
Guelph? Does that sound familiar?
Stephen Harper et son jeune porte-voix francophone Pierre Poilievre (Nepean-Carleton) ont beau crâner et mettre Libéraux et Néo-Démocrates au défi de déposer de vraies preuves, l’étau semble néanmoins se refermer sur le Parti Conservateur et son fournisseur de services e télémarketing, RackNine.
La tempête médiatique qui entoure ce Pierre Poutine, de la Rue des Séparatistes à Joliette (!), aura probablement pour effet de susciter de nouvelles plaintes qui permettront d’étoffer la preuve contre les Conservateurs.
Ce 28 février 2012, le National Post, pourtant d’obédience Conservatrice, a publié un dossier très étoffé, sous la plume de Glen McGregor et Stephen Maher. À ma connaissance, aucun média francophone n’a fourni autant de détails sur l’enquête entreprise par Élections Canada et l’escouade des crimes commerciaux de la GRC ni résumé le contenu des déclarations assermentées de l’enquêteur Al Mathews.
Cette manoeuvre frauduleuse est connue sous le nom de « voter suppression« .
Personne n’est dupe, ce Pierre Poutine n’existe pas vraiment. Du moins, pas sous ce nom, qui semble avoir été inspiré de la raison sociale d’un restaurant de Guelph, Pierre’s Poutine, dont le propriétaire est Pierre Lachapelle. Et comme par hasard, de nombreux résidents de Guelph ont été victimes de l’arnaque; le sombre dividu qui est à l’origine de cette fraude semble donc assez familier avec la région de Guelph… comme l’est (quelle coincidence!) ce jeune Michael Sona dont il était question dans mon billet précédent!
Dans les jours précédent le scrutin, Pierre Poutine a reçu six textos depuis Anaheim et Pasadena, en Californie, et un appel depuis Fairport, NY. Des indications sur la manière de procéder?
Une liste de 40 circonscriptions apparaît dans la file des commentaires publiés sous cet article; on peut y constater que certaines d’entre elles ont donné aux Conservateurs des majorités de moins de 30 voix. Je reproduis cette liste en annexe au présent billet.
Dans les circonstances, la Cour pourrait bien annuler le scrutin et ordonner la tenue d’élections partielles. En attendant, y-a-t’y une compagnie de sondages qui va vérifier bientôt l’impact de cette affaire, qui pourrait bien avoir pour effet de faire passer le scandale des commandites pour un conte pour enfants!
L’enquête d’Élections Canada
Le texte qui suit est une traduction, par l’auteur de ce billet, de certains extraits de l’article publié dans le National Post. Tout au long de leur article, les auteurs réfèrent au contenu d’une série d’affidavits déposés au dossier de la Cour par un enquêteur de Élections Canada, Al Mathews, au soutien de diverses requêtes visat à obtenir du Tribunal qu’il ordonne la production de documents nécessaires à l’enquête. Lire la suite