À peine une heure après la publication de mon billet «vendredi 13», je recevais du dividu JLP le commentaire suivant:
Tu as encore déraillé mon homme, même en écrivant un texte «à froid»…
De la part d’un néo-nazi qui a fait de l’intolérance son crédo et qui a menacé dans les pages de LaPresse.ca de passer par les armes quiconque ne sera pas à la fois BLANC, FRANCOPHONE et LAÏC, c’est presque un compliment…
Les allumeurs de psychose
Les loups, chantait Reggiani dans un lointain autrefois, sont entrés dans Paris. Devrons-nous les laisser hurler la haine et, au nom de la liberté d’expression, les autoriser à semer la terreur?
Cet alter-ego de Saint-Ex qu’était Le Petit Prince célébrait, dans un lointain autrefois, l’allumeur de réverbère. Mais aujourd’hui, au nom de la liberté d’expression, des allumeurs d’obscurité font une concurrence déloyale aux allumeurs de réverbère. Les seconds éveillent la lumière, alors que les premiers éveillent la psychose.
Concurrence déloyale, vraiment? Oui, vraiment. Déloyale, parce qu’il est tellement plus difficile d’exercer un esprit à raisonner et à comparer des concepts que de lui vendre le rêve simpliste du djihad. Mais, au nom de la liberté d’expression, doit-on autoriser la propagande des recruteurs du djihad?
Au nom de son Dieu tout-puissant qu’il appelle Libââârté, un Libertarien bon teint comme le poète Han-Luc autorisera le prêche de Adil Charkaoui. Au nom de son Dieu Libââârté, il autorisera tous ces imams radicaux à répandre leur semence putride dans le cerveau fragile de jeunes idéalistes et il y fera naître la haine viscérale du mécréant. Libââârté!!!!
Omar Khadr n’avait pas encore 10 ans quand son père en a fait un enfant soldat, mais puisque c’est lui – prétendaient du moins les tortionnaires accusateurs de Guantanamo – qui aurait lancé la grenade mortelle, alors il méritait, bien sûr, de croupir enchaîné au plancher de sa cellule jusqu’à ce que mort s’ensuive. Par contre, laissons les recruteurs recruter les enfants. Libââârté! Libââârté chérie!
Le gros Han-Luc a cloué au pilori cet enfant-soldat. Pourtant, c’est ce même gros porc à l’idéologie douteuse qui menaçait soit de sortir à coups de pied dans le cul les ethnies qui refuseraient de s’intégrer ou, pire, de les égorger. Eille, c’est pas ma faute, j’avais yinque 17 ans, plaide-t-il pour sa défense, 10 ans plus tard. Khadr en avait 15, mais lui, cé pô pareil, c’t’une crisse de race et il donc coupable de son ethnie!!!
Aaah, ces beaux principes à géométrie variable…