Avant-propos
Les maures, les sarrasins, les arabes ou les barbus? Who cares, sont touttes des étranges qui prisent le cul en l’air. Les maures, techniquement, c’est des berbères métissés d’arabe qui jasent le dialecte arabe hassanya. Mais on s’en fout, parce que l’expression MAURE VIVANT, ça fesse!
Y a aussi les Sarrasins – non, pas les galettes de sarrasin au ‘damné’ Séraphin – un mot qui vient de isserghinen – ce qui qui veut dire pyromanes, mais ça, à Saint-Apollinaire, ils le savaient pas. Une chance, hein?
Le règlement de zonage proposé ne visait pas à ajouter l’usage inhumation des personnes de foi musulmane aux usages industriels déjà autorisés sur le terrain de 60000 pieds ² qui appartient au Complexe funéraire Harmonia, rue Laurier, face à l’Autoroute A-20; techniquement, il visait à permettre au propriétaire du complexe funéraire un usage considéré comme complémentaire à ses activités: un cimetière!
Dans la vraie vie, tout le monde savait qu’il s’agirait là d’un cimetière musulman destiné à desservir le grand Québec métropolitain. Alors non, les résidents n’étaient pas opposés à l’ouverture d’un cimetière multi-confessionnel; ce dont ils ne veulent pas, c’est d’un cimetière MUSULMAN. Mais évidemment, il faudrait être tordu pour y percevoir une quelconque émanation de racisme puant.
À dix neuf voix contre seize, la tribu des Apollinopithèques [1] a donc exprimé sa peur viscérale que, une fois le cimetière acquis, les barbares arabes à barbe convergeraient vers Sain-Apollinaire comme une nuée de mouches noires et qu’ils y élèveraient bientôt une méga-mosquée, surmontée d’un imposant minaret plus haut que le pylône central du Nouveau Pont Champlain [2], du haut duquel le Mu’adhdhin (ou muezzin) viendrait projeter à l’aide de hauts-parleurs étourdissants un appel à la prière capable de réveiller tous les coqs à 50 km à la ronde…. Lire la suite