Le Kanada avait perdu aux points contre le Portugal cette course vers un siège au Conseil de sécurité. Au train où vont les choses, pas sûr qu’on devra pas passer un autre tour…
Oh, bien sûr, le gouvernement Kanadien a le droit d’aligner sa politique extérieure sur celle de ces grandes nations que sont la Micronésie (107000 habitants), les Îles Marshall (63000 habitants), Palau (21000 habitants) et Nauru (9267 habitants bien comptés!). Les quatre autres pays à avoir voté – comme le Kanada – contre la Résolution pilotée par l’Autorité palestinienne sont Israël (what a surprise!), le Panama, la République Tchèque et Hussain-Obamaland. Ensemble, si on excepte Hussain’s country et bien sûr le Kanada, tous ces pays réunis ont une population équivalente à celle du Québec et de l’Ontario réunis…
À la vérité, les gouvernements qui ont voté contre cette proposition qui visait à reconnaître à la Palestine un statut d’État-observateur – non membre, identique au statut reconnu à l’État du Vatican- représentent à la table des Nations 5% de la population mondiale.
L’Inde, la Chine, le Japon, les Philippines, le Brésil, le Mexique, l’Argentine ont voté en faveur. À l’exception de la République tchèque qui a voté CONTRE, de quelques abstentions (dont l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Pologne) et d’une absente (l’Ukraine), l’Europe a voté en faveur de la résolution.
Je cite Agnès Gruda, de La Presse:
L’Allemagne a servi une douche froide à Israël en optant pour l’abstention. Dans les officines diplomatiques israéliennes, c’était la consternation. «Nous avons perdu l’Europe!», s’est lamenté un responsable au ministère des Affaires étrangères, cité par le journal israélien Haaretz.
Les États-Unis ont voté dans le même sens, mais contrairement au Kanada, l’administration Obama n’en continue pas moins d’essayer de limiter les dégâts – ou du moins d’en avoir l’air.
La Palestine n’est pas un bloc monolithique. Ni sur le plan géographique, ni sur le plan politique.
Ce n’est pas de la Cisjordanie que proviennent les roquettes tirées vers Jérusalem ou Tel Aviv; c’est de la bande de Gaza. Ce ne sont pas les têtes brûlées du Hamas ou du Jihad Islamique (basées à Gaza) qui ont présenté ce projet de résolution à l’ONU; c’est l’autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, qui règne d’une manière plutôt pacifique sur la Cisjordanie. Lire la suite