Au moment où elle faisait rage et encore aujourd’hui, la saga entourant Jérémy Gabriel et Mike Ward n’aura laissé personne indifférent.
D’un côté, on retrouve un jeune souffrant d’un syndrome qui lui occasionne des malformations importantes et qui, en dépit de ses limitations, aura suscité notre admiration par sa détermination à aller au-delà de sa différence jusqu’à chanter devant le pape et Céline Dion..De l’autre, Mike Ward, humoriste décapant s’il en est un, et la sacro-sainte communauté des humoristes québécois qui se range derrière lui pour revendiquer le droit inconditionnel à la libre expression. – Jean-Paul Plante, La Malbaie (La Presse+, 22 juillet 2016)
Le Québec profond est partagé entre sa haine de ces tartisses gras-dur et sa soif de libââârté. Dans le coin droit, il y a tous ceux qui haïssent la tartisserie, généralement associée à la go-gauche et au Plateau Mont-Royal. Dans l’autre coin droit (!), il y a les bullies de la libââârté absolue de dire n’importe quoi.
Et Jérémy Gabriel, dans tout ça, est-il perçu comme l’enfant atteint du syndrome de Treacher Collins à qui ses parents auront permis de vivre son rêve? Comme un wannabe-tartisse-avec-pas-de-talent-pis qui-est-lette-comme-un cul? Comme ce profiteur et suce-la-piasse qui aura porté un coup fatal à la liberté d’expression au Québec? Comme un monstre?
Un peu tout ça, auront répondu les lecteurs des Hournals-à-Pédalo.