L’appel de projets de 2011? C’est pas Jean Charest qui était Premier Ministre en 2011?
Mai 2014. Tout est prêt… sauf l’installation de la tourbe à l’extérieur. Les parents ont abandonné la place qu’ils détenaient ailleurs pour leur bouts de choux. Ils ne peuvent plus reculer. De son côté, la propriétaire a investi 1,8M; ce n’est pas rien.
Mais il a eu des élections le 7 avril. Que le nouveau gouvernement Couillard renie les engagements du défunt régime Marois, passe encore; après tout, tous les Libéraux savent qu’il n’y a pas plus irresponsable qu’un minisse pékisse, n’est-ce pas?
Ô surprise, le tout premier geste que pose la nouvelle ministre de la Famille, c’est d’imposer un moratoire mur à mur. En panne de discernement, Francine Charbonneau – la ministre ne fait pas la différence entre un projet à peine débroussaillé et un autre où il ne reste plus qu’à accrocher l’imperméable des enfants au crochet qui leur a déjà été nommément assigné.
La propriétaire, Annie Massé, travaillait à ce projet depuis trois ans et avait jusqu’ici obtenu toutes les autorisations nécessaires. Il ne lui restait qu’à recevoir un dernier permis. Une formalité, selon les nombreux fonctionnaires auxquelles elle avait parlé.
Mais vendredi dernier, elle a appris que le gouvernement libéral imposait un moratoire sur l’émission de permis de garderies. « Ça signifie qu’on a procédé à 14 mises à pied, parce que nos employés étaient déjà embauchés depuis deux semaines, prêts à travailler. Donc ça, c’était déjà un énorme prix à payer », dit Annie Massé. – Ici.Radio-Canada, 13 mai 2014
Les parents? Qu’ils mangent d’la marde! Qu’elles soient prêtes ou non, les nouvelles places ne seront pas débloquées avant l’adoption des crédits budgétaires… en juillet.
Les libéraux veulent s’assurer qu’ils ont les moyens d’honorer les engagements qui ont été pris par les gouvernements Charest et Marois. «La création de places en garderie, ça va se faire selon la capacité de payer des Québécois, a-t-elle dit. Ce n’est pas vrai qu’on va mettre ça sur la carte de crédit.» – TVA Nouvelles, 12 mai 2014
Madame la ministre de la famine est également chargée de la lutte à l’intimidation. Son mandat débute sur les chapeaux de roue: bullying tous azimuts à l’égard des jeunes parents. Faute d’endroit où caser le p’tit dernier pendant le quart de travail des parents, combien d’entre eux vont devoir rester à la maison et perdre ainsi – peut-être, leur emploi? Un emploi auquel un parent doit renoncer, c’est des impôts qui ne seront jamais perçus…
C’est ça, la saine gestion des Libérules?
Couillard aurait dû annoncer ça AVANT l’élection mais il n’en aura pas eu les couilles…
Les élus succèdent aux élus. Mais l’État, lui, demeure. Et la moindre des choses qu’on puisse attendre de l’État, c’est bien qu’il assume es décisions et fasse preuve de cohérence et de continuité.
Les libéraux ont promis d’annuler l’augmentation progressive des frais de garde à 9 $ par jour par enfant en septembre 2015, telle qu’annoncée par le Parti québécois. Ils se sont plutôt engagés durant la campagne à indexer les coûts, mais ils se privent ainsi de revenus. – Ici.Radio-Canada, 13 mai 2014
L’idéologie néo-conservatrice l’aura donc emporté sur le bon sens. Entre « pas de garderie pantoute » et une garderie à $9, mieux vaut accepter le $9. Parce que pour le parent qui n’y a pas accès, l’absence de places à $9, c’est loin de représenter la gratuité…
Quand les victimes de ce moratoire insensé auront pouruivi le gouvernement en dommage, qui est-ce qui va payer? CETTE garderie-là, c’est 80 places; le moratoire viserait plus de 1000 places pour lesquelles les promoteurs sont déjà prêts à ouvrir leurs portes. Ça en fait, des dommages, ça, madame la ministre. Mais bien sûr, le jugement, c’est pas pour demain.
Et sans doute serez-vous la première à en tenir votre successeur responsable!