À quelques heures de la date-butoir fixée par l’Empereur de Quebecor Media, la ville de Québec et Convergence Inc. ont ratifié dans la nuit du 2 septembre une convention portant sur la gestion du futur amphithéâtre de Québec, une forme péquisto-libérale de partenariat public-privé qui verra les gouvernements provincial et municipaux débourser des centaines de millions et Quebecor encaisser entre 85 et 90% des profits, selon que l’édifice logera ou non une équipe de la NHL. Ah, il y a aussi un loyer annuel qui variera de 3,15 à 5M$ selon les divers scénarios. Radio-Canada précise:
Après un long blitz de négociations, c’est maintenant chose faite. L’entente entre la Ville de Québec et Quebecor Media portant sur la gestion du futur amphithéâtre est officiellement signée.
L’entente a été conclue dans la nuit de jeudi à vendredi, mais a officiellement été entérinée par les membres du comité exécutif de la ville vendredi après-midi. Les deux parties règlent ainsi ce dossier quelques jours avant l’échéance fixée au 7 septembre.
Sachez chesser sans faire chier cha Majesté Labeaume!
Les citoyens de L’Ancienne-Lorette et St-Augustin-de-Desmaures devront assumer une partie des coûts auxquels s’est engagée la Ville de Québec dans le cadre de cette entente. Pourtant, leurs élus n’ont ni été consultés ni participé à la négociation aux côtés de la Ville de Québec dont ils sont les partenaires obligés au sein du Conseil d’agglomération. Or le Nouveau Colisée est considéré comme un équipement de l’agglomération plutôt qu’un équipement de la seule Ville de Québec.
No taxation without representation, clamaient les Américains à la veille de leur Révolution; les maires de ces deux banlieues fusionnées / défusionnées ont raison de hurler leur dégoût. Dans un article publié le 3 septembre dans Le Soleil, Ian Bussières écrivait:
«J’ai reçu un coup de fil du chef du cabinet du maire Labeaume à 16h15 [hier] qui me disait que je recevrais des documents sous pli confidentiel et que j’étais convoqué à 15h lundi pour que la Ville de Québec puisse répondre à mes questions. Là, j’apprends que l’entente est signée. Ça rime à quoi?» a déclaré le maire Loranger au Soleil.
À 18h45, vendredi, il n’avait pas encore reçu copie du contrat. En soirée, le maire Loranger a réagi, tel que le rapporte Radio-Canada:
En entrevue sur les ondes de TVA vendredi soir, le maire de L’Ancienne-Lorette a traité l’administration Labeaume de « clown » et « d’enfant de chienne », en disant que cela ne lui donnait pas suffisamment de temps pour étudier le dossier et qu’il ne comptait pas se présenter à la rencontre de lundi.
Quant au maire de St-Augustin, Marcel Corriveau, il songe à démissionner du Conseil d’aggglomération de la ville de Québec. Assez ironiquement, sur le site internet de St-Augustin, on peut lire cet acte de foi qui paraît aujourd’hui bien naïf:
Marcel Corriveau occupe le poste de vice-président au conseil d’agglomération de la Ville de Québec ainsi qu’à la Communauté métropolitaine de Québec. Monsieur Corriveau siège également sur le conseil d’administration d’ExpoCité. La présence de Saint-Augustin à ces différentes tables de travail lui confère un statut décisionnel de choix lors d’échanges sur les grands enjeux régionaux.
Roses, roses bonbon, les lunettes du maire!
L’attaché politique de Régis Labeaume, Paul-Christian Nolin, prend-il les citoyens de l’Ancienne-Lorette et de St-Augustin-de-Desmaures pour des demeurés? Je transcris ici un extrait des commentaires qu’il livrait à Radio-Canada:
Alors je pense que 200 pages en 72 heures, même pour un élève du Secondaire c’est pas un exploit, je pense qu’ils ont tout le temps qu’il faut pour lire le document, puis lundi on les attend pour répondre à leurs questions. Lire la suite