
Maybe what makes XL Foods a little different from other companies is that we haven’t forgotten where we came from. Our business was built on trust, when all it took to close a business deal was a look in the eye and a firm handshake. – Our business is built on trust [ XL Foods ]
Ce qui distingue XL Foods des autres fournisseurs, c’est peut-être que nous, nous n’avons pas oublié nos origines. Notre entreprise est le produit d’une époque où tout reposait sur la confiance, alors que tout ce qui était nécessaire pour conclure une affaire, c’était un regard et une franche poignée de mains.
Messieurs qui êtes des éleveurs de bétail – du moins le prétendez-vous -, que diriez-vous d’essayer de vendre votre salade à ces victimes du E.Coli qui vous ont fait confiance à vous, à vos produits contaminés et à leurs distributeurs à travers le Canada; le bacille n’étant pas présent dans la laitue, peut-être accepteront-ils de vous recevoir… avec leurs armes d’épaule prêtes à vous truffer de plomb!
Avant d’aborder le volet politique, je me permets de référer une fois de plus à ce bouquin d’Eric Schlosser, Fastfood Nation, que j’avais littéralement dévoré d’un couvert à l’autre peu après sa publication.
Dans son analyse de l’industrie de l’emballage de la viande, Schlosser estime qu’il est désormais dominé une main-d’œuvre immigrée bonasse qui se laisse facilement exploiter; le taux des accidents de travail avec blessure y est parmi les plus élevés aux États-Unis. […] Schlosser y raconte également les dessous de transformation de la viande et y dévoile nombre de pratiques dangereuses inconnues du grand public, dont l’introduction de pièces de porcs et de chevaux morts, ou de fumier de poulet dans l’alimentation du bétail destiné à l’abattage.
Schlosser note que de telles pratiques sont responsables de la propagation de l’encéphalopathie spongiforme bovine (maladie de la vache folle) et dans la prolifération dans la chaîne alimentaires de bactéries potentiellement létales, telles que le E. coli [Chapitre 9: « what’s in the meat« ].
Dans un autre chapitre, il décrit le rôle de l’industrie de la restauration rapide dans la mondialisation et la tient pour responsable de l’explosion des cas d’obésité depuis son introduction en Chine et au Japon. L’ouvrage comprend également un résumé de l’affaire McLibel. – Wiki
Ne soyons pas dupes: cette concentration de la transformation de la viande est une commande (silencieuse) de l’industrie du fastfood. Ni McDo ni Burger King ni les autres joueurs de l’industrie n’accepteraient de s’approvisionner auprès de petits fournisseurs; de faire affaires avec un ou deux gros joueurs, capables de leur fournir une viande uniforme, ça les arrange. C’est là l’un des sujets abordés par Schlosser. L’un des corollaires de cette pratique, c’est la promiscuité de carcasses provenant de milliers de bêtes différentes, qui sont traitées en même temps dans le même immense bac et qui circulent dans les mêmes hachoirs.
Résultat: une seule boulette peut comporter des morceaux de viande de centaines de bêtes différentes, et des parcelles d’un même animal risquent de se retrouver dans des milliers de boulettes, distribuées dans des dizaines d’états ou provinces. Il suffit donc d’un seul animal contaminé par le E.Coli pour amorcer une épidémie à l’échelle continentale.
À preuve: toutes les grandes chaînes canadiennes sont touchées par le rappel des produits de XL Foods, depuis WalMart et Cosco jusqu’à Métro, Sobeys et Loblaw. Faut dire que XL occupe 40% du marché canadien. Mais XL ne se contente pas du marché canadien; à preuve, ce sont les services d’inspection américains qui ont flairé les traces de Escherichia coli (le E. Coli)…
Le niaisage de Gerry l’Autruche
Gerry l’Autruche – également connu sous le nom de Gerry the OstRitz – est ministre de l’agriculture et de l’aveuglement alimentaire au sein du cabinet Harper.
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