Pour reprendre les mots du chroniqueur François Pouliot, la «bien grosse tempête dans un tout petit verre d’eau» dont le Roy Felippe Premier, dit Sans Couilles s’était moqué plus tôt, est en train de sortir du verre.
Le jeudi 10 juillet, le bonhomme disait (déjà?) regretter cette expression malheureuse. Parti à la pêche aux diamants bruts dans la région des Monts Otish, le Premier-Médecin (et Premier-Ministre) a jeté cet hameçon – que le principal intéressé a dû avaler de travers: « Le ministre Yves Bolduc a manqué de prudence en acceptant une prime de prise en charge de patients alors que des élections générales étaient dans l’air… »
Mais ça n’était pas encore terminé. Comme le rapportait cette fois La Presse Canadienne, en ce 14 juillet,
le premier ministre Philippe Couillard croit qu’il faut modifier un programme de primes pour s’assurer que les médecins de famille qui la reçoivent atteignent l’objectif visé d’augmenter la prise en charge de patients.
M. Couillard a affirmé lundi qu’«à la lumière» de la controverse provoquée par le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, il faut revoir les critères pour le versement de cet incitatif.
[…] «L’exigence actuellement, ce n’est pas la prise en charge, mais l’inscription de la clientèle, a-t-il dit. On a besoin de modalités beaucoup plus précises quant à l’aspect prise en charge et suivi.»
AJOUT (17 juillet): Et puis, le 16 juillet, voilà que le Maître-Poutinier d’Alma fait un pas de plus. Non seulement vais-je rembourser à la RAMQ 50% des primes perçues pour des patients que j’ai abandonnés moins de 12 mois après en avoir pris charge, tel que le prescrit la Loi, mais l’autre 50%, je vais le donner à des organismes caritatifs reliés au domaine de la santé. Zêtes contents, là? – Alexandre Robillard, La Presse Canadienne, 16 juillet 2014
Ventre-saint-gris! Mais jusque où déferlera cet élan de générosité du bon Doc? Je veux pas casser le party, mais à cette gratuité se rattachent quelques bénéfices d’ordre fiscal, bien sûr…