MISE À JOUR et MISE AU POINT (5 juin 2012): le lien « Contrepoints » pointe désormais vers l’article auquel réfère le présent billet. Les hyperliens y sont en rouge, comme sur les billets que j’ai publiés au cours des derniers mois. Et surtout, suite aux explications reçues de Shawn Mac Farlane ce jour, je prends pour acquis que l’enseignement qu’il prodigue à ses élèves du Secondaire est exempt des opinions qu’il a émises dans l’article de Contrepoints qui a inspiré ce billet. Le lecteur est donc prié de faire les adaptations nécessaires.
L’article de Shawn Mac Farlane était coiffé de la note suivante: Shawn L. Mac Farlane est bachelier en droit et enseignant en éthique et cultures religieuses dans la région de Québec.
Lu chez Contrepoints.org, cette analyse empreinte de finesse, le nec plus ultra de la pensée libertarienne. L’auteur, Shawn Mac Farlane, s’est auto-proclamé bachelier en droit et, à l’en croire, il enseignerait en éthique et cultures religieuses dans la région de Québec. Aye aye aye! En eussai-je d’âge scolaire, je n’autoriserais jamais un tel gniouf à approcher mes enfants à moins de 200 mètres!
Après la fusillade d’Oslo, et le massacre perpétré par Anders Behring Breivik, diverses interprétations, contradictions, sont apparues ces derniers jours. Les cuistres ne manquent en effet pas. Après le point de vue des libéraux , il manquait le point de vue des libertariens. Le voici.
[…] On dit souvent dans les cercles libertariens que les actions de l’État nuisent au marché ou qu’elles appauvrissent les gens, mais ce cas-ci est bien pire, car l’État norvégien, par ses politiques irresponsables interdisant le port d’armes, est directement responsable du fait que des citoyens honnêtes ont été laissés sans défense face à un tireur fou. L’État, loin de protéger le citoyen, a choisi d’avantager le tireur!
Un argument fréquent des adeptes du contrôle des armes à feu est que tous n’ont pas la capacité d’exercer le pouvoir et les responsabilités qui viennent avec la possession d’armes. Or, la capacité d’exercer un pouvoir ne vient qu’avec l’exercice effectif dudit pouvoir, parce que l’être humain placé dans une situation développe les compétences et les réflexes qui lui permettent d’évoluer le mieux possible dans son environnement.
[…] De la même façon, toute personne comprendrait rapidement qu’une mauvaise utilisation d’une arme à feu peut être assez risquée pour elle-même dans une société où les gens sont libres de porter des armes. Elle n’aura donc aucun intérêt à mal agir, et beaucoup d’incitation à bien se comporter. Même les gens qui choisiraient de ne pas porter d’armes seraient plus en sécurité, car d’autres personnes qui choisiraient de s’armer pourraient intervenir en cas d’urgence. C’est tout le contraire dans notre société où les armes sont tellement mal connues et réglementées que leur simple possession donne à quelqu’un un avantage indu sur les gens de son entourage qui ne disposeront pas des mêmes moyens pour répliquer si jamais le pire survenait, comme cela fut le cas en Norvège.
[…] la police ne peut, de par les limites qui lui sont intrinsèques, empêcher tous les crimes contre le citoyen. Il semble donc à quiconque qui fait une analyse logique de notre société, où les armes sont contrôlées, que les conditions pour une sécurité optimale ne sont pas réunies. Or, la sécurité publique n’a rien à voir avec le contrôle des armes à feu.
L’État, malgré des airs bienveillants, ne vise pas à protéger le citoyen par le contrôle des armes à feu. Il ne lui garantit pas qu’il ne sera victime d’aucun crime, ou encore que jamais personne n’utilisera une arme à feu contre lui. Il vise simplement à protéger son monopole de l’usage de la violence en enlevant au citoyen des outils pour exercer sa liberté et protéger lui-même sa vie et celle de son prochain.
Et bien sûr, il n’est pas venu à l’esprit de l’auteur de ce raisonnement faisandé que parfois, pour ne pas dire trop souvent, un honnête voisin psychopathe pourrait ouvrir le feu, si l’accès aux armes était généralisé. Lire la suite