Ne me plains pas, non,
un matin clair efface la nuit entière,
je voulais juste dire
qu’il y a des choses dont on ne meurt pas,
en tout cas pas nécessairement.
J’aurai mille ans hier
– et demain
encore le coeur d’un clown…
histoire de Montréal
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La question n’est pas de savoir si la Loi 3 est, ou n’est pas légitime. Comme toutes les lois mur-à-mur, elle engendre sa large part d’iniquités et de déséquilibres. Malgré les beaux principes qui la sous-tendent, telle qu’on l’a présentée, cette Loi est à chier!
Qui plus est, le Ministre Moreau s’en pète modestement les bretelles, se disant tout aussi aussi infaillible qu’inflexible; il ne reculera pas. Du moins, c’est ce qu’il dit. Est-ce là un signe de santé mentale? Je serais porté à en douter… Il doit donc assumer – en partie – la responsabilité de l’escalade provoquée par la grogne des retraités et futurs retraités de la fonction publique.
Dans une société de droit, l’assemblée délibérante des élus revêt un caractère sacré, que cette bande de troglodytes en rut a violé avec une désinvolture et une arrogance qui frisent l’indécence. Ma réaction, à chaud, ce serait de les virer, du premier jusqu’au dernier. Ouf… Ronald Reagan [1], sors de ce corps!
C’est au nom de la démocratie qu’ils se sont déguisés en ados boutonneux? C’est au nom de la démocratie qu’ils se sont rendus coupables – du moins pour certains d’entre eux – d’agression armée contre des élus? La démocratie est-elle devenue synonyme de lâcheté?
Cette tête-à-poils-blancs, que j’ai ajoutée au photomontage ci-dessus, n’était pas présente à l’intérieur mais le photographe l’a captée au cours d’une manif en réaction à la Loi 3. N’existe-t-il pas un règlement pour interdire le port des masques lors d’une manif? Et cette gang de sauvages – n’étaient-ils pas au moins 51? – qui se sont rués dans l’enceinte de l’Hôtel de Ville, est-ce qu’ils avaient fourni leur itinéraire à leurs ti-namis du SPVM? Pour ce que j’en sais, quelques individus devaient poser quelques questions aux élus mais le scénario a changé en cours de route sans qu’une seule crisse de police ne déclare la manifestation illégale.
Double standard au SPVM: où sont passées les matraques du printemps érable?
Le Téléjournal Montréal. Des images de la veille. Le président de l’Association des pompiers de Montréal, Ronald Martin, joue au pyromane, s’empare d’un mégaphone et enflamme ses troupes: « On s’en va toute à l’Hôtel de ville pis on va essayer de rentrer, OK!« . Le syndikâliss troquera dès lors son costume de Néron [2] pour enfiler celui de Ponce-Pilate: scusez, on a perdu le contrôle! Bin oui, bin oui… Lire la suite
Célébrons la Fête du Cacanaduh! par un billet à la gloire du smoked meat. C’est montréalais, c’est bon, pis c’est kosher. Même que ce serait très Canadian…
Bin oui, moi, je m’ennuie de Ben’s; huit ans sans ce mythique smoked meat, c’est une éternité.
By the way, le Musée McCord présente une exposition sur le resto iconique de Ben Kravitz. Du 19 juin au 23 novembre.
Mais, avant la bouffe de Ben Kravitz, célébrons encore une fois cette grande p’tite Bouchorre qui s’est farci il y a quelques heures la tombeuse française de Serena. Peut-être les dieux de Winbledon avaient-ils compris que de jouer sur le court central était susceptible d’avantager la diva en devenir du tennis féminin? Toujours est-il qu’ils l’ont installée sur le court central. Et elle a saisi la balle au bond, si on peut me permettre ce jeu de raquette.
Et tout ça, en cette veille du Canada Day; quel soyeux jazzard!
Me semble que ça fait une éternité que le prophète Papiknowsbest y allait de cette prédiction:
Question : qui, de Miloche ou de Djeunie, atteindra le 8e rang avant l’autre?
Pour ma part, je mettrais bien un p’tit brin de bruns sur Djeunie Buttcharde, et ce, même si Raonic n’a plus qu’une seule marche à gravir.
[…] Avec ses 2640 points, Bouchard est à 1501 points de celle qui occupe le 8e rang, la russe (et reine de beauté) Sharapova. Pour sa part, Raonic – 2975 points, tire de l’arrière par 1145 points sur le titulaire du 8e rang, Andy Murray. – Papiknowsbest, 2 juin 2014.
Le deusse de juin; batème, ce mois-là n’est même pas terminé, et la Djenie Bouchorre a mis en banque – au bas mot – 3590 points. C’est 960 de plus qu’il y a un mois. Douzième place assurée… à trois poils du top 10 [1]. Un gain de 1000 est assurée d’un confortable 12e rang. ;A quelques points du 10e rang. Prochaine adversaire? Halep ou Sharapova? L’une et l’autre devancent Bouchard; il sera difficile pour elle d’atteindre encore une fois le carré d’as, mais si le miracle devait se produire, c’est au 8e rang qu’elle devrait atterrir.
Et Miloche? Lui, il est assuré de devancer l’actuel détenteur du 8e rang, Del Potro, victime de la malédiction d’un sorcier. S’il devait perdre le 1er juillet contre le japonais Nishikori, ce dernier devancera Miloche, qui demeurera alors au 9e rang. Par contre, l’animal, il pourrait me faire mentir au cas de victoire!
Quelqu’un a une poupée vaudou? 😉 Miloche, je l’aime bien, mais pas au point de le laisser démolir les prédictions du prophètissime Papiknowsbest!
World Famous Ben’s
De mémoire, je devais avoir 12 ans quand on m’a initié au smoked meat de chez Ben’s. Feu mon papa et moi, nous étions partis à la chasse au castor. Pas la bibitte. Non, le castor des philatélistes… Lire la suite
Treize décembre 1909.
Le Canadien de Montréal – et ma maman à moi – tous deux nés le même jour dans le même quartier, n’avaient pas encore cent heures quand tomba comme une tonne de briques le verdict de la Commission royale d’enquête sur la corruption qui régnait à Montréal.
Quant au Village De Lorimier, sur le territoire duquel j’ai grandi, il n’a survécu que quelques semaines à la publication du rapport de la Commission Royale d’enquête; le 31 décembre, cette année-là, il était annexé à la Ville de Montréal. Ceci explique-t-il cela? Peut-être bin que oui; après tout, l’île de Montréal connaissait à l’époque une explosion démographique aussi spectaculaire que Calgary 100 ans plus tard, et comme le Commissaire Cannon en a pu faire l’exposé dans son rapport de 137 pages clavigraphiées sur papier écolier, la direction était trop décentralisée, ce qui a donné naissance au patronage et donné lieu à l’émergence de roitelets tout-puissants dans leur royaume respectif.
Le duplex où j’ai grandi était surmonté d’un péché d’orgueil: une corniche, fièrement marquée 1909. Tous les duplex du voisinage immédiat portaient semblable inscription, destinée à marquer l’année de leur construction. À la fin des années ’60, tous ces péchés d’orgueil avaient disparu; de toute évidence, la mention 1909, c’était alors moins vendeur. Et puis, certaines de ces corniches menaçaient ruine!
Mais, fin 19e et début 20e siècle, les nouvelles rues poussaient comme des champignons et là où on construit des nouvelles rues, il y a des tuyaux, des trottoirs, du pavage… bref, il y a des sangsues qui collent aux orteils des élus pour téter leur dû!
Le juge Cannon avait conclu:
Reste la division et la représentation de la ville par quartiers. Tout le monde s’accorde à condamner ce système qui a donné naissance au patronage et à ses abus.
Je recommande aux citoyens de Montréal , après une étude sérieuse, d’adopter un autre système créant un conseil composé d’échevins représentant la cité toute entière et travaillant à l’unisson pour son agrandissement et pour la rendre prospère.
Le Conseil d’aujourd’hui est composé de groupes et de coteries lutant [sic] entre elles avec tant d’acharnement qu’elles perdent nécessairement de vue les intérêts supérieurs de la communauté.
Quant aux poursuites civiles et criminelles auxquelles la preuve faite dans cette enquête pourrait donner naissance, le Conseil élu au prochain scrutin devra adopter la ligne de conduite à suivre.
Le tout, néanmoins, humblement soumis.
L.J. Cannon, Commissaire
Et il a identifié de nombreux coupables! Parmi lesquels, et je le cite:
Vu cette disposition de la loi, je déclare qu’il a été établi, au cours de l’enquête, qu’il y a eu malversation de la part de W.J. Proulx, échevin et président de la Commission de police, J.E.E. Lespérance, échevin et président de la Commission de l’Hôtel de ville; des échevins J.P. Gadbois, J.G. Duquette, Major, J.G. Couture, J.H. Nault et Médéric Martin ; mauvaise administration et malversation de la part de l’ex-chef Benoit, de la brigade des pompiers, dans les nominations et les promotions chez les membres de cette brigade, de la part du quartier-maître Holland, des sous-chefs Dubois et Marin, de l’ex-capitaine Viau, du pompier Chs. Rioux, de l’ex-pompier Jos. Godbout, de O.J. Monday, de Jos. Desautels, de Rodolphe Brunet et d’Ernest Bélanger.
Retenons un seul nom parmi ces auteurs de malversations, celui de Médéric Martin. J’y reviendrai.
On croirait lire la transcription des témoignages entendus ces derniers mois devant la Commission Charbonneau! Du tripotage dans les devis, de la collusion et de la simulation entre les soumissionnaires, des cadeaux de type pot-de-vin, des matériaux facturés mais remplacés par des plus cheaps, des élus qui magouillent pour nommer leurs hommes à eux à des postes-clé… Lire la suite