Lady Po-Po est un exemple de persévérance pour le troisième âge; malgré ses 65 ans bien sonnés, elle parvient encore à s’enfoncer les deux grosses norteilles jusque dans l’fond d’la gorge. Gorgeous!
C’est d’la contorsion, ça! Même qu’elle fait mieux que les tites-filles en caoutchouc du Cirque du Soleil… Évidemment, il y aura toujours des méchantes langues pour affirmer plutôt que mieux que quiconque elle sait se tirer dans le pied.
Au moins, le bon pape François semble bien intentionné à l’égard du Québec; si Po-Po devait parvenir à créer LE miracle du 7 avril, elle sera béatifiée. Sainte Pauline de l’auto-pelure-de-bananisation. Praise the Lord!
Entéka, elle a la Foi: je sais que nous allons former le prochain gouvernement, claironnait-elle encore ce 3 avril! Et si contre toute attente elle devait l’emporter, ce sera bien là la preuve que non seulement Dieu existe, mais qu’il sait se montrer infiniment miséricordieux à l’égard de ces ingrats qui le renient de manière aussi ostentatoire! Lire la suite
La Duchesse d’Anticosti aurait-elle atteint son peak? Les appuis du Parti Québécor stagnent, alors que l’appui aux Liibéraux augmente notablement chez les francophones, aux dépens de la CAQ.
[…] le parti de François Legault recule encore d’un point par rapport à la semaine dernière, à 13%.
[…] En mars, la CAQ récoltait 16% des suffrages. «Cette baisse profite aux libéraux, les supporters de la CAQ sont plus fédéralistes», résume le spécialiste.
[NDLR: le journaliste entretient ici une confusion certaine. En mars, la CAQ récoltait… En mars? Mais nous y sommes, en mars! Peut-être le texte aurait-il gagné en limpidité si son auteur avait plutôt précisé que ces trois points de pourcentage, la CAQ les a perdus en quelques semaines à peine.]
Québec solidaire, à 10%, a monté de deux points depuis l’annonce de la candidature de Pierre Karl Péladeau; depuis mars, la remontée est de trois points. – Denis Lessard, La Presse, 18 mars 2014
À ce rythme, les Solidaires auront tôt fait de rejoindre la CAQ et, pourquoi pas, la distancer? En 2012, il avait suffi d’un débat pour permettre à Francoise David d’éblouir par sa sérénité et son calme.
Ces données ont permis au politologue Bryan Breguet (TooCloseToCall) d’évaluer les probabilités dans chacune des 125 circonscriptions et de prédire le vainqueur, au soir du 7 avril. Enfin, si tant est que ce soit possible à ce stade!
L’effet Péladeau-Québécor: un boomerang?
Je l’avais pressenti. D’autres l’avaient également vu venir: l’entrée en scène de Péladeau marque une nouvelle étape dans l’érosion de la clientèle traditionnelle de la CAQ au profit de ses adversaires. Les fédéralistes rejoignent lentement le camp des Libéraux, et les nationalistes mous ont pu être réveillés par le le cri de ralliement de Péladeau en faveur du pays. Et en même temps, Québec Solidaire aura arraché au PQ une partie de son flanc gauche.
Mais il y a plus: même le poing en l’air pour le pays en aura pétrifié plus d’un! Lire la suite
Le Parti québécois souhaite revenir à la formule traditionnelle d’un seul débat télévisé des chefs en vue de la prochaine campagne électorale.
[…] Le Journal de Québec a récemment appris que TVA souhaite revenir à la charge avec sa formule de face à face électoraux. Le réseau souhaiterait cette fois inviter Françoise David à y prendre part, ce qui ferait passer le nombre de débats de trois à six.
[NDLR: Sont vraiment perspicaces, les hournaleux du Hournalle de Labeaume Village. Comment ont-ils pu réussir à s’infiltrer dans les arcanes du grand Réseau TVA sans se faire attraper par les molosses qui en protègent l’accès? Mais ça n’est rien! C’est TVA Nouvelles qui a eu le scoop de cet exploit réalisé au péril de leur fond de culottes par les enquêteurs checronnés du Hournalle. Au final, TVA publie que le Hournalle a appris de TVA; ça voudra-tu dire qu’ils seraient de mèche, ça?]
[…] «C’est totalement inacceptable cette attitude de Mme Marois qui est communiquée aujourd’hui à notre grande surprise. Qu’est-ce que ça veut dire? Ça veut dire qu’on a là un parti politique qui cache ses véritables intentions aux Québécois», a lancé le chef libéral, parlant aussi d’un «agenda caché».
De son côté, le chef de la CAQ François Legault s’est contenté d’un message sur son compte Twitter. «Mme Marois a-t-elle peut de débattre avec moi?» a-t-il demandé. – TVA Nouvelles, 28 février 2014
Une mise au point s’impose ici. Legault rêve en couleurs s’il perçoit la moindre crainte de Lady Po-Po à son égard; a seule crainte qu’il peut soulever dans un débat, c’est l’endormitoire. Le ton est tellement monocorde…
Ce que craint Marois, et à cet égard elle a raison de craindre, c’est d’être confrontée en direct à une question qu’elle n’avait pas vu venir et dont aucune réponse politically correct ne lui avait été soufflée à l’avance par ses spin doctors. Oh, bien sûr, il y a les oreillettes; mais on ne lui laissera pas l’opportunité d’appuyer sur PAUSE, le temps que l’équipe lui concocte ZE GOOD réponse.
Marois le sait, elle n’est pas capable de sortir de s’éloigner de la trail; des qu’une question lui est posée hors des sentiers battus par son équipe de conseillers, elle panique. Et elle cafouille. Lire la suite
Philippe Couillard a été élu à la tête du Parti libéral du Québec dimanche.
Il a remporté la victoire dès le premier tour avec 58,5 % des voix. À la surprise générale, Pierre Moreau a fini deuxième avec 22 % des suffrages. Raymond Bachand a pris le dernier rang, avec 19,5 % des appuis.
Son retrait de la vie politique – pour quelques années – aura donc eu sur la crédibilité du personnage comme un effet blanchiment d’argent. Genre. Comme il n’était pas là, les militants ne peuvent pas vraiment l’associer à tout ce que le dernier gouvernement Charest a pu comporter de négatif, dont notamment tout ce tataouinage et ces délais qui ont précédé la Commission d’enquête que préside madame la juge Charbonneau.
Reste toutefois que les circonstances de ce retrait temporaire de la politique demeurent nébuleuses. Aurait-t-il négocié les conditions de son emploi dans le privé alors qu’il était encore ministre de la santé?
En août 2008, l’opposition, à l’époque péquiste, avait reproché à l’ancien ministre d’avoir signé, quelques jours avant son départ, deux décrets en lien avec l’exploitation de cliniques privées. Or, M. Couillard a rapidement été embauché, à l’époque, par Persistance Capital Partners (PCP), entre autres actionnaire principal des cliniques privées Medisys.
En 2008 toujours, le Commissaire au lobbyisme avait fait enquête au sujet des rapports que Stuart et Sheldon Elman, de PCP, avaient eus avec M.Couillard alors qu’il était encore ministre. Le commissaire avait conclu qu’il n’y avait eu aucun lobbyisme illégal ; mais des discussions sur un « projet d’association professionnelle » jusqu’à la conclusion d’une entente de principe, deux mois avant la démission du ministre.
Bref, Couillard avait su profiter en 2008 des lacunes que comportait alors le Code de déontologie auquel il était astreint. Pas de quoi susciter mon admiration… Et puis, il y a l’histoire de ses relations avec Arthur Porter, sur lequel pèsent de lourds soupçons de fraude. La nature de la relation entre les deux hommes, c’est une chose. La qualité de la réputation qu’avait Arthur Porter à l’époque où Couillard et lui ont noué cette relation, c’est une autre chose; peut-être, après tout, Couillard aura-t-il été « coupable » de naïveté – tout au plus – pour avoir fait confiance à un homme dont tout laissait croire qu’il était irréprochable. Peut-être.
Reste que Philippe Couillard a été surpris en flagrant délit de mensonge, lui qui a d’abord affirmé: on n’était pas très proches, c’était une bonne connaissance, je ne nierai jamais ça ». Et puis, la bombe – une déclaration datant de 2011: it was known to many of you that Arthur and I have been excellent friends… very close friends since the first time we met in 2003.
Mensonge. Lâcheté. Manipulation de l’opinion publique… Voilà qui est de bon augure; après tout, le bonhomme avait déjà étiré les règles d’éthique au maximum quand il a quitté le cabinet Charest en 2008, rappelle Antoine Robitaille. Et comme si ça ne suffisait pas à le rendre suspect, voilà qu’à quelques jours de la convention qui en fera le chef du Parti Libéral, il renie courageusement une amitié qui était devenue trop encombrante.
Shit! Mais c’est le PLQ, après tout… C’est le Parti qui a essayé pendant deux ans et demi de faire croire à la population qu’une Commission d’enquête sur le financement occulte des partis politiques pourrait empêcher la Justice de mettre les bandits en prison! Je ne prétends pas que le PQ est lui-même blanc comme neige, loin de là [1], mais plus les témoins défilent devant la Commission Charbonneau, et plus Jean Charest me semble avoir su ce qu’il faisait quand il refusait la tenue d’une enquête publique par une Commission avec des VRAIS pouvoirs d’enquête et de contrainte.