
… ces indignés sélectifs, qui condamnent un pays libre et démocratique qui défend sa population, mais qui ignorent les conflits tribaux au Proche-Orient et en Afrique …
De deux choses l’une: ou bien les territoires occupés appartiennent légalement à Israël, auquel cas il pourrait être légitime d’y installer des colons juifs, ou bien ces territoires n’appartiennent pas à Israël, auquel cas les colonies y sont tout à fait illégales.
Je serai bon prince. Israël dit que c’est légal? Ainsi soit-il… So be it. Qu’il en soit fait ainsi, pour les fins de la discussion. Sauf que… il y a un corollaire. Les autochtones arabophones, c’est pas des animaux, c’est des êtres humains, et puisque les 119 signataires veulent bien qualifier Israël de démocratie libérale, bin… que les bottines suivent les babines!
Ces Arabes/Palestiniens habiteraient donc le territoire d’Israël? So be it… Sauf que…
Israël fait du cherry picking et prend le meilleur des deux hypothèses. Il prend le territoire, mais n’accorde aucun droit à ceux qu’il y a trouvés et qu’il a conquis. Peut-être était-ce la coutume chez les Goths ou chez les Vikings, mais… c’est le XXIe siècle, et la règle de droit a évolué!
Pourquoi l’État ne protège-t-il pas les droits des conquis comme il protège les droits des Israéliens d’origine ou de religion juive? Est-ce qu’ils ont droit à la citoyenneté d’un quelconque « État Palestinien »? Non. Les Gazaouis ont-ils droit à la citoyenneté égyptienne? Les Cisjordaniens ont-ils droit à la citoyenneté jordanienne? Non. Alors jouissent-ils de la citoyenneté israélienne? Non plus… Peuvent-ils émigrer? Pas vraiment…
Brandir le spectre de l’apartheid, je n’y tiens aucunement, mais quand l’ethnie ou l’appartenance religieuse définit l’étendue des droits, c’est de même que ça s’appelle. C’est pas un jugement moral, c’est pas de l’antisémitisme, c’est rien que du droit. Et NOS Premières-Nations? Bin oui. le KKKanada pratique à leur égard une politique d’appartheid dont seul le Fédéral est imputable puisque la « Loi des Indiens » est de compétence fé-dé-ra-le…
Quant aux conflits tribaux en Afrique ou chez les Arabes, je veux bien mourir rôti et découpé en rondelles si il devait se trouve un seul Québécois de souche pour applaudir les exactions du Boko Haram au Nigéria. Mais alors, pourquoi personne ne sent-il pas le besoin de les dénoncer férocement? Quand il y a consensus, il n’y a pas lieu de débattre, or la question me paraît faire consensus.
Ça n’empêchera pas ces 119 têtes de noeud de tirer de ce « silence » la preuve de l’antisémitisme de tous ceux qui se taisent…
…ces gens qui criminalisent Israël, mais gardent le silence sur les véritables crimes de guerre du Hamas qui, avec chaque tir de roquette cible d’innocents civils israéliens…
Pour avoir publié le billet « la guerre des crimes de guerre« , je ne me sens pas visé. Par contre, je me reconnais parfaitement dans ce texte tout en nuances, dont je cite un court extrait:
il est permis de penser qu’une fois encore, Israël prévaudra mais que cette « victoire » ne sera que la perpétuation d’une impasse et d’une situation intenable pour le peuple palestinien qui a aussi droit à l’existence et à la justice.
Pour moi qui ai étudié et enseigné l’histoire et la littérature juives, cette situation a quelque chose à la fois de paradoxal et de désolant. – Pierre Nepveu, Un humanisme juif dénaturé, dans Le Devoir, 31 juillet 2014
Eh oui. Aussi surprenant que ça puisse sembler à un hydrocéphale, on peut être amoureux d’Israël et de la culture juive sans pour autant lécher le cul de son Premier-Ministre, tout comme bon nombre de citoyens du Québec peuvent lui être viscéralement attachés sans pour autant pouvoir blairer Philippe Couillard et Gaétan Barrette, non?
La lettre ouverte des 119 ne fait fait appel qu’à la seule émotion. Rien de rationnel. En guise de comparaison, 480 universitaires et juristes avaient co-signé une lettre au contenu nettement plus consistant, dans le Globe and Mail, édition du 24 juillet. Celle-là, de toute évidence, a été rédigée dans un souci évident d’informer le lecteur sur l’état du droit international; des dizaines de juristes émérites y ont d’ailleurs contribué. Il en existe un aperçu en langue française, ICI
Mais il y a aussi parmi les signataires pleins de noms à consonance barbaresque (lire: paki, iranienne ou arabe). Le contenu n’a donc aucune valeur, finalement…
Aucune autre armée au monde ne prévient l’ennemi du lieu et du moment précis de ses frappes ciblées pour éviter des pertes de vies innocentes. Aucun pays ne construit sur sa frontière un hôpital de campagne pour y soigner les victimes du camp adverse.
Exact. Quoique parfois, un préavis de 3, 5 ou 15 minutes, c’est pas nécessairement très utile… surtout quand la destruction est totale et qu’il n’y a plus aucun gite connu aux alentours.
Quoique rares sont les territoires aussi enclavés que celui de Gaza, qui dépend du bon vouloir d’Israël sur le front ouest (blocus naval) et sur ses frontières nord et est. Et puisque ces gentils toutous d’Israéliens ont pilonné les aires de soin, les ont privées d’électricité et d’eau courante et qu’il est impossible d’importer du matériel médical à Gaza sans l’assentiment de son voisin, alors refuser de dispenser des soins, dans les circonstances, ça ne serait pas très sympa.
Même qu’on ne serait pas très loin du crime de guerre… pour peu qu’on n’y soit pas déjà!
Les jeux de type /Let’s Bomb Gaza »: qu’en pensent Éric Duhaime et ses 118 moutons?
Les noms donnés en français et en anglais par l’Armée israélienne pour l’Opération [Bordure Protectrice / Protective Edge] traduisent mal le concept original en hébreu [מִבְצָע צוּק אֵיתָן – Mivtza Tzuk Eitan]. Le nom hébreu de l’Opération comporte une connotation d’assaut avec ferme intention d’escalader la falaise (Resolute Cliff). Un porte parole de l’Armée israélienne affecté aux médias de langue arabe, Avichay Adraee, aurait confirmé l’intention des autorités de donner un nom qui refléterait dans les médias occidentaux une intention plus défensive.
Bref, un nom guerrier en hébreu pour amadouer les Israéliens, et en même temps, un nom à connotation purement défensive pour amadouer les Américains… Bingo!
Mais venons-en plutôt à ces jeux pas tout à fait anodins, dont Google a toléré qu’ils puissent être téléchargés ou bien sur Google Apps ou pour ses plateformes Android.
Le teaser publié pour les usagers de la plateforme Android se lit comme suit (extrait):
Our people is in danger, trapped in their own home with wives and kids. Terrorists are infiltrating the city and exploding their-selves in the name of their god.
You are our last hope. Our commander chief has summoned you to protect the city. You are piloting the IRON DOME, an ultra sophisticated weapon created by the unique democracy of the middle est.
À noter, dans le coin inférieur droit ci-dessus, la notice « Manifestez votre soutien à Israël en téléchargeant le jeu Iron Dome depuis la banque d’applications.«
À noter également cet autre app, Bomb Gaza, que Google a retirée devant les protestations outrées.
ce jeu de très mauvais goût, n’a pas vraiment sa place sur une boutique d’application. Les utilisateurs de Google Play ont donc voté en masse, critiquant Google sur la gestion de sa boutique, qualifiant l’application de honteuse et d’offensante, demandant le retrait de cette dernière de la plateforme de téléchargement.
Bien évidemment, la firme de Mountain View n’a pas vraiment traîné en ce qui concerne le retrait de l’application, mais la polémique continue – Gameblog
Ce qui m’amène à ceci:
- Pourquoi Éric Duhaime et les 118 autres signataires n’ont-ils pas dénoncé vigoureusement le téléchargement de ces jeux, accessible aux enfants de tout âge?
- N’auraient-ils pas sombré dans l’hystérie la plus risible si Google Play et Android avaient plutôt offert des simulations de destruction d’Israël ou, pourquoi pas, un holocauste virtuel? Kill as mush Jews as you can and earn bonus points!
- puisque le gang des 119 semble imputer une certaine responsabilité/complicité ou du moins un certain laxisme à tous ces témoins silencieux qui ne leur semblent pas réagir assez fermement aux horreurs perpétrées par des islamistes, me permettra-t-on de leur servir ici leur propre médecine?
- Pourquoi ce silence à l’égard de ces jeux ignobles qui ont pour objet de manipuler et d’orienter l’opinion, voire créer des préjugés abjects susceptibles de cultiver la haine en misant sur l’attrait que représentent pour l’enfant les jeux de guerre virtuels?
- Le refus de dénoncer, chez Duhaime et ses 118 suiveux, n »autorise-t-il pas le Hamas à souhaiter lui-même l’éradication d’Israël? Scratch my back, I’ll scratch yours. Éradique moi, je t’éradiquerai à mon tour! Toute une spirale…
Les 119 signataires: qui sont-ils?
Le tout premier à avoir signé, c’est Éric Duhaime, ce clown désarticulé qui, dès qu’il se fait aller les babines, donne à penser qu’il va fondre en larmes. Et parmi les tout premiers signataires, d’autres membres de la première heure au Réseau Liberté-Québe, tels le Dr Roy Eappen et Joanne Marcotte.
Eappen se décrit lui-même comme un monarchiste catholique et conservateur. À noter également, parmi les sept premiers signataires, deux noms associés à la feuille de chou libertarienne de McGill, le Prince Arthur Herald.
Plus loin, 3 anciens candidats du PQ, le chef du Parti Conservateur du Québec, Adrien Pouliot – un libertarien notoire, et son candidat dans Gaspé, Christian Rioux, auto-proclamé charlatan-expert en matière d’environnement.
Paul Estrin, président du Parti Vert au moment où la lettre des 119 a été publiée, me paraît constituer un « cas ».
Quelques heures à peine après la publication de la lettre des 119, il a démissionné de son poste quelques heures plus tard (à 20h14): I never intended to create confusion or have any of my actions negatively impact the Party. Therefore, I tender my resignation, effective immediately.
Une semaine plus tôt, c’est sur les pages d’un blog qu’il avait fait son coming-out en faveur d’Israël. Son blog à lui? Noooon! Celui du Parti! J’imagine qu’on lui avait alors servi une sévère remontrance, puisque dans la lettre des 119, une semaine après sa sortie de placard idéologique, il prend la peine de préciser Paul Estrin, président du Parti vert du Canada (à titre personnel)
À titre personnel? Alors, Ducon, tu t’abstiens de faire la moindre mention de ton appartenance au Parti Vert, puisque le Parti compte des adhérents que ton idéologie pourrait froisser.