« Un parti propre au Québec »?
Quand ce slogan est apparu pour la première fois, à l’occasion de la campagne 2004, ils sont plusieurs à n’avoir saisi que le seul sens de « pas corrompu par l’exercice du pouvoir« , ou encore de « pas souillé par le scandale des commandites« . Évidemment, les Libéraux avaient bondi, si on peut en juger de la sainte colère qu’avait exprimée le libéral le Bloquiste le new-born libéral le commentateur du réseau TiViA, Johnny Lapierre, l’une des vedettes de Et Dieu créa Laflaque:
M. Lapierre était visiblement agacé que le Bloc québécois table, comme il le fait depuis trois mois, sur le scandale des commandites pour soulever le doute de la population sur la probité des candidats libéraux.
«Je n’ai aucune leçon de propreté à prendre du Bloc. – Kathleen Lévesque, Le Devoir, 17 mai 2004
Ou encore, si l’on en croit The Gazette: That’s bad news for a party that has always vaunted its integrity and whose 2004 campaign slogan was « un parti propre au Quebec. » – Philip Authier, The Gazette, 24 janvier 2012
Mais au moins, Nestor Turcotte – ce bon vieux fizoloffe et théologien (de religion Libérule) de Matane -, avait compris le caractère subliminal du slogan. Moins crédible aujourd’hui, mais tout aussi lumineux!
La politique, c’est l’art du « laisser croire que ». L’art du « suggérer sans affirmer« .
Le Bloc n’aurait jamais osé sous-entendre que le PLC était un parti sale! Mweillons donc! Il avait simplement fait campagne sur sa spécificité québécoise! On ne présente pas de candidats à Edmonton, à Hamilton ou à Moncton. Le Bloc est donc propre au Québec!
Quand même pas sa faute si les électeurs ont compris autre chose! Génial… en 2004. Mais compte tenu des soupçons qui pèsent sur Gilles Duceppe et sur l’usage qu’il a fait de certains fonds, la propreté pourrait avoir pris le bord! Pourrait, j’ai dit.