Le monstre de Boston, dont l’état avait été déclaré critique après son arrestation, prend du mieux. Juste assez pour lui permettre de répondre par écrit aux questions des enquêteurs du FBI venus l’interroger. Mais pas suffisamment pour que ses interrogateurs puissent lui arracher des aveux par la torture… si nécessaire.
Le gars émerge à peine d’une période d’inconscience et il est toujours sous sédatifs; bref, ils ont beau être pressés de presser le citron, la qualité et l’utilité des informations que le FBI pourrait soutirer du monstre de Boston alors qu’il se trouve dans cet état pourrait ne pas être optimale. Sauf que tout ce qui est fait ou qui n’est pas fait au moment où le bon peuple veut savoir, ça a une connotation politique…
L’enquête visera-t-elle à occulter une gaffe du FBI en minimisant le rôle du grand frère, Tamerlan – identifié par la Fédération de Russie comme un terroriste potentiel? Certains membres du Congrès accusent déjà le FBI d’avoir échappé le ballon après s’être fait servir une passe drette dans les mains par la Russie.
Le Républicain Michael McCaul, président de la Commission du Congrès sur la sécurité nationale, a déclaré dimanche sur les ondes de CNN [State of the Union] que le FBI va devoir répondre à certaines questions. « Après l’avoir interrogé en 2011, le FBI l’a relâché. Il a été interrogé par le FBI en 2011 et de laisser aller. Il s’était rendu en Russie et y avait séjourné six mois, » d’affirmer McCaul.Et à son retour, il avait publié des clips djihadistes sur TouTube. De toute évidence, il aura durci ses positions pendant cette période de six mois. McCaul s’inquiète que personne n’ait alors sonné l’alarme et ainsi suggéré aux autorités de le suivre de plus près. [traduction par l’auteur] – Matt Williams, The guardian (UK), 21 avril 2013
Les autorités russes avaient pourtant demandé en 2011 au FBI de faire des vérifications sur Tamerlan, fondées « sur une information selon laquelle il était un partisan de l’islam radical et un fervent croyant et qu’il avait considérablement changé en 2010 », a précisé la police fédérale, qui, faute de trouver des détails compromettants, avait relâché sa vigilance. – Associated Presse et Radio-Canada, 22 avril 2013
Les Republicans et la notion de Enemy Combatant
Avant d’élaborer sur le sujet, je me dois de préciser ici que si j’ai droit à une opinion po-li-ti-que sur la question, la notion de « enemy combatant » relève avant tout du droit et c’est cet aspect juridique qui m’intéresse. Lire la suite