Après trois quarts, les Seahawks mènent 24-14; mon Papi s’arrache des touffes de poil à deux mains, lui qui avait osé prédire une victoire des Pats par 4 points, pas plus tard que le 30 janvier:
J’me mouille: Patriots, par 4 points. Mark my words.
Mais je ne gagerais pas ma chemise là-dessus, et l’avenir me dira si j’auras donc du…
Mais ses Pats ont remonté ça, avec deux poussées de 68 et 64 yards au dernier quart. C’est 28-24 pour les Patriots, et le Papi trépigne…
Mais, à deux minutes de la fin, les choses se gâtent. Longue passe du quart Russell Wilson en direction de Jermaine Kearse. Le ballon lui rebondit sur le bout des doigts, alors que Kearse tombe à la renverse. Le ballon retombe vers le sol, Kearse est sur le dos mais le ballon semble chercher des yeux le bout de ses doigts. Il l’attrape et le serre contre lui. Un Patriot qui passait par là avait le choix, ou bien de le cramponner dans les amourettes, ou bien de sauter par dessus. Il saute, sans toucher à son adversaire.
Les caméras rejouent la scène en full ralenti: le ballon n’a jamais touché le sol. Kearse n’est qu’à trois yards de la zone de touché; personne ne l’a plaqué, il n’a qu’à se relever et foncer droit devant.
Mais un Patriot a réagi à la vitesse de l’éclair et repousse le wézo de Seattle vers la ligne de côté et le jeu s’arrête là. N’empêche, c’est l’attrapé du siècle! C’est sûr que ce wézo-là a des gènes de chat; en tout cas, si j’avais essayé d’attraper une boule de laine, j’aurais pas fait mieux, foi de minou défunt.
Mon Papi à moi s’arrache une autre touffe de poils de tête. Mais voilà, le wézo en chef commande une passe, alors que Seattle dispose de trois essais pour franchir les deux yards qui les séparent de la victoire.
Un autre miracle se produit. À vingt secondes de la fin, Malcom Butler – le substitut du substitut du substitut – intercepte la passe de Russell Wilson à l’intérieur de la zone des buts. C’est fini. Victoire des Pats. Par quatre points. Comme Papi l’avait prédit.
J’aurais donc dû avoir le courage de mes prédictions et gager ma chemise, qu’il marmonne depuis.
signé: le fantôme de Moustache
C’était assez choquant de voir le choix de jeu quand tu as Lynch dans le champs arrière. Et ce dénouement après l’attrapé miraculeux de Kearse… J’avais dormi en soirée pour mon shift de nuit et je n’ai vu que le 4e quart, mais avec ce seul 4e quart j’ai l’impression d’avoir assisté à tout un match!
@ Spritzer
Ouin… tous les connaisseurs le disent, de la planète RDS à la galaxie NBC en passant par les médias écrits.
Trois essais pour parcourir les deux yards qui les séparent de la victoire, avec un Lynch capable de courir dans la zone des buts sur une seule jambe!
BTW, NBC a offert 11 heures de diffusion gratos sur son site internet; une autre façon d’augmenter l’auditoire et de justifier le coût pharaonesque d’un 30 secondes de pub? Ou une manière de justifier une augmentation des tarifs publicitaires dès l’an prochain…
Tous sports confondus, je ne me souviens pas d’une fin aussi « renversante », à part peut-être la médaille d’Or de l’équipe de hockey des filles sur les USA. Ça me fait penser qu’à l’Antichambre, à RDS (samedi), ils avaient été presque unanimes à prédire une victoire des Pats. Sauf un. Et dans le lot, il y en a même un qui avait prédit 28-24!
@Papitibi
C’est dommage pour ceux qui avaient prédis la victoire des Pats par 4 points de ne pas avoir parié sur le résultat. Ils auraient eu une bonne dose d’adrénaline à la fin du match! Hein Papi? 🙂
@ Spritzer 16:31
Blague à part, je ne parie jamais, je n’achète jamais de billet de loto (mais je participais aux billets de groupe) et j’ai toujours refusé de joué aux cartes pour de l’argent, sinon à la « floune » ou quand les profits et pertes anticipés ne pouvaient pas dépasser 25¢ après trois heures de jeu non interrompu!
Génétiquement, je pourrais pourtant me qualifier de « gambler », mais pour un avocat, ça peut devenir rapidement un handicap, dans la mesure où il joue en quelque sorte le patrimoine de ses clients. Mettons que… il faut vraiment avoir toutes les cartes en mains et connaître avec précision la valeur des cartes de l’adversaire, avant de proposer une offre de règlement ou avant de conseiller à son client de refuser ou d’accepter une offre. Pour reprendre une expression tirée du hockey, disons que j’ai toujours eu une bonne vision du jeu (bonne évaluation des faits et connaissance +++ de la jurisprudence). Avant le début d’un procès, j’ai toujours exigé de mes clients une divulgation COMPLÈTE.
D’où me vient cet instinct de gambler? C’est l’héritage de ma famille maternelle. Et quand j’avais 7 ans, j’ai vu un cousin ingénieur et notre oncle homme d’affaires prospère s’échanger des coups de poing sur la gueule quand le mononc’ s’est fait détrousser par un neveu qui maîtrisait la science des probabilités et qui savait tirer des conclusions des cartes déjà abattues. Ça lui conférait un avantage indéniable. Ce jour-là, je m’étais promis de ne jamais jouer pour de l’argent.
Une seule fois ai-je rompu ma promesse. C’était pour fermer des clapets, et ça a fonctionné.