La conclusion d’un accord sur le nucléaire iranien, ni l’Occident ni Israël ne sauraient espérer davantage (Jonathan Kay)
Les Israéliens croient fermement que toutes les guerres peuvent être conclues en six jours, comme ils y étaient eux-mêmes parvenus en 1967 alors qu’ils avaient pu anéantir les armées de leurs voisins arabes en l’espace de six jours.
{…] Cette victoire décisive a inspiré la croyance en Israël qu’il suffit d’un leader déterminé (à la Churchill), d’une bonne dose de courage et d’un sens moral à toute épreuve pour effacer d’un seul trait toute menace islamiste. . Or l’accord intervenu mardi tend à repousser cette perspective illusoire.
[…] En 1967, les Israéliens avaient triomphé d’armées arabes mal dirigées et désorganisées au point d’abandonner sans surveillance leurs flottes de chasseurs.
[…] C’est un bataillon de six sages-femmes aux intérêts géopolitiques opposés qui a facilité l’accouchement de cet accord sur le nucléaire iranien – un accord qui comporte par ailleurs un calendrier rigide d’engagements exécutoires sur une période de quinze ans. L’Iran occupe un territoire à la croisée de certains des axes les plus hautement stratégiques de la planète. Ses milices et ses mandataires parcourent l’Irak, le Liban, la Syrie et même la bande de Gaza; si bien que la seule perspective que Téhéran puisse déployer son parapluie nucléaire au dessus de ces territoires peut sembler apocalyptique.
Dans la mesure où l’Accord intervenu mardi parvenait à empêcher ce résultat, la décision particulièrement audacieuse sur le plan moral qu’aura prise le président Obama de traiter avec le diable apparaîtra comme un coup de maître diplomatique. Dans la vraie vie – en 2015 – non, ce ne sont pas toutes les guerres qui peuvent être gagnées en à peine six jours. Et on ne peut pas accuser tout ennemi, quel qu’il soit, de porter la croix gammée. – Jonathan Kay, The National Post, 14 juillet 2015
Bien sûr, la bibite Netanyahu a réagi. Et bien sûr, cette réaction est particulièrement nombriliste mais… what else is new? Une erreur historique, de grouiner cette tête de cochon… Lire la suite