Le département américain de l’Agriculture a annoncé mardi qu’un cas d’encéphalopathie spongiforme bovine a été détecté chez une vache laitière de la Californie. On appelle ça la maladie de la vache folle. Fort heureusement, titrait La Presse ce 26 avril 2012, il n’y a pas lieu de paniquer au Québec.
Bon. Puisqu’ils le disent… Pourtant, après avoir assisté au point de presse donné le 25 avril par l’honorable ministre de la rumination, je me suis demandé – bêtement – ah, et puis non. Je m’arrête là. N’empêche que les naseaux de la madame transpiraient la rage.
On aura d’ailleurs bien du mal à me convaincre que madame la ministre n’avait pas prévu les conséquences de son décret d’expulsion à l’égard de la CLASSÉ. Elle l’avait d’ailleurs reconnu lors de son passage chez Guy A. Lepage en mars: Gabriel Nadeau-Dubois la fait vomir. Depuis, elle rumine sa haine. RUMINE, j’ai dit, mais je n’insisterai pas.
Cela dit, ce décret d’expulsion, et le refus subséquent de la crisse de vache (mosusse de) ruminante de permettre à la FEUQ d’accueillir la CLASSÉ au sein de sa propre délégation, tiennent d’une interprétation particulièrement tordue.
La CLASSE avait indiqué qu’elle n’avait pas organisé la manifestation de mardi soir. Elle avait certes prévu une manifestation à ce moment, mais l’avait repoussé de 24 heures en raison de la météo, dit-elle, mais de l’avis de plusieurs pour respecter la trêve. Des militants avec ce report ont ainsi manifesté, d’une certaine façon, contre la CLASSE pour dénoncer sa volte-face. Mais pour la ministre, le fait que la manifestation ait initialement été annoncée sur le site Web de la CLASSE la lie à ces gestes disgracieux qui brisent selon elle la trêve. – David Santerre, La Presse, 25 avril (mis à jour le 26 avril, ce texte a été amputé du commentaire précédent, d’ailleurs fort mal rédigé!
Voilà comment une manif contre l’à-plat-ventrisme (!) de la CLASSÉ est devenu, dans la tête d’une ruminante, une manif dont la CLASSÉ doit être tenue responsable!
Jean Charest
J’ACCUSE John le Frisé d’avoir abdiqué son rôle de président du Conseil des ministres; la haine viscérale de la Beauchamp à l’endroit de Nadeau-Dubois laissait présager qu’elle serait incapable de gérer ce conflit. Il aurait PU le prévoir. Il aurait DÛ le prévoir. Et dans les circonstances, il aurait DÛ la tasser de là.
J’ACCUSE John le Frisé d’avoir su, d’avoir prévu, et d’avoir choisi la voie de l’affrontement. D’avoir cherché, conjointement avec sa Ministre de la rumination, à répéter le scénario de 2005 et cherché, encore une fois à diviser les Fédérations étudiantes entre elles.
J’ACCUSE John le Frisé, dont un pourcentage record de la population – 73% – se dit insatisfait de la gestion des affaires, d’avoir misé sur l’effritement progressif de l’appui aux étudiants pour planifier la prolongation et le pourrissement de ce conflit ad infinitum et ce, aux seules fins de tenter de revamper son image politique.
J’ACCUSE John le Frisé de se comporter, en ces temps de crise, davantage en chef de parti qu’en chef d’État.
J’ACCUSE John le Frisé d’avoir – de propos délibéré – fracturé la société québécoise et ce, sur le dos de ceux qui sont appelés à la diriger demain, ou au plus tard après-demain.
Les porte-parole de la fronde étudiante – Jeanne Reynolds et Gabriel Nadeau-Dubois pour la CLASSÉ, Martine Desjardins pour la FEUQ et Léo Bureau-Blouin pour la FECQ [1] sont TRÈS articulés et leurs arguments sont solides. Cette crise aura fait de Bureau-Blouin et de Nadeau-Dubois, en particulier, des bêtes de scène, à l’aise devant les micros et les caméras.
Cette crise aura sonné le réveil de la rue. Elle aura fait des étudiants, qui me semblaient jusque là plutôt amorphes, des militants que le gouvernement pourrait bien regretter de les avoir enflammés…
Le gouvernement, comme les dretteux de service (Myriam Segal, Christian Dufour et autres bayadères [2]) entendus chez Dumont ou chez Denis Lévesque, accuse les leaders étudiants d’avoir mis en péril l’année scolaire de centaines de milliers de leurs confrères étudiants.
It takes two to tango. La mise en péril, le cas échéant, résulte tout autant – sinon davantage, comme je le dénonce, de l’improvisation de ce gouvernement de guénilles.
Et surtout, la perte d’un semestre – si elle devait être concrétisée – me paraît constituer un prix raisonnable, dans la mesure où cette révolte des élites de demain devait permettre à l’avenir un accès basé non pas sur les moyens financiers mais sur le talent, la motivation et les aptitudes.
Encore que ce gouvernement aurait pu, s’il l’avait vraiment souhaité, nourrir la chèvre et ainsi fait en sorte qu’elle ne piétine pas le champs de choux.
Line Beauchamp
J’ACCUSE l’honorable ministre de la rumination Lire la suite