume. L’auteur du clip a modifié le débit de Jeannot, au point où, à l’écoute, il semble en état d’ébriété avancée. Vraiment très réaliste!
À la fin, il devient vert.

Cette fois, l’auteur du pastiche a mis Jeannot-Mouton – et son discours – en surimpression sur des images de répression policière. Rien de très amusant, mais effet garanti.
Ailleurs, ce sont les images de Jeannot-Mouton, avec la voix et le discours de Duplessis sur l’éducâssion et la lumière éternelle. Ou encore, un discours prononcé à l’envers – avec une transcription fantaisiste qu’il faut lire de droite à gauche. Allusion à cette crainte des messages subliminaux, exprimée par le bon Miniss de la santé. Et un clin d’oeil tardif au « Revolution 9 » des Beatles (the White Album). Sauf qu’on a beau chercher…

Celui-ci se termine sur un générique légèrement modifié: On vous entube et on aime ça! C’est celui que je préfère pour le message; pour la prouesse technique, j’aime bien le Sacré-Coeur…
On peut également trouver sur le web un Charest en croix, moins bien réussi que le Sacré-Coeur, à mon avis. Et un nez de clown. Et un autre où Jeannot-Mouton porte le carré rouge; son message s’en trouve tout chamboulé.
La schmoutte libérule
Un petit site bien propre, dont le nom est loin de laisser deviner le mordant: Liberaux.net.
Et pour les intéressés, la campagne du Gouvernement sur les bénéfices consentis aux étudiants aura coûté aux contribuables la somme de 800000$.
Au moins, cette fois, c’est le Parti libéral du Québec qui défraie les coûts de la publicité, contrairement à la récente offensive publicitaire qui tentait également de convaincre la population que la hausse des droits de scolarité était une décision équitable et juste, qui a couté plus de 800 000$ aux contribuables québécois. Vous me direz, avec tout le cynisme dont vous pouvez parfois faire preuve que, payé par le parti ou par le gouvernement, ce sont les poches d’une même paire de pantalons… et vous aurez malheureusement raison! – Sympathico, blogue Media TV (Éric Parazelli), 18 juin
L’auteur continue:
Les stratèges communicationnels du Parti libéral avaient certainement prévu la chose (si ce n’est pas le cas, ils sont carrément incompétents). Est-ce qu’ils laisseront se propager ces parodies, se disant que ça ne va qu’alimenter la polarisation du débat et faire en sorte que les partisans de Jean Charest se braquent encore davantage contre ses adversaires «sans respect et usant d’intimidation» encore une fois?
Ces parodies sont également un avertissement à tous les partis qui se préparent au déclenchement imminent d’élection. Monter une campagne publicitaire électorale, c’est dorénavant prêter flanc à un détournement du message encore plus efficace et viral qu’auparavant.