Denis Villeneuve’s Arrival. L’invasion devait survenir le 11 du onzième mois, au milieu d’une volée de coquelicots. Elle a été devancée au 8 novembre et précédée plutôt d’un bataillon de coquerelles.
Donald, pèse su’l piton. Et déclenche-moi une p’tite guerre nucléaire avec heu… Kim Jong-un avant de mettre les toasts dans l’toaster! – Melania Trump, la nouvelle First Lady
La madame a trouvé chaussure à son pied mignon. Rien ne lui interdira désormais de venir à Montréal, où il ne lui restera plus qu’à apprendre la langue des autochtones.
Rendons grâce à Dieu…
Un investissement de 200 millions
The new Royal Suite is a three bedroom, eight bathroom bonanza of space and luxury.
At 4,700 square feet and priced at $7,000 to $10,000 per night, it is the largest hotel suite in Montreal. And, according to the Ritz, the most expensive.
“A number of different groups” have already expressed interest in booking it, [Andrew] Torriani [1] said. – The Montreal Gazette, 29 mai 2012
Sous couvert de confidentialité, M. Torriani confirme qu’il s’attend à ce que l’honorable Bev Oda réserve cette suite pour un minimum de 10 nuitées par année.
L’expression est de Thomas Mulcair. Et elle décrit bien la manœuvre; une machette rouillée risque, en effet, d’infecter la plaie.
Tough on crime, qu’ils s’affichent…
Mais voilà que quelques maigres semaines après l’adoption d’un train de mesures législatives destinées à remplir les prisons provinciales et les pénitenciers fédéraux, le budget Flaherty comporte d’importantes coupures au niveau des coûts de la sécurité publique.
Les Services correctionnels perdront 295 millions (10 %) et le budget prend la peine de préciser que «le gouvernement n’a érigé aucune nouvelle prison depuis 2006 et n’a nullement l’intention d’en construire de nouvelles». – Hélène Buzzetti, le Devoir, 30 mars 2012
Une précision utile: une peine de deux ans et plus doit être purgée dans un pénitencier, sous juridiction fédérale. C’est donc le gouvernement Harper qui doit assumer les coûts de construction et d’entretien des pénitenciers, de même que les frais reliés à l’hébergement – dont bien sûr le salaire du personnel. Un peu con, mais c’est ce que prévoit la Constitution!
Ou bien ce gouvernement a-t-il menti aux Canadiens avec ses prétentions tough on crime et tough on offenders, ou bien il ment effrontément quand il affirme que son agenda ne prévoit la construction d’aucun nouveau pénitencier. Entend-il par là qu’il entassera les prisonniers les uns sur les autres? Se réserve-t-il le privilège d’agrandir les installations existantes? Si tel est le cas, Flaherty a menti par omission en laissant entendre le contraire et en jouant sur les mots.
À quoi servira-t-il de condamner un criminel à une peine de deux ans ou plus, si le gouvernement n’a pas les moyens de fournir les barreaux?
Bien sûr, la plupart des nouveaux débours qu’occasionnera la mise en place de la réforme tough on crime, ce sont les provinces qui devront les assumer – et on sait que, au nom du gouvernement Charest, le ministre Jean-Marc Fournier a déjà dit que sans une aide fédérale dédiée, le Québec n’a pas l’intention d’assumer ces coûts additionnels.
Réduire ses dépenses en pelletant sa neige dans la cour du voisin. Jusqu’à l’adoption du budget, on pouvait espérer qu’Ottawa assume ses responsabilités et paie au moins une partie de la note…
Les vieux crisses
Oui, je sais, la réforme du supplément de revenu garanti et celle des « pensions de vieux » ne prendra effet que dans longtemps. Cette réforme ne m’affectera pas; d’une part, je suis passé date, et d’autre part, je n’appartiens pas à la clientèle visée par le supplément.
Il n’en demeure pas moins que si nous vivons aujourd’hui plus longtemps, et même si (à titre d’exemple) le job d’un avocat ou d’un comptable n’est pas particulièrement exigeant sur le plan physique, certains emplois ne sont pas faits pour un bonhomme de 65 ans.
Le supplément vise essentiellement les plus démunis d’entre les Canadiens âgés de 65 ans et plus; une mesure d’ordre fiscal qui ne pénalise que les plus démunis, c’est tout simplement abject [1].
Le capital accumulé par les travailleurs est constitué des montants qu’ils ont souscrits au fil des ans. Ça n’est pas l’argent du gouvernement, c’est un motant investi par les cotisants dans leur propre avenir, et si l’un d’eux est contraint à l’abandon à 54 ou à 64 ans, pourquoi lui refuserait-on le droit de toucher à SES propres économies, investies dans le régime d’État? Évidemment, plus tôt le régime versera des prestations, et mois élevées elle seront, ce qui est tout à fait normal…
Est-ce vraiment nécessaire de pousser quelqu’un à vivre de l’aide sociale pour le seul motif que son capital est « gelé » jusqu’à ce qu’il atteigne 65 ans (et bientôt, 67)?
En voix off, à la toute fin: « Ça a l’air vraiment vrai, mais vous vous doutiez que ça ne l’était pas, n’est-ce pas? C’est pourquoi il est bon de réfléchir à ce qu’on voit à la télé. Et de poser des questions, comme vous venez de le faire. »
La couleuvre des familles – un remake signé « le tatagoniste« :
La redistribution de la richesse représente le « St-Graal » de la gauche et des indignes présents sur Wall Street. Un idéal incontournable pour avoir la « sacro-sainte » justice sociale et ainsi créer un « paradis » des travailleurs…
Par conséquent, on serait en droit de s’attendre à ce que les masses laborieuses immigrent en masse dans les États qui redistribuent le plus la fortune des riches aux plus pauvres, un phénomène qui devrait être particulièrement accentué en période de récession…
Mais on observe exactement l’inverse ! Quand on demande aux gens de voter avec leurs pieds, le mode de scrutin le plus significatif, ceux-ci préfèrent aller vivre dans les États qui redistribuent le moins !
Comment peut-on expliquer ce paradoxe ? Pour redistribuer la richesse, il faut taxer. Plus on taxe, plus l’activité économique est ralentie. Parce que l’activité économique est ralentie, les emplois sont plus rares. Parce que les emplois sont plus rares, il y a plus de pauvres. Parce qu’il y a plus de pauvres, il faut redistribuer la richesse… Le seul moyen de briser ce cercle vicieux c’est d’aller vivre ailleurs ! Le meilleur programme social pour enrayer la pauvreté… une job !
Ça a l’air vraiment vrai, mais vous vous doutiez que ça ne l’était pas, n’est-ce pas? C’est pourquoi il est bon de réfléchir à ce qu’on peut lire sur un blogue libertarien. Et de remettre en question ce qui avait pourtant l’air si simple…
Je n’avais pas l’intention de revenir là-dessus, mais j’y ai été invité par nul autre que Nouille Gingrich, l’homme de la Republican Revolution. On croyait que le citron avait largement dépassé sa date de péremption mais il s’est invité dans le bol à salade de la course à l’investiture républicaine pour 2012.
J’ai hâte de voir comment La Page à Papi va spinner ça. – NouilleGingrich 2012, 15 novembre 2011
Les habitués de la page Tatagonisss.net n’ont pas besoin de moi pour lancer un spin en mode broil. Qu’on en juge par ce commentaire signé Aloysius:
On ne comprend rien à ce qui se passe aux États-Unis si on ne tient pas compte d’un aspect dont les libertariens n’aiment pas parler: l’ethnie. Ce sont surtout des blancs qui quittent la Californie et des noirs qui quittent les états du nord pour des raisons bien différentes. Steve Sailer a magnifiquement résumé l’ironie de la situation: les états progressistes chassent les pauvres par gentrification, alors que les états conservateurs attirent une population plus pauvre (noirs et hispaniques) qui ne votent pas républicain […] les gens pensent aussi à leur sécurité et préfèrent généralement vivre entourés de gens qui leur ressemblent.
En d’autres mots – sous prétexte d’assurer leur sécurité, les WASPs préfèrent s’éloigner de ces paresseux de Nègres et des Hispano-bandidos… Quoi de plus normal, n’est-ce pas?
La manière tatagoniste de se tirer dans le pied
Toujours féru de statistiques, le Tatagonisss lance des tas de chiffres, confirmés par le bureau de la statistique des États-Unis: pour l’année 2009, a-t-il conclu, les 10 États les plus socialistes en termes de programmes sociaux et de redistribution de la richesse collective accusent, globalement, un solde migratoire négatif de 286 769 habitants. Par contre, ajoute-t-il, pour la même année, les 10 États les plus pingres, en termes de redistribution de la richesse collective et de programmes sociaux, ont atteint – globalement – un solde migratoire positif de 276 137 citoyens.
Les États qui méritent ces propos dithyrambiques sont l’Alabama, l’Arizona, l’Arkansas, la Caroline du Sud, la Floride, l’Idaho, l’Indiana, l’Oklahoma, le Tennessee et le Texas. À l’exception de l’Idaho et de l’Indiana, tous ces États sont situés dans la partie Sud des USA, ce que le Tatagoniste ne semble pas avoir remarqué.
Les États que David Gagnon qualifie de cancres, ce sont l’Alaska, la Californie, le Connecticut, Hawaï, le Massachussetts, le Minnesota, New-York, le New-Jersey, la Pennsylvanie et le Rhode Island; tous situés dans la partie Nord des USA, à l’exception de la Californie et d’Hawaï – caractéristique passée sous silence par Gagnon.
Le Bureau de la Statistique – le US Census Bureau, apporte des éléments que Gagnon a préféré passer sous silence. Pourquoi ce silence? Dieu seul le sait, et le yâb libââârtarien s’en doute sans doute!
Ce tableau inclut l’immigration depuis un pays étranger; il y a donc lieu d’ajuster comme suit les chiffres de l’émigration interne: 87% à l’intérieur de l’État (dont 69% à l’intérieur du comté) et 13% vers un autre État.
Que 87% de tous ceux qui choisissent de déménager choisissent de demeurer dans le même environnement fiscal, voilà qui est sans doute significatif. Voilà qui affaiblit par ailleurs la thèse du Tatagonisss.
Mais il y a plus. Au sein du groupe des États qui redistribuent moins de richesses collectives, deux États – l’Idaho et l’Indiana – vont à contre-courant et affichent un solde migratoire négatif. Et au sein du groupe des 10 États les plus socialisants, quatre – le Massachusetts, le Minnesota, la Pennsylvanie et le Rhode Island – affichent un solde migratoire positif. Au final, six des vingt États répertoriés par le Tata connaissent un flux migratoire qui tend à contredire la thèse ne notre futur Nobel en économie!
Ce n’est pas tout. Einstein Gagnon aura évité de parler des motifs réels de ces déplacements vers un nouveau lieu de résidence. S’il avait été le moindrement honnête, il aurait pu rechercher, dans le texte, toutes les occurences du mot « reasons ». Il en aurait trouvé 40. Parmi lesquelles:
The most cited reasons for moving in 2009 were housing-related (47.1 percent), followed by family-related (26.5 percent), employment-related (17.0 percent), and other (9.4 percent).
Within these major categories, most moved because they “wanted a new or better home/apartment” (14.9 percent), for “other family reason” (11.4 percent), for a “new job or job transfer” (8.2 percent), or “other reasons” (4.5 percent).
Et j’ajoute ce détail fort pertinent: The percentages of movers who gave housing-related reasons and moved 200 to 499 miles or 500 or more miles were not statistically different.
Ce n’est pas encore terminé: puisque le roi des Tatas invoque un prétendu ralentissement économique au soutien de son argumentaire, peut-être aurait-il été bien avisé de Lire la suite
Au lendemain de la défaite du PLQ dans Kamouraska-Témiscouata, le Devoir publiait cette dépêche de La Presse Canadienne , qui rappelait avec combien d’humilité et de contrition Jean Charest avait « bien reçu », au nom de son gouvernement, le message que lui avaient adressé les citoyens:
Lors d’un court point de presse à l’Assemblée nationale, M. Charest a dit «accepter avec humilité» sa responsabilité dans la défaite de son parti aux mains du Parti québécois. Selon lui, le dossier de la corruption qui domine le débat politique depuis des mois n’est certainement pas étranger à la défaite libérale.
Le message envoyé par les électeurs du Bas-Saint-Laurent «s’adresse au gouvernement et au premier ministre et je le reçois», a poursuivi le chef du gouvernement.
Dans l’espoir d’apaiser la grogne populaire, le premier ministre a rappelé son engagement à accroître la lutte contre la corruption…
Message reçu?
Voyons voir… Le résultat du scrutin dans Kam-Témis est à peine connu que déjà Jean Charest, les deux mains sur le volant, roule dans les mêmes ornières. Un contrat de 300 millions sans appel d’offre? Bof, nous rappelle la vice première-ministre, c’est bien plus économique quand il n’y a pas d’appel d’offre! Lire la suite
Le Témiscamingue, adossé au Lac du même nom, est vaste – 19 244 km² – mais ne comptait que 16 756 habitants au recensement de 2005. La tendance démographique est à la baisse. Et contrairement à l’Abitibi qui peut compter sur le marché haussier des métaux pour assurer son développement économique, le Témiscamingue, lui, vit de l’agriculture, de la forêt et, accessoirement, du tourisme.
La forêt? C’est mort. Et l’agriculture est lourdement hypothéquée par la faible densité de la population, par l’éloignement des marchés ET par des politiques et des Lois qui lui interdisent tout accès au marché ontarien, à la fois si près par la géographie et si loin sur les plans politique et administratif… Lire la suite