
Ginette Leblanc était depuis quelques années atteinte de la sclérose latérale amyotrophique. La maladie dite de Lou-Gerhig. En novembre 2011, elle avait entrepris des procédures visant à se faire reconnaître le droit de mourir dans la dignité; elle s’est malheureusement éteinte dans la souffrance le 2 février 2013, à 49 ans.
Cette maladie neuro-dégénérative atteint progressivement tous les muscles et les « débranche » un à un du système nerveux central. Je connais d’ailleurs un jeune homme qui en est atteint; il a 44 ans, et il est le papa d’une belle jeune fille de 9 ans. Ses muscles respiratoires ont besoin d’une assistance mécanique, et il doit être gavé. Plus les semaines passent, et plus il perd de son autonomie… Non, il ne verra pas sa fille entreprendre son Secondaire, et cela, il le sait. Alain – c’est son nom – demeure intellectuellement très alerte et la conscience qu’il a de sa dégénérescence progressive lui est évidemment très douloureuse.
Doit-il à tout prix se rendre au bout de son parcours, au nom de la morale soit-disant chrétienne des ultra-conservateurs? Ou ne devrait-il pas obtenir le droit d’interrompre ses souffrances, par personne interposée? Voilà ce qu’en dit ce cher Coco Chouinard, le zami de la Vérité:
les gauchistes, non contents de la pratique dans l’impunité du meurtre de masse qu’est l’avortement, veulent enlever toutes les entraves au meurtre des aînés. Il est typique des gauchistes de s’en prendre aux plus vulnérables d’entre nous.
Typique des gauchistes? By Jove! Et moi qui croyais, dans ma grande naïveté, que les gauchistes – en bon socialistes qu’ils sont -prenaient aux bien-nantis pour redonner aux plus vulnérables!
L’indigne commission qui a pris le nom trompeur de « mourir dans la dignité » est encore une fois une tentative des gauchistes de pousser plus loin encore les limites de l’immoralité de notre société.
Dois-je rappeler à cet
ultra-dretteux aussi ignare que fanatique que la
Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité a été mise sur pied par le gouvernement Charest (un ancien ministre CON-SER-VA-TEUR) et quelle était présidée par un esti de « séparatiss » du nom de Geoffrey Kelley, député d’une circonscription qui a voté LI-BÉ-RAL à plus de
73% en septembre 2012?
Sous les couverts de termes flous et aseptisés, se cache un iceberg immoral aux conséquences effroyables. Après un génocide chez les enfants à naître, nous assisterons bientôt à un génocide des aînés.
Certains se demanderont pourquoi les séparatistes se livrent à de tels actes. D’un côté, il est typique des séparatistes de vouloir détruire la création de Dieu et même de vouloir prendre la place du tout puissant lui-même, car il n’en revient qu’à lui de décider quand la vie doit prendre fin et non pas aux hommes.
Un génocide des aînés? Détruire la création de Dieu? Vraiment? Un « Lou Gerhig » ou un « cancer du pancréas » en phase terminale et sans la moindre possibilité de rémission, il n’y a que Dieu qui puisse déterminer la durée et l’intensité de leur agonie? Et le moment où il y sera mis fin? Bullshit!
Et ce grand penseur se dit profondément chrétien? Et moralement supérieur à tous ces gauchistes et ennemis du fédéralisme qu’il dénonce? Pourtant, si j’ai bonne mémoire, dans le petit catéchisme à couverture grise que les catholiques de mon époque ont étudié pendant sept longues années, on nous enseignait que Dieu est infiniment bon et infiniment miséricordieux. Kâlisse, mon Coco, sais-tu ce que c’est que la miséricorde, sacraman? Tu crois vraiment que TON Dieu fermerait la porte de son ciel à un malade en phase terminale à qui un proche ou un médecin aura administré une dose létale avant que ne commence sa lente agonie?
Si c’est ça, ton Dieu, tu peux te le fourrer dans le cul. Arrrrgh! Il a blasphémé, le tabarnak de gauchisss! Mais puisque Dieu ne saurait être aussi con que toi, si l’un de nous devait brûler en enfer, ça ne sera pas moi!
Le droit de mourir…
Il y a plus de 40 ans, le « crypto-communiste » (et donc ultra-interventionniste!) Trudeau avait sorti l’État des chambres à coucher, avec son bill omnibus. Mais voilà qu’au nom d’une idéologie rétrograde le gouvernement le plus conservateur et le moins interventionniste que le Canada se soit donné s’érige en bourreau des grands malades et prétend les empêcher d’abréger leurs souffrances.
Abject. Lire la suite