Au commencement était la poésie, et le Verbe s’est fait chanson. Aaaafreuse, cette voix qui, dès 1961, abîmait sans ménagement le souvenir de ce pauvre innu Monoloy. Jack, qu’il s’appellait. C’est cet été-là, je crois, que j’ai rencontré le poète chez un cousin moins-que-germain, de St-Fabien-sur-Mer, le folkloriste Raoul Roy [1]. Le Gilles a poli sa voix, mais il a toujours le cheveu hirsute, quoique de plus en plus rare.
Ce qui m’amène à Safia Nolin. Des maudites belles musiques, des torrieux de bons arrangements, des mots inspirants, une écriture allumée, un son folk à faire vibrer les âmes mal nées ou malmenées, une voix abrasive qui ne se laisse pas facilement apprivoiser et un phrasé… que je qualifierai d’imparfait.
Et puis bon, son look est plutôt typiquement… atypique – s’cusez, j’ai pas trouvé un plusse beau mot. Probablement qu’il y a 40 ans, cette fille-là, je l’aurais même pas remarquée. Dommage, parce que je serais passé à côté d’un ″esti de beau morceau″. Fuck!
Mais on est en 2016, non? Place, donc, au célèbre trio des bullies à boules.
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