
Le Bonnet d’âne de la semaine va à Chiheb Esseghaier, ce doctorant accusé de participation à un complot visant à faire dérailler un train de passagers entre Toronto et New-York.
Dans l’image ci-dessus, les caractères en arabe [ الله ] signifient Allah. Je tenais à le préciser.
Islamiste radical ET citoéyin souverain, c’est-y pas dieu possible?
«On est vraiment choqués, c’est du fanatisme», a déclaré un étudiant au doctorat, Faouzi Bellili, interrogé par Radio-Canada.
«J’ai vu qu’il est obscurantiste, mais je n’ai pas senti franchement qu’il allait faire des trucs comme ça», a-t-il ajouté.
Chiheb Esseghaier aurait notamment reproché à M. Bellili de payer des impôts et d’aider ainsi le gouvernement canadien. – Radio-Canada, 23 avril 2013
Hum… voilà qui rejoint l’opinion du citoéyin souverain Jacques-Antoine Normandin, ce juriste émérite auto-proclamé qui se targue d’être le cerveau derrière notre Souveraine par délégation, Lise Thibault.
L’analogie entre les Citoyens Souverains et Chiheb Esseghaier ne s’arrête pas là: tout comme les Citoéyins, Essaghaier clame que les lois divines ont préséance sur la Loi des hommes et nie aux tribunaux le droit de le juger.
« Mon livre est plus fort que le tien »
Bien sûr, le gars jouit de la présomption d’innocence. Encore doit-il éviter de brûler ses munitions… [mise à jour: le 20 mars 2015, Esseghaier a été trouvé coupable des 5 chefs qui pesaient contre lui]
Il fait face à 5 chefs d’accusation: complot afin de nuire à un transport public, complot pour commettre un meurtre, participation aux activités d’un groupe terroriste (deux chefs), incitation à participer à des activités terroristes.
Avant que l’audition ne s’achève, M. Esseghaier demande à prendre la parole. La magistrate avertit l’homme de 30 ans né à Tunis: «Tout est enregistré dans le dossier et pourrait être retenu contre vous». Il répond de manière posée qu’il connaît ces règles et se lance, devant une vingtaine de journalistes agglutinés dans la salle étroite.
«Toutes les conclusions (de la justice à son égard) sont basées sur le Code criminel et nous savons tous que le Code criminel n’est pas un livre saint, il est écrit par des êtres qui ne sont pas parfaits, car seul le Créateur est parfait», affirme en bon anglais celui qui souhaite se défendre lui-même, sans avocat.
«Donc nous ne pouvons pas fonder nos jugements» sur ces écrits », ajoute-t-il. – Clément Sabourin, Agence France-Presse, 24 avril 2013
C’est ce à quoi je référais quand j’écrivais que cet imbécile doit éviter de brûler ses munitions: il est en train de faire la démonstration de son propre radicalisme!
Il me fait penser à ce triste con qui faisait face à une accusation de vol de pneus, à La Sarre, il y a une trentaine d’années. La preuve de la « Couronne » était tout croche, et portait sur des pneus dont le format ne correspondait même pas à ceux dont il était accusé du vol. S’il avait été représenté, son avocat aurait présenté une « motion de non-lieu » et l’accusation aurait tombé, faute par la poursuite de présenter ne serait-ce qu’un soupçon de preuve!
Mais le gars n’avait pas d’avocat. Le juge était sur le point de prononcer l’acquittement et il a eu beau suggérer à l’accusé de consulter, ce dernier a choisi de témoigner pour sa propre défense. Quelle gaffe! La première chose qu’il a dite, c’était sous forme de question au policier enquêteur: « Tu m’as pas vu, toé, crisse, quand je les ai pris, les « tayeures« . Alors non, il n’a pas été acquitté!