Victime d’une grande fatigue mentale qui lui aura été fatale, celui que certains surnommaient le dictateur fou a passé l’arme à gauche; Kim Jong-il avait poussé le culte de la personnalité à son paroxysme et il avait atteint la quintessence dans l’art de la torture, un art auquel il avait su insuffler un raffinement inégalé.
Vingt millions de Nord-Coréens lui en seront éternellement reconnaissants!
Kim le second a su affamer des millions de Nord-Coréens et pratiquer le terrorisme d’état avec une maestria que lui reconnaîtra l’Histoire. En lui, le camarade Staline meurt donc une deuxième fois; peut-être même l’élève aura-t-il surpassé le maître, ce qui n’est pas peu dire!
Surnommé Mini-Moi en raison de sa grande taille proverbiale, l’homme était un paradoxe ambulant. D’une part, il portait avec une élégance consommée le col Mao et des lunettes d’un chic qui faisait jaser; d’autre part, sa coupe de cheveux semblait sortir tout droit de l’imagination tordue d’un auteur de bandes dessinées.
C’est quand même touchant, non, cette hystérie collective dont Kim Jong-il lui-même aurait confié la mise en scène à un grand dramaturge québécois qui préfère conserver l’anonymat. Lire la suite