
« Les intérêts de l’Alberta sont évidents. L’Alberta en retirera beaucoup de bénéfices, et prend peu de risques alors que la Colombie-Britannique assumera beaucoup de risques avec peu de bénéfices. Une discussion s’impose. » — Christy Clark, première ministre C.-B.
En réalité, nous dit la Canadian Press (lu dans le National Post, édition du 24 juillet):
Only 8.2% of the Northern Gateway’s projected $81 billion tax revenue would flow to B.C. over a 30-year period, according to research commissioned by the B.C. government. Here we are, taking the bulk of risk — on the marine side, 100% of the risk — and we’re not getting much in return. That equates to $6.7 billion for B.C., while Ottawa is expected to receive $36 billion and Alberta would earn $32 billion.
Le gouvernement de la Colombie-Britannique veut renégocier sa part du gâteau dans le projet de pipeline Northern Gateway de la compagnie Enbridge.
[…] Selon le ministre de l’Environnement, Terry Lake, l’entente actuelle stipule que la province obtiendra 8 % des revenus du pipeline, tout en étant responsable de 100 % des risques liés au port pétrolier et à la circulation de pétroliers au large de ses côtes, et 58 % des risques pour le pipeline sur son territoire.
Interrogé sur les pouvoirs réels que détient la province, le ministre Lake a répondu que Enbridge devra obtenir plus de 60 permis de la Colombie-Britannique pour mener à bien la construction du pipeline. Voilà de quoi agacer mes zamis libââârtariens; je suis en faveur de la libre entreprise, là où ils prônent plutôt l’entreprise libre, libérée du carcan de ces États qui lui interdisent de faire n’importe quoi, n’importe où, n’importe comment et sans égard au bien-être collectif. Collectif, ai-je osé écrire? On me décrira donc comme un dangereux collectiviste bolchevique.
So be it! Et poursuivons plutôt:
La ministre des Relations et de la Réconciliation avec les Autochtones, Mary Polak, en rajoute: aucune communauté autochtone n’appuie le projet, et la province a l’obligation de consulter et de satisfaire les Premières Nations avant de donner son accord à un projet industriel qui aura autant d’impacts sur leurs droits et sur leur mode de vie. Lire la suite