
Ne vous demandez pas ce que votre ville peut faire pour vous, mais ce que VOUS pouvez faire pour votre ville
À deux jours du cinquantième anniversaire de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, cette question – empruntée à son discours inaugural du 20 janvier 1961 et à peine modifiée est d’autant plus indiquée qu’il y a 48 heures le maire Rob Ford déclarait la guerre au Conseil de ville de Toronto.
Voter en faveur de l’une ou l’autre de ces résolutions, c’est dire à tous ceux qui avaient voté lors des dernières élections municipales que leur voix ne compte pas.
Les gars, si la politique américaine vous paraît impitoyable, eh bien sachez que c’est le Koweït que vous venez d’attaquer et … prenez-en bonne note, les amis, ça va être une guerre sans merci à la prochaine élection et je vais faire tout en mon pouvoir, tout en mon pouvoir pour vous battre les gars [1]. – CBC News, Toronto, 18 novembre 2013 [ma traduction]
Rob Ford mise sur l’appui de la Ford Nation, et la Ford Nation vante sa gestion efficace des fonds publics depuis son élection à la mairie en 2010. Well… la Ford Nation s’effrite et se replie dans son fief d’Etobicoke. S’attend-il à ce que les Marines débarquent à l’Hôtel de ville de Toronto pour rétablir cheikh Robbie Ben Crackpot dans des fonctions dictatoriales?
Mais dans quelle mesure Rob Ford est-il responsable de la prospérité de Toronto; la ville n’avait pas attendu son avènement pour se développer. Dans quelle mesure est-il responsable d’une gestion efficace, sans hausse de taxes?
À vrai dire, c’est l’explosion de la richesse foncière qui aura permis de maintenir le niveau de taxation. Un apport idéologique du maire? Peut-être… un peu. Sauf que le maire suppléant Norm Kelly, qui vient d’hériter des responsabilités administratives de Rob Ford, partage la même idéologie. Par contre, le maintien de Rob Ford dans ses fonctions, c’est la pire chose qui aurait pu survenir à Toronto, devenue la risée du monde entier.
Ford dénonce cette usurpation du pouvoir municipal par trois douzaines de mutins et crie au coup d’état. En droit ontarien, un conseil de ville peut retirer au maire tous ses pouvoirs… sauf celles qui relèvent de la fonction protocolaire; Ford continuera donc de recevoir les dignitaires qui oseront s’approcher de lui sans sa camisole de force! Lire la suite