Tout est simple, noir et blanc, jamais gris […] Aidons-nous la population à comprendre la complexité des choses? Au contraire, nous renforçons ses préjugés […] Contribuons-nous à aiguiser le sens critique du public? Non, car notre propre sens critique est détraqué, nous faisant passer sans crier gare de la dénonciation violente à l’admiration béate.
Il ne s’agit plus d’informer les auditeurs, mais seulement de les attirer […] Il n’est plus question de les éduquer, mais de les gaver d’information fast-food. La radio privée d’aujourd’hui […] est surtout le haut-parleur des préjugés. Les ondes sont accaparées par des gueulards qui, tels des corneilles perchées sur la cime d’arbres morts, craillent du matin jusqu’au soir.
Quel foutu anarcho-marxiste de mes deux a bien pu cogiter des lignes aussi corrosives? Meuuuh non, même que c’est un sale lucide qui en est l’auteur [1].
Il n’y a pas que les ondes qui sont accaparées par des oiseaux charognards; les pages – web et papier de la vaste majorité des médias québécois le sont pareillement. Faut-il en rire, ou en pleurer?
Le Devoir a ouvert les pages de son édition du 5 août à cette lettre ouverte co-signée par 119 Québécois de divers horizons, de gauche ou de droite. Nous appuyons Israël, clament-ils à l’unisson.
Entre le Hamas et Israël, il n’y a rien d’inconvenant à choisir Israël, bien au contraire. Lire la suite