On te croit sur parole, ma belle Line!
Replaçons-nous dans le contexte de février 2007: Jean Charest vient de câller des élections, et Line Beauchamp est ministre responsable de Montréal. Aux seules fins de consulter la population sur ce qu’elle attend de son gouvernement, madame la ministre prend l’initiative d’une réunion de travail qui se tiendra à l’occasion d’un petit-déj au chic 357c de la rue de la Commune.
C’est entre amis qu’on se comprend le mieux; Line est donc entourée d’amis. Des entrepreneurs qui font affaires avec le gouvernement, des firmes de génie-conseil qui font affaires avec le gouvernement, un conjoint – Pierre Bibeau, as he then was – qui est le principal organisateur du Parti Libéral, lequel forme alors le gouvernement…
Prendre le pouls, s’informer des attentes, vérifier ce qui ne va pas… Normal, pour une ministre qui préfère se mettre à l’écoute de la population plutôt que de demeurer dans sa tour d’ivoire, dira la belle Line en entrevue après que son nom eut été prononcé à la Commission Charbonneau.
Baôn… C’est pas pour chercher des poux, mais l’échantillonnage était bien mince, et surtout, pas très représentatif du vrai monde. Surtout que dans sa circonscription de Bourassa-Sauvé, le vrai monde, ça n’a rien à voir avec les riches entrepreneurs et les vice-présidents de firmes de génie-conseil… Il y a des pauvres à Montréal-Nord, et bon nombre d’entre eux ont la peau foncée. Il y a aussi des organismes communautaires à Montréal-Nord, mais peut-être cette sorte de vrai monde aurait-elle détonné dans le décor du 357c…
C’est pas pour chercher des poux, mais le club privé 357c, C’EST une tour d’ivoire. À moins que ce soit moi qui n’aie pas le tour d’y voir.
Lors de ces réunions, Line Beauchamp et son conjoint de l’époque, Pierre Bibeau, se sont trouvés en compagnie de Paolo Catania, Bernard Trépanier et Frank Zampino, tous accusés au criminel dans l’affaire du Faubourg Contrecœur. Lire la suite