Le bureau du ministre Jason Kenney utilise les données d’une pétition pour cibler les électeurs gays, titrait le National Post du 24 septembre. N’est-ce pas ce même groupe parlementaire qui avait aboli le caractère obligatoire du « questionnaire long » et ainsi compromis la qualité du recensement, sous prétexte qu’il constituait une intrusion inacceptable dans la vie privée des Canadiens? Même raisonnement dans le cas du registre des armes d’épaules.
Faites ce que je dis. Pas ce que je fais…
À ma connaissance, les médias francophones ont passé la nouvelle sous silence.
Certains membres de la communauté gaie et lesbienne s’inquiètent de la violation de leur vie privée, après avoir reçu du bureau du Ministre de l’immigration un courriel vantant les politiques adoptées par le gouvernement conservateur à l’égard des réfugiés gais et lesbiennes d’origine iranienne.
Comment le bureau du ministre et ce gouvernement peuvent-ils avoir appris mon orientation sexuelle, se demandent de nombreux destinataires du courriel transmis par le cabinet du ministre.
« Mon Dieu, mais ce n’est là que de la propagande! Comment ont-ils pu avoir accès à mon adresse électronique? Qu’est-ce qui se passe? », demande Datejie Green, de Toronto.
[…] « Ça fait vraiment peur », a dit Madame Green. « De savoir qu’ils accumulent des données sensibles sur les électeurs aux seules fins de cibler leur propagande de manière précise, ça ne m’a pas simplement perturbée, ça m’a terrorisée! »
Green, qui est engagée dans la recherche médicale, se dit également contrariée par cette tentative du gouvernement de se donner un visage plus homophile qu’il ne l’est en réalité.
À l’appui, elle rappelle de récentes coupures apportées par le ministre Kenney au programme de santé des réfugiés, dont les effets se font sentir sur les réfugiés LGBT qui ont souvent besoin d’un soutien psychologique particulier et des soins médicaux de base. – CBC News, 25 septembre 2012 Lire la suite