
C’est parti!
Les pékwisses de la fange « eux-autres on n’en veut pas chez-nous » ont récupéré l’appui à la Charte Drainville et leur manif tenue ce week-end à Montréal propose un amalgame nauséabond entre le pays à faire et la laïcité fermée. Comme si le port de la kippa, du turban ou du hidjab étaient incompatibles avec l’idéal d’indépendance.
Le vote ethnique et l’argent, constatait non sans une pointe d’amertume Jacques Parizeau après la défaite référendaire de ’95. Un Québec blanc, francophone et laïque, par les armes s’il le faut, hurlait Jean-Luc Proulx des années plus tard. Parizeau avait vu juste; son cri du coeur demeure toutefois une erreur. L’autre, lui, est un émule de Le Pen, qui a honte de l’avouer.
Les Muzz – DES Muzz, comme les appellent affectueusement les fanas du Front National – manifestent à Montréal en brandissant une banderole Libérez-nous des pure-laine, comme quoi le racisme a infiltré ceux qui en sont les victimes.
C’est pas ça qui va rapprocher les nous-québécois des eux-pas-des-vrais-québécois. Au contraire.
Le laïcisme, synonyme de progrès?
En principe, oui. Mais en pratique, tout dépend des motifs qu’on a d’y adhérer; après tout, l’appui à une laïcité fermée PEUT cacher, mais ne cache pas nécessairement des relents de xénophobie. Tout comme le port du hidjab PEUT cacher, mais ne cache pas nécessairement un message politique ou une certaine forme de soumission de la femme musulmane à son barbu.
D’où l’obligation de nuancer. D’où le danger de mettre dans un même panier tous les opposants à la charte-à-Drainville, et de mettre dans un deuxième panier tous les ceusses qui l’appuient, sans autre nuance.
D’où le danger de conclure que tous les opposants font preuve d’une opposition tous azimuts et que tous ceux qui applaudissent n’éprouvent pas un léger (?) malaise. Au contraire, nous appartenons, pour la plupart, aux deux écoles, bien qu’à des degrés divers. Et bien que tous nous ne l’assumions pas volontiers, peut-être faute de mots pour le dire. Ou peut-être par crainte de passer pour des visages à deux fesses. Mais cette ambivalence qui habite la plupart d’entre nous, je vais la dire,moi.
… aujourd’hui, une étrange coalition de néo-cléricaux de diverses obédiences s’acharne, avec un zèle frénétique, à nous faire revenir en arrière, même à infiniment plus arriéré que tout ce qu’il aurait pu y avoir de plus rétrograde et de plus misogyne dans notre histoire.
En effet, les bien-pensants multicultis des médias branchés et urbains; les beaux esprits de la gogauche; les libertariens doctrinaires, de même que les pseudo-libéraux du PLQ de l’ancien conseiller du gouvernement saoudien Philippe Couillard, appuient tous en choeur, dans la plus racoleuse servilité, les visées des islamistes qui introduisent dans notre société diverses coutumes de contrôle du corps de la femme, dont le voile femmophobe n’est que la plus visible manifestation.
[…] Et si vous avez le manque de bon goût de vous opposer à la prolifération de cette bigoterie virulente, ce sont ces mêmes bien-pensants qui, du haut de leur fatuité de semi-lettrés qui ne connaissent strictement rien aux réalités sur lesquelles ils pontifient, vont immanquablement vous traiter de « racistes », de « xénophobes », de « fascistes » même. – Daniel Laprès, 21 septembre 2013
C’est qui, cet ours qui écrit bien plusse mieux mais qui réfléchit bien plusse moins que la moyenne des ours? Il se définit lui-même comme humaniste, libre-penseur, parfois cinglant mais jamais sans raison, se définissant comme néoconservateur mais d’esprit libéral et hostile aux litanies et mantras doctrinaires. Bon… il a un bon sens de l’humour, mais une bien faible capacité d’introspection, le mossieu! Lui, hostile aux mantras doctrinaires? Après tout ce chapelet (oups!) d’injures chiées de si belle façon?
Dans un monde idéal, de signes religieux il n’y aurait pas… puisque dans un monde idéal, l’Homme aurait dû pouvoir se passer de Dieu et ne se serait jamais donné la peine de le créer. Dans un monde idéal, j’ai dit. Mais c’est dans un autre monde que nous vivons.
Non, mossieu Herpès, je n’appuie pas ces islamistes homophobes et femmophobes, comme tu les appelles. Non, je n’adhère pas à cette bigoterie virulente que tu dénonces. Et ne me convient pas pantoute le qualificatif de semi-lettré pontifiant sur des réalités qui excèdent le champs de ses compétences.
Ce qui me me meut, moi, mon croc-mignon, c’est cette notion d’état de droit qui de toute évidence t’est tout à fait étrangère.
Ce qui me meut, moi, c’est le sort qui attend ces femmes-à-voile – qui ne sont pas toutes des femmes-à-peur – dont tu te prétends le défenseur absolu. Lire la suite