La manchette est VRAIMENT tirée du Calgary Herald; le même texte, coiffé du même titre, a été publié le 24 mai 2012 sous la plume de Mike De Souza dans tous les journaux PostMedia (National Post, Montreal Gazette, Ottawa Citizen, etc). Ouep! Le jury du concours « Capitale culturelle » avait choisi à l’unaminité Tadoussac et Rouyn-Noranda, chacune dans son créneau respectif, mais le ministre du patrimouène a chaussé ses gros sabots, et c’est Calgary qui a tout ramassé… alors qu’elle n’appartenait même pas au groupe des finalistes!
Entre tous, j’ai choisi le Calgary Herald… parce que, justement, c’est vers Calgary que les fonds destinés à Tadoussac et Rouyn-Noranda ont été détournés. Et pour Tadoussac, une communauté de moins de 900 habitants à l’entrée du Saguenay, ça fait toute une différence dans le budget, alors que pour Calgary, c’est un grain de sable dans l’enceinte du Stampede.
Parlons-en, du Stampede! Désolé pour les amateurs de wawals indomptables, mais si le Stampede appartient à la « culture » populaire de Calgary (ou de St-Tite!), ça demeure une forme de divertissement populaire qui n’a rien d’une activité culturelle. Or le programme « capitale culturelle » avait été conçu pour récompenser les villes et villages qui se distinguent par la qualité et la diversité de leur offre culturelle, au sens de « culturelle » [bin oui!].
Je ne sais pas pour Tadoussac il y a longtemps que je n’y suis allé. Mais je sais à quel point la ville de Rouyn-Noranda a réussi à se diversifier sur le plan culturel. Le vaisseau-amiral, bien sûr, c’est le festival international de cinéma (fin octobre), Mais il y a aussi le Festival des guitares du monde (en cours, 26 mai-2 juin), le festival du documenteur (mi-juillet), le festival pyro-musiscal Osisko en lumière (début août), le festival de musique émergente (fin août), le Norandblues (mi-novembre). Rouyn-noranda est une ville universitaire, dotée de plusieurs salles de spectacle (dont le Théatre du Cuivre, maintes fois désigné la salle de spectacles de l’année à la soirée des Félix), de plusieurs salles d’exposition on y compte même un orchestre symphonique régional, mais basé à Rouyn-Noranda!
Ah oui, j’oubliais: maître de la nouvelle-vague, Jean-Luc Godard, a séjourné ici en 1968, le temps d’y tourner un documentaire. Mais il a été chassé par la froidure,
Le festival du cinéma et le festival de musique émergente sont particulièrement prisés par les artisans; the Lost Fingers a choisi Rouyn-Noranda pour y produire le DVD de son spectacle. Prises de vue la semaine prochaine, à l’occasion de leur prestation au FME.
La qualité du dossier
Dans son rapport sur Rouyn-Noranda, le jury a souligné sa programmation variée impliquant toute la communautém soulignant «qu’il y a un support incroyable pour les projets proposés, qui attireront une attention nationale sur Rouyn-Noranda et sur son identité de ville créative.» – Christian Matte, Hebdo La Frontiere, 24 mai Lire la suite