Aaaah, ces beaux étaux-bus climatisés
Des entrepôts mobiles qu’utilise le SPVM pour y faire macérer la viande…
Sous la plume du journaliste David Santerre, La Presse raconte ce 12 juin l’histoire de Julie Théoret, mise en état d’arrestation au Parc Jean-Drapeau le 10 juin. Jour de Grand Prix.
… une des 34 personnes interpellées et détenues préventivement par le SPVM au parc Jean-Drapeau dimanche n’est pas d’accord avec le directeur Parent et son adjoint, Pierre Brochet, qui ont affirmé lundi que tous les détenus ont été gardés pendant trois heures au plus, dans des autobus climatisés.
Julie Théorêt, 31 ans, dit s’être présentée au parc Jean-Drapeau ce jour-là, en métro, dans le but de pique-niquer près de la Ronde, et pas pour manifester. Elle n’est pas étudiante et ne portait pas, selon ses dires, l’emblématique carré rouge. Mais au sortir du métro, elle dit avoir vu quelques porteurs du carré et s’être adressée à eux pour savoir si une manifestation était prévue.
C’est à ce moment qu’elle est passée à la fouille et qu’elle aurait été envoyée menottée dans un autobus de la STM, comme les personnes avec qui elle parlait. Il était à ce moment 11h, confirme le SPVM.
«Dans l’autobus, il faisait chaud et il n’y avait pas l’air conditionné», raconte-t-elle. Elle avait soif, mais ne voulait pas boire puisqu’aucune toilette n’était à sa disposition.
«J’ai demandé à boire un peu d’eau. Mais il était déjà trop tard j’étais déjà trop avancée dans ma déshydratation. Sont alors survenus le mal de coeur et des étourdissements. J’ai dit que j’allais être malade, on m’a sorti du bus, j’ai vomi», raconte Mme Théorêt.
On lui aurait alors retiré les attaches de plastique faisant office de menottes et on a appelé une ambulance. À 14h50, confirme Urgences Santé, la patiente a été transportée vers l’Hôpital Général de Montréal pour y traiter un coup de chaleur et un état de déshydratation.
Julie Théorêt dit que rien d’autre que son nécessaire de pique-nique ne se trouvait dans son sac. Elle fait partie de la centaine de personnes qui ont envoyé des témoignages à la CLASSE pour dénoncer l’intervention policière de dimanche.
Le SPVM dit n’avoir aucune autre information à son sujet, si ce n’est qu’elle a été interpellée à 11h.
Dans l’expression « tous les détenus ont été gardés pendant trois heures au plus, dans des autobus climatisés« , combien de mensonges? Lire la suite