As a proud Canadian, je feel sad. Je me sens ignoré. Méprisé. Déconsidéré.
Tous les efforts de mon distingué Premier-Ministre pour faire ami-ami avec la contrée éternelle du Peuple Élu n’auront finalement rien donné. Rrrrien pantoute. Aryen! Notigne atâle. Nada en absoluto. Вообще ничего нет. לא כלום
Triste, quand même. La nouvelle est tirée du site israélien YnetNews.com, l’antenne webbe du quotidien de tendance Kadima, le Yedioth Ahronoth [Les dernières nouvelles, en hébreu].
Quand ça vient d’Israël, forcément, c’est vrai, hein???
Le Ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a déclaré en conférence de presse que puisque «ses liens avec les Etats-Unis se sont détériorés, Israël va devoir «trouver d’autres alliés qui partagent les mêmes intérêts stratégiques. »
[…] Il n’y a qu’un seul État juif, contre 57 États d’obédience musulmane, ce qui nous place dès le départ en situation d’infériorité.
Pas un mot sur le Harperland, ni sur la FordNation. ni encore moins sur le Canada. Et moi qui croyais que mon pays était devenu le plusse meilleur ami d’Israël. Meuuuuh non: Lieberman nous situe au même niveau que les 57 pays musulmans auxquels il référait.
Un milliardaire en appelle à la révolution, pendant que des Israéliens accusent les Américains d’origine juive d’être de parfaits imbéciles. Si ce sont là des effets secondaires des changements climatiques, le jour n’est peut-être pas loin où on récoltera des oranges à Kuujjuaq.
Épais… et lâche!
Le milliardaire Donald Trump, fervent défenseur du candidat républicain MittRomney, a supprimé aujourd’hui certains de ses commentaires agressifs postés sur Twitter, suite à la réélection du président Barack Obama.[…] Au total, plus de dix commentaires traduisant la colère du milliardaire ont été publiés, dont « notre nation est pour la première fois, une grande nation divisée », ou encore « le monde rit de nous », allant même jusqu’à encourager « une révolution dans ce pays ».
« Le collège électoral est un désastre pour une démocratie », fulminait encore le milliardaire, évoquant le système électoral américain. – le Figaro, 7 novembre 2012
Trump a raison sur un point: le collège électoral est une sinistre farce, qui ne rend vraiment pas justice aux électeurs, certains pesant plus lourd que d’autres. L’exemple qui suit est bien sûr théorique et ne risque pas de se produire, mais si on poussait les choses à l’extrême, moins de 5% des suffrages exprimés à l’échelle nationale pourraient suffiew pour permettre à un candidat à la présidence de l’emporter. C’est ce qui pourrait survenir si un candidat obtenait de faibles majorités dans des États où le taux de participation est très faible, alors que son adversaire récolterait des majorités écrasantes dans d’autres États où le taux de participation serait très élevé.
Mais pour le reste, pouah! Ça ne prenait pourtant pas la tête à Papineau pour deviner que si Romney détient une avance de un million de voix avant le dépouillement des votes de 38 millions de Californiens majoritairement Démocrates, cette avance de un million va se transformer en déficit! Ou peut-être Donald Trump était-il trop saoul pour se souvenir de l’existence de la Californie?
Un appel à la révolution? De la part d’un zouf qui vaut environ 3 milliards de dollars, il n’est pas très prudent d’en appeler au renversement de l’ordre établi!
L’État-nombril
Plusieurs commentateurs considèrent que le grand perdant de cette joute électorale, c’est Benyamin Netanyahu. Ce dernier n’a pas caché ses sympathies pour le candidat Républicain; Obama – qui n’a plus rien à gagner du lobby Juif puisqu’il en est à son dernier mandat – pourrait bien lui en faire payer le prix.
Et ce, d’autant plus que la communauté juive des États-Unis demeure derrière lui.
Un fossé semble d’ailleurs se creuser entre les nationalistes israéliens d’extrême droite et la communauté judéo-américaine, à la fois plus modérée et plus critique des politiques adoptées par le gouvernement Netanyahu sous l’inspiration des partis religieux d’extrême-droite. Pire, les réflexions et commentaires publiés en Israël sur le résultat de l’élection américaine comportent trop de propos injurieux envers les USA et leur communauté juive pour me laisser indifférent.
Je m’inquiète, et je pense que tous les Juifs devraient s’inquiéter de cet isolement progressif d’Israël, dont le repli sur soi aura fatalement un prix. Et ce sont peut-être les Américains d’origine juive qui lui enverra la facture!Je ne suis pas de ceux qui contribuent sciemment au financement de l’État d’Israël; ce n’est donc pas de moi que pourront venir les mesures de représailles. Mais si on devait me solliciter tous les ans pour contribuer financièrement à la survie et à la défense de la terre des ancêtres, il me semble que je serais porté à ignorer de plus en plus cet État dont les ressortissants affichent envers la diaspora juive un mépris qui devient gênant.
Les expressions « repli sur soi » et « mépris » sont exagérées? Si j’en crois le discours de certains ultra-nationalistes, elles constituent plutôt de bien pâles euphémismes.
Quelques échantillons de cette rhétorique abrasive, tels que publiés à la suite de cet article du JPost:
Je crois que si [Dieu] nous défie avec la réélection d’Obama, c’est pour mieux nous rappeler que nous ne devrions faire confiance qu’en [Lui]. Al tivt’chu bin’divim. – Rar113
HaShem [note : Dieu] nous guidera éternellement. Je suis franchement désolé pour tous ces Américains de bonne foi que cette élection va maintenir dans la souffrance. Le rêve américain est mort, mais le rêve israélien, lui, est très vivant. Malgré ce choix honteux fait par les Américains, nous allons continuer à prospérer et à vivre libres sur notre terre de Jérusalem et de Sion.Nous devrons toutefois compter davantage sur nous-mêmes, en même temps que notre leadership devra s’articuler sur la Nation et être capable d’affronter la communauté internationale et cette intimidation qu’elle va invariablement nous servir. Le temps est venu de mettre à la tête d’Israël un gouvernement de droite fort et résolument sioniste. עם ישראל חי. – Avi David BenZion
Si [Dieu] a permis qu’Obama soit réélu, c’est au contraire pour aider les Israéliens de bonne foi à préserver leur Nation de la stupidité de l’extrême droite et des colons – Isaac
La réélection de Hussein Obama n’empêchera pas Israël de se donner un gouvernement nationaliste de droite, ni n’empêchera la construction de ce que vous qualifies de colonies et que je considère plutôt comme des cantons Juifs parfaitement légitimes. – Avi David Benzion Lire la suite
There’s the war on women, and there’s the war on breastfeeding. Then there’s the war on breastfeeding women warriors. That latter struggle broke out earlier this week, when the interwebs discovered a staged photo of two uniformed female Air Force service members offering up camouflage-clad mammaries for their hungry babes. – Mother Jones.com
La photo est de Brynja Sigurdardottir. C’est ça, Brynja, la fille de SigurTruc, pour ceux qui sont familiers avec la langue des Vikings! Avec un nom pareil, elle est sans doute communiste. Ou féministe. Ou peut-être pire encore, une terroriste de la lentille…
Et selon des sources associées au Parti Républicain, le site MotherJones est lui-même infesté de fascho-fémino-terroristes de religion mousselime qui auraient incorporé aux images qu’ils publient des pixels émasculants. Messieurs, je vous aurai prévenus…
Ivana Kvesic, du Christian Post, a relevé quelques commentaires que je me suis permis de traduire: Lire la suite
Le pétrole vénézuélien contient de la censure, le pétrole saoudien contient des lapidations, le pétrole iranien contient de l’antisémitisme, le pétrole russe contient de la répression et le pétrole albertain contient… de la démocratie ! – David Gagnon, Antagoniste.net, Le pétrole éthique, 28 septembre 2011
Depuis, des millions de tonnes de cette mélasse qualifiée d’éthique ont souillé l’Athabasca, aux fins d’approvisionner nos bons amis Amaricains. Qui ont dit non à cette manne pourtant providentielle… Qu’à cela ne tienne, si le méchant socialiste Obama ne veut pas de notre goudron, Harper va le vendre aux enfants de Chine communistes!
Cette sombre perspective n’avait pas encore effleuré l’esprit de l’ami David, j’imagine!
Faut dire que depuis son boycott idéologique des cérémonies d’ouverture des jeux de Beijing, les réticences de Stephen Harper face à la Chine ont fondu rapidement – sans doute un effet collatéral du réchauffement climatique… Aujourd’hui, l’homme se confond en courbettes devant l’Empire du Milieu, à qui il est prêt à vendre son âme et son pétrole.
At the same time, the Conservative government says it’s “disappointed in the extreme” with China for vetoing, along with Russia, a United Nations resolution effectively calling on Syrian President Bashar al-Assad to quit in hopes of ending the bloodshed in that country.
Harper is also looking for commitments to improve human rights in the world’s most populous country and will have a chance to deliver the message directly to China’s current and incoming leadership during a series of bilateral tete-a-tetes over the next four days. – Jason Fekete, The national Post, 7 février 2012
« Le YUAN n’a pas d’odeur » – Stephen Harper
Bref, si le bilan négatif de la Chine en matière de respect des droits de la personne faisait tiquer Stephen Harper en 2008, cette fois, il semble prêt à fermer les yeux… si ça peut faire rouler l’économie de sa bien-aimée Alberta. Sans compter que Stephen Tough on Crime Harper a beaucoup à apprendre de ses vis-à-vis Chinois, en matière de répression du crime et de système carcéral !!! Lire la suite
En voix off, à la toute fin: « Ça a l’air vraiment vrai, mais vous vous doutiez que ça ne l’était pas, n’est-ce pas? C’est pourquoi il est bon de réfléchir à ce qu’on voit à la télé. Et de poser des questions, comme vous venez de le faire. »
La couleuvre des familles – un remake signé « le tatagoniste« :
La redistribution de la richesse représente le « St-Graal » de la gauche et des indignes présents sur Wall Street. Un idéal incontournable pour avoir la « sacro-sainte » justice sociale et ainsi créer un « paradis » des travailleurs…
Par conséquent, on serait en droit de s’attendre à ce que les masses laborieuses immigrent en masse dans les États qui redistribuent le plus la fortune des riches aux plus pauvres, un phénomène qui devrait être particulièrement accentué en période de récession…
Mais on observe exactement l’inverse ! Quand on demande aux gens de voter avec leurs pieds, le mode de scrutin le plus significatif, ceux-ci préfèrent aller vivre dans les États qui redistribuent le moins !
Comment peut-on expliquer ce paradoxe ? Pour redistribuer la richesse, il faut taxer. Plus on taxe, plus l’activité économique est ralentie. Parce que l’activité économique est ralentie, les emplois sont plus rares. Parce que les emplois sont plus rares, il y a plus de pauvres. Parce qu’il y a plus de pauvres, il faut redistribuer la richesse… Le seul moyen de briser ce cercle vicieux c’est d’aller vivre ailleurs ! Le meilleur programme social pour enrayer la pauvreté… une job !
Ça a l’air vraiment vrai, mais vous vous doutiez que ça ne l’était pas, n’est-ce pas? C’est pourquoi il est bon de réfléchir à ce qu’on peut lire sur un blogue libertarien. Et de remettre en question ce qui avait pourtant l’air si simple…
Je n’avais pas l’intention de revenir là-dessus, mais j’y ai été invité par nul autre que Nouille Gingrich, l’homme de la Republican Revolution. On croyait que le citron avait largement dépassé sa date de péremption mais il s’est invité dans le bol à salade de la course à l’investiture républicaine pour 2012.
J’ai hâte de voir comment La Page à Papi va spinner ça. – NouilleGingrich 2012, 15 novembre 2011
Les habitués de la page Tatagonisss.net n’ont pas besoin de moi pour lancer un spin en mode broil. Qu’on en juge par ce commentaire signé Aloysius:
On ne comprend rien à ce qui se passe aux États-Unis si on ne tient pas compte d’un aspect dont les libertariens n’aiment pas parler: l’ethnie. Ce sont surtout des blancs qui quittent la Californie et des noirs qui quittent les états du nord pour des raisons bien différentes. Steve Sailer a magnifiquement résumé l’ironie de la situation: les états progressistes chassent les pauvres par gentrification, alors que les états conservateurs attirent une population plus pauvre (noirs et hispaniques) qui ne votent pas républicain […] les gens pensent aussi à leur sécurité et préfèrent généralement vivre entourés de gens qui leur ressemblent.
En d’autres mots – sous prétexte d’assurer leur sécurité, les WASPs préfèrent s’éloigner de ces paresseux de Nègres et des Hispano-bandidos… Quoi de plus normal, n’est-ce pas?
La manière tatagoniste de se tirer dans le pied
Toujours féru de statistiques, le Tatagonisss lance des tas de chiffres, confirmés par le bureau de la statistique des États-Unis: pour l’année 2009, a-t-il conclu, les 10 États les plus socialistes en termes de programmes sociaux et de redistribution de la richesse collective accusent, globalement, un solde migratoire négatif de 286 769 habitants. Par contre, ajoute-t-il, pour la même année, les 10 États les plus pingres, en termes de redistribution de la richesse collective et de programmes sociaux, ont atteint – globalement – un solde migratoire positif de 276 137 citoyens.
Les États qui méritent ces propos dithyrambiques sont l’Alabama, l’Arizona, l’Arkansas, la Caroline du Sud, la Floride, l’Idaho, l’Indiana, l’Oklahoma, le Tennessee et le Texas. À l’exception de l’Idaho et de l’Indiana, tous ces États sont situés dans la partie Sud des USA, ce que le Tatagoniste ne semble pas avoir remarqué.
Les États que David Gagnon qualifie de cancres, ce sont l’Alaska, la Californie, le Connecticut, Hawaï, le Massachussetts, le Minnesota, New-York, le New-Jersey, la Pennsylvanie et le Rhode Island; tous situés dans la partie Nord des USA, à l’exception de la Californie et d’Hawaï – caractéristique passée sous silence par Gagnon.
Le Bureau de la Statistique – le US Census Bureau, apporte des éléments que Gagnon a préféré passer sous silence. Pourquoi ce silence? Dieu seul le sait, et le yâb libââârtarien s’en doute sans doute!
Ce tableau inclut l’immigration depuis un pays étranger; il y a donc lieu d’ajuster comme suit les chiffres de l’émigration interne: 87% à l’intérieur de l’État (dont 69% à l’intérieur du comté) et 13% vers un autre État.
Que 87% de tous ceux qui choisissent de déménager choisissent de demeurer dans le même environnement fiscal, voilà qui est sans doute significatif. Voilà qui affaiblit par ailleurs la thèse du Tatagonisss.
Mais il y a plus. Au sein du groupe des États qui redistribuent moins de richesses collectives, deux États – l’Idaho et l’Indiana – vont à contre-courant et affichent un solde migratoire négatif. Et au sein du groupe des 10 États les plus socialisants, quatre – le Massachusetts, le Minnesota, la Pennsylvanie et le Rhode Island – affichent un solde migratoire positif. Au final, six des vingt États répertoriés par le Tata connaissent un flux migratoire qui tend à contredire la thèse ne notre futur Nobel en économie!
Ce n’est pas tout. Einstein Gagnon aura évité de parler des motifs réels de ces déplacements vers un nouveau lieu de résidence. S’il avait été le moindrement honnête, il aurait pu rechercher, dans le texte, toutes les occurences du mot « reasons ». Il en aurait trouvé 40. Parmi lesquelles:
The most cited reasons for moving in 2009 were housing-related (47.1 percent), followed by family-related (26.5 percent), employment-related (17.0 percent), and other (9.4 percent).
Within these major categories, most moved because they “wanted a new or better home/apartment” (14.9 percent), for “other family reason” (11.4 percent), for a “new job or job transfer” (8.2 percent), or “other reasons” (4.5 percent).
Et j’ajoute ce détail fort pertinent: The percentages of movers who gave housing-related reasons and moved 200 to 499 miles or 500 or more miles were not statistically different.
Ce n’est pas encore terminé: puisque le roi des Tatas invoque un prétendu ralentissement économique au soutien de son argumentaire, peut-être aurait-il été bien avisé de Lire la suite