Que de choses aurons-nous tu apprites toutes crutes en ce 17e jour de mai [1]: Lire la suite
Line Beauchamp
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On te croit sur parole, ma belle Line!
Replaçons-nous dans le contexte de février 2007: Jean Charest vient de câller des élections, et Line Beauchamp est ministre responsable de Montréal. Aux seules fins de consulter la population sur ce qu’elle attend de son gouvernement, madame la ministre prend l’initiative d’une réunion de travail qui se tiendra à l’occasion d’un petit-déj au chic 357c de la rue de la Commune.
C’est entre amis qu’on se comprend le mieux; Line est donc entourée d’amis. Des entrepreneurs qui font affaires avec le gouvernement, des firmes de génie-conseil qui font affaires avec le gouvernement, un conjoint – Pierre Bibeau, as he then was – qui est le principal organisateur du Parti Libéral, lequel forme alors le gouvernement…
Prendre le pouls, s’informer des attentes, vérifier ce qui ne va pas… Normal, pour une ministre qui préfère se mettre à l’écoute de la population plutôt que de demeurer dans sa tour d’ivoire, dira la belle Line en entrevue après que son nom eut été prononcé à la Commission Charbonneau.
Baôn… C’est pas pour chercher des poux, mais l’échantillonnage était bien mince, et surtout, pas très représentatif du vrai monde. Surtout que dans sa circonscription de Bourassa-Sauvé, le vrai monde, ça n’a rien à voir avec les riches entrepreneurs et les vice-présidents de firmes de génie-conseil… Il y a des pauvres à Montréal-Nord, et bon nombre d’entre eux ont la peau foncée. Il y a aussi des organismes communautaires à Montréal-Nord, mais peut-être cette sorte de vrai monde aurait-elle détonné dans le décor du 357c…
C’est pas pour chercher des poux, mais le club privé 357c, C’EST une tour d’ivoire. À moins que ce soit moi qui n’aie pas le tour d’y voir.
Lors de ces réunions, Line Beauchamp et son conjoint de l’époque, Pierre Bibeau, se sont trouvés en compagnie de Paolo Catania, Bernard Trépanier et Frank Zampino, tous accusés au criminel dans l’affaire du Faubourg Contrecœur. Lire la suite
AJOUT (2 juin): Ne pas perdre la face, garder la ligne dure, le coeur de la stratégie de Jean Charest. Tellement important, davantage que la paix sociale. – Michèle Ouimet, La Presse, 2 juin 2012.
Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr.
Encor si vous naissiez à l’abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n’auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l’orage…
Je vous défendrais de l’orage…
Jean de la Chareste se tient droit comme le chêne de la fable. Blotissez-vous contre moi, peuple Québécois: je vous défendrai de l’orage. Jean Charest, dernier rempart des Québécois contre le désordre social? Jean Charest, dernier rempart contre l’explosion des dépenses publiques?
Jean Charest se présente comme un paratonnerre, alors qu’il tient davantage de la foudre. Il se présente comme un rempart contre l’explosion des dépenses publiques, alors que dans les faits, il est la cause de cette explosion.
Ce gouvernement gère le budget du ministère de l’éducation sans se préoccuper des coûts qui explosent au ministère de la sécurité publique, dont dépend la Sûreté du Québec. Sans se soucier des budgets de la ville de Montréal et de la ville de Québec, obligées de semer d’la polisse dans leur jardin jour après jour, nuit après nuit. Labeaume ne dit mot, lui qui a reçu la promesse d’un cadeau de 200 millions de dollars (qu’il a refilé à Péladeau). Tremblay réagit, avant d’être emporté par le poids de ses amis et collaborateurs immédiats.
Ce gouvernement gère le budget du ministère de l’éducation sans se soucier des dommages collatéraux: l’économie de quelques dizaines de millions en frais de scolarité aura été acquise – si tant est qu’elle soit acquise! – au prix de dépenses bien plus considérables en matière de sécurité civile. Et je ne parle ici que des seuls déboursés comptabilisable par l’administration publique: sur-temps des policiers, frais reliés à l’administration de la justice (procès), dommages que devra rembourser le gouvernement à des tiers.
L’adoption du projet de loi 78 (devenu la Loi 12) est indissociable de ce processus. Au départ, cette loi spéciale devait assurer la paix sociale, de répéter les ministériels. Or loin d’avoir favorisé le retour de cette paix sociale, la loi aura été – et demeure – porteuse d’une dissonance sociale plus accentuée encore. L’accentuation de la crise sociale en raison de l’adoption de cette loi soit-disant remédiatrice doit être portée au passif de la gestion du dossier par le gouvernement Charest; alors que la population se rangeait majoritairement derrière le gouvernement AVANT l’adoption de la Loi, elle s’est braquée contre lui, en raison de son caractère abusif. Amnistie Internationale a dénoncé la Loi. Le Barreau tout autant, par la voix de son Bâtonnier. Des centaines de juristes ont défilé dans les rues de Montréal. Et finalement, l’ONU.
Le Consulat des États-Unis a suggéré à ses concitoyens d’éviter Montréal. Des images de brutalité policière ont circulé sur les cinq continents. Des milliers d’articles ont été consacrés au printemps érable à travers le monde. Tout ça, c’est le coût intangible de la gestion erratique du conflit étudiant par le gouvernement Charest. Combien en coûtera-t-il en campagnes publicitaires pour refaire la virginité du Québec?
Le sens des mots
Jean Charest a toujours rejeté l’idée d’un moratoire. Mais comprend-il vraiment le sens qu’il faut donner au mot « moratoire« ? Lire la suite
Je démissionne parce que j’estime que je ne fais plus partie de la solution. — Line Beauchamp
Mais Line Beauchamp a-t-elle fait partie de la solution? On me permettra d’en douter. Trop braquée contre Gabriel Nadeau-Dubois et la CLASSÉ, et surtout trop braquée depuis les tout premiers jours, la madame, comme elle en avait fait l’aveu le 18 mars devant plus de un million de témoins dans le cadre de l’émission Tout le monde en parle. Beauchamp est psychologue de formation; forte de ce bagage, comment a-t-elle pu ignorer que son attitude allait braquer les étudiants – ou certains de ceux qui parlent en leur nom – contre sa propre personne?
Line Beauchamp portait le titre de vice première-ministre. Soit. Mais elle m’a toujours paru être tenue en laisse et détenir un titre plus honorifique que réel – surtout que, avant le remaniement ministériel d’août 2010, elle n’avait pas occupé des postes de premier plan au sein de ce gouvernement. Michelle Courchesne, de dix ans son aînée, aura les coudées plus franches, elle qui détient depuis longtemps des ministères importants. Et puis, elle ne compte pas se représenter, ce qui lui confère encore davantage d’indépendance.
Courchesne – qui a participé aux discussions avec les étudiants en sa qualité de présidente du Conseil du trésor – a donné l’impression d’être plus souple. C’est ce que croient les étudiants. Mais depuis quelques semaines, Beauchamp jouait le rôle de la colombe au sein d’un cabinet de plus en plus faucon, comme l’évoquait Denis Lessard ce 15 mai dans le journal La Presse.
Peut-être s’est-elle disqualifiée par cette haine viscérale qu’elle vouait à Gabriel Nadeau-Dubois, mais sous cette réserve, je dirai si Line Beauchamp n’a jamais fait partie de la solution, c’est tout simplement parce que Jean Charest ne lui en a jamais donné le mandat et surtout, les moyens.
Céder à l’intimidation, ou céder à la raison?
Ça n’est plus un conflit entre l’État et DES étudiants. C’est devenu une déchirure. Une déchirure de plus en plus profonde, dont les conséquences atteignent l’ensemble de la collectivité québécoise. Leurs parents s’inquiètent: il y a eu des blessés, deux étudiants ont perdu un oeil. Ce n’est pas rien.
Le monde des affaires s’inquiète. Avec raison. Le maire de Montréal s’inquiète. Avec raison; c’est sa ville, surtout, qui écope. Montréal écope non seulement en raison des coûts de la surveillance policière, mais en raison de la perturbation quotidienne de son coeur économique et de sa réputation écorchée.
Ce conflit – qui n’est pas encore terminé, a déjà coûté plus cher que les millions de dollars que le gouvernement croyait pouvoir soutirer des étudiants. Lire la suite
Le fait est bien connu des lecteurs de ce blogue: Jean-Luc Proulx réclame à grand prix l’application de la Loi des mesures de guerre pour contrer la rébellion des révolutionnaires en culottes courtes, mais personne ne lui prête oreille. Évidemment, aussi longtemps qu’il n’aura pas remplacé Napoléon Labeaume à la tête de la ville de Québec, on aura tendance à ne pas le prendre trop au sérieux.
En vérité, en vérité je vous le dis: j’ai eu tort de sous-estimer la clairvoyance de ce nouveau Nostradamus!
La nuit dernière, Proulx m’a fait parvenir la preuve irréfutable du danger que représente cette armée d’étudiants qui déferle toutes les nuits dans les rues d’une métropole sans défense et abandonnée à elle-même.
La voici, cette preuve. À 3:16 de ce clip, Ériiique Duhaîîîme l’affirme: cette bande de sauvages dégénérés lance des missiles en direction des policiers! Là, là, on rit pu, là…
Quand je pense que j’avais ignominieusement refusé de prendre les avertissements de Proulx au sérieux, alors même que le Québec est assis sur un baril de pétrole pourde à Cannon.
Sans doute faudra-t-il même appeler la formidable armée israélienne à la rescousse, elle qui a la réputation de ne pas donner dans la dentelle.
Il y a urgence; après tout, la fin du monde n’est-elle pas prévue pour le 21 décembre 2012? Un enfant conçu à cet instant précis n’aura même pas le temps de naître; à quoi bon – dans les circonstances – ce projet de loi d’un obscur obscurantiste du Parti Obtus pour déterminer les droits des foutus foetus?
Mais ne perdons pas de vue Ériiique Duhaîîîme
L’intelligence d’Ériiique Duhaîîîme
Le 29 janvier 2012, Guy A. Lepage avait invité à son show de go-gauches fémino-fascistes-réchauffistes-islamistes-séparateux deux commentateurs de calibre fort inégal: l’idiot qui a pour nom Jean-François Lisée et l’illustre auteur et columnist Ériiique Duhaîîîme.
À 10:15 du clip ci-dessous, Ériiique a lancé cette bombe au contenu fort prévisible, compte tenu de sa dénonciation d’un État en guerre contre SA génération et les suivantes:
Moi, je vas vous surprendre mais je suis contre l’augmentation des frais de scolarité… à cause de cette inéquité-là. Lire la suite
Le 28 avril, je proposais un billet sur les offres gouvernementales et sur l’analyse qu’en avait faite le fiscaliste Luc Godbout. Le problème, c’est que je n’avais pas en mains les chiffres précis.
Godbout affirme que, sous l’empire de la réforme proposée, il en coûterait 1340$ de PLUS à un étudiant dont les parents ont un revenu familial de 125000$ par an. Y a pas là dedans de quoi me faire verser une larme sur le sort des gagne-petit, car gagne-petit ils ne sont pas vraiment.
Un étudiant dont les parents ont un revenu familial de 100000$ n’a pas droit à une bourse et cette réforme ne lui donnera pas accès à une telle bourse d’étude; par contre, il disposera de montants largement suffisants pour contrer la hausse qui a provoqué tout ce boucan. Sous forme de prêt, cependant, si bien que l’étudiant qui correspond à ce profil devra s’endetter.
La réforme proposée comporte toutefois des accommodements qui pourraient sembler raisonnables, en matière de remboursement.
Le professeur Godbout est d’opinion que Lire la suite
Le 5 mars, le fiscaliste Luc Godbout publiait un article dont le titre est plutôt évocateur du contenu: une hausse des frais de scolarité profiterait aux étudiants les moins fortunés!
Dans un texte intitulé Sortir de l’impasse, le 27 mars, le même Luc Godbout écrivait:
Voici une proposition à la fois simple et innovante. Elle passe par l’abolition (ou la réduction) des crédits d’impôt québécois pour droits de scolarité, et la réinjection en éducation des sommes ainsi économisées. En 2011, trois crédits d’impôt rattachés aux études post-secondaires coûtaient à l’État québécois près de 150 millions$.
Avec ces sommes, le gouvernement devrait non pas revoir la hausse des droits de scolarité, mais s’en servir pour bonifier l’accessibilité des étudiants aux études universitaires. Ainsi, il serait possible d’améliorer l’accessibilité pour les étudiants actuels et de pérenniser ces améliorations pour les futures générations d’étudiants.
La principale bonification à envisager consiste à établir un mécanisme de remboursement des prêts en proportion du revenu et limiter son application à un certain nombre d’années (10 ans, par exemple).
Ou bien Luc Godbout est-il un prophète plus grand que Mahomet et Abraham réunis, ou bien doit-on conclure qu’il a l’oreille de John le Frisé. Ces propositions se retrouvent, en effet, dans l’offre globale déposée le 27 avril dans le cadre d’un point de presse conjoint de Le Frisé et de sa ministre Lips Beauchamp.
Qui est Luc Godbout?
Les économistes Pierre Fortin (souvent interviewé dans le Magazine Jobboom) et Luc Godbout sont à la gauche ce qu’André Pratte est aux indépendantistes. Forcément de l’autre côté de la clôture, mais pas maladivement. On ne peut donc certainement pas les qualifier de gogo-gauchistes.
[…] depuis hier, ils sont les porteurs d’un message: contrairement à ce qu’on croit, les garderies à 7$ ne ruinent pas les finances publiques. C’est même l’inverse. Non seulement l’État «entre dans son argent» comme on dit à la maison, mais en plus, il en tire un profit […] Pas un profit philosophique. Un vrai de vrai, comme dans chaque 100$ investi dans le programme des garderies, l’État québécois en reçoit 104$ en rentrées fiscales.- Éric Grenier, Jobboom: L’Alberta ne nous paye pas nos garderies, OK, là? (13 avril 2012)
Le gars – qui n’est pas de gauche, semble avoir du coffre.
Il affirmait le 27 avril avoir effectué des calculs qui démontrent que la proposition gouvernementale constitue, pour la majorité des étudiants, un progrès appréciable sur le statu quo. J’ai attrapé ça aux Nouvelles TVA, à moins que ce soit à Radi0-Can, mais j’en doute.
C’est peut-être vrai.
C’est peut-être moins vrai. Moi, je ne sais pas; je ne suis pas fiscaliste. Mais avant de se prononcer et surtout, après onze semaines de débrayage et de manifs, peut-être les fédérations étudiantes devraient-elle faire vérifier la véracité de cette assertion et en communiquer les résultats à leurs membres?
Mais c’est pas parti pour ça. Le temps presse, et comme il fallait le prévoir, à force de se faire bullshitter, les étudiants sont peu réceptifs à tout ce qui peut sortir de ces deux faces de clown que sont John le Frisé et Lips la pas fine.
Trop peu, trop tard?
Quelle que soit la valeur de l’offre faite le 27 avril aux étudiants par médias interposés – procédure abjecte s’il en est une -, il est certain que cette offre aurait été mieux reçue si elle avait été formulée au début du processus de « négociations ».
Tout comme elle aurait été mieux reçue si Lire la suite
Je remercie Stridulation – Stéphane Thibodeau – pour m’avoir mis sur cette piste.
Quand j’étais p’tit, on achetait des petits Chinois. Je sais pas où allait l’argent de nos généreuses contributions (0.10¢ par semaine) mais je sais qu’aujourd’hui, ce sont les Chinois nous achètent, une roche à la fois. Quand j’étais plus jeune, on exportait nos missionnaires au Congo ou à Haiti; aujourd’hui, le Québec est devenu terre de mission pour le clergé africain.
Mais surtout, le Québec exportait des observateurs en terre barbare et faisait rapport de leurs conclusions sur le processus démocratique que ces contrées ne parvenaient jamais à implanter. Normal, c’était des nègres, des arabes ou d’autres sortes de cannibales. Ou même des yeux bridés couleur jaunisse.
Aujourd’hui que je suis vieux, j’assiste impuissant, par médias interposés, à une véritable déconstruction de la société québécoise: 165 manifs en 70 jours, c’est largement suffisant pour alimenter l’exaspération, la frustration et la colère des « victimes collatérales« . Mais 70 jours de sourde oreille de la part du gouvernement, c’est largement suffisant pour alimenter la colère, la frustration et le ressentiment des étudiants. En contrepartie, qu’est-ce qui peut bien alimenter la hargne de Line Beauchamp? Un étudiant de 21 ans, qui ose lui tenir tête? Grow up, madame!
La société québécoise paie le gros prix pour cette crise d’adolescente attardée: c’est nous autres qu’on est en t’siour du microscope d’Amnesty International, batême… Y a de quoi faire débander même une estatue de Michaelangelo nourrie au viagra. Une vraie honte pour le Québec.
Amnesty, 23 avril 2012:
Nous avons pris connaissance du nombre grandissant de récits journalistiques, de témoignages et de rapports décrivant les tactiques policières lors des manifestations, les méthodes d’arrestation, les actes de vandalisme et autres formes de violence, dans certaines villes et universités au Québec.
Ces renseignements nous portent à croire que l’approche choisie pour assurer la sécurité lors des manifestations semble avoir entraîné des violations des droits fondamentaux associés aux manifestations pacifiques et au cours normal de la loi, notamment le droit à la liberté d’expression et le droit de réunion pacifique et d’association, ainsi que le droit d’être protégé contre les arrestations arbitraires.
Ainsi, le professeur de l’Université du Québec à Montréal, Paul Bélanger, a porté plainte contre le service de police de Montréal, après avoir été frappé à coup de matraque, vendredi 20 avril, alors qu’il manifestait pacifiquement aux abords du Palais des congrès de Montréal : « Dès que les policiers ont annoncé que la manifestation était illégale, ils se sont mis à courir vers nous. Je ne cours pas aussi vite que des jeunes étudiants, ce qui ne signifie pas que j’opposais une quelconque résistance aux policiers, explique Paul Bélanger. « La population, dit-il, a le droit de manifester sans être attaquée par les forces de l’ordre. »
[…] Amnistie internationale s’inquiète du fait que les tactiques utilisées par les forces policières face à certains incidents violents et aux manifestations pacifiques, ainsi que les mesures de sécurité adoptées dans certaines universités, soulèvent des questions troublantes sur le respect de ces droits fondamentaux : usage excessif de la force par les autorités policières, arrestations massives et potentiellement arbitraires, intimidation et profilage par des forces de sécurité sur les lieux de l’université.
[…] Amnistie rappelle sa préoccupation face à la hausse des frais de scolarité, qui porterait atteinte à la progressivité vers une accessibilité à tous et toutes au cursus universitaire, telle que l’entendent les observations générales sur le Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels auquel le Canada est partie.
Source: Amnesty International
Un abus qui fait frémir
Puisqu’il est question des récits journalistiques, voici un témoignage éloquent, sur vidéo. Ces images ont été tournées pendant la manif du 25 avril, en soirée. Surveillez bien cette auto-patrouille qui fonce littéralement sur les manifestants, sans égard à leur sécurité.
Les gros bras de la police et les ti-jos connaissant, comme ce Ethrop croisé sur le Huff Post, ont en commun de faire fléchir plutôt que de RÉfléchir. À leurs yeux, un citoyen n’a pas le droit de s’opposer à un « beu ». Ce pôv con d’Ethrop s’en prenait ici à Linda Hart, à qui il prétendait donner une leçon de droit:
La p’tite enrage, c’était à prévoir! Il y a plusieurs choses que la charmante Linda ( qui a surement un avenir de romancière) ne comprends pas:
[…] 4- Quand un policier vous dit: Tassez-vous, vous vous tassez. Point à la ligne. Vous aurez toujours l’occasion de subséquemment contester la validité de son ordre mais si vous insistez, vous commettez une infraction sérieuse: entrave au travail d’un policier. Point à la ligne. [23 avril 2012, 18h15]
Heu… pas sûr de ça, moi! Je dirais même plus: le citoyen qui se fait tabasser sans motif par un agent de la paix en fonctions a même le droit de mettre le policier en état d’arrestation, pour voies de fait. Quelques policiers montréalais l’avaient appris à leurs dépens après avoir soulevé une étudiante en droit par ses cheveux, au début des années 70, alors que l’étudiante était assise sur le trottoir. Pendant une manif…
Pour ce qui est de « la petite », c’est une grand maman. Une carrière de romancière, droit devant? Sûrement pas. Mais une carrière d’avocate derrière elle, par contre!
= = =
Quant au chauffard de cette auto-patrouille, bin… n’importe quel citoyen aurait pu procéder à son arrestation pour conduite dangereuse et négligence criminelle dans la mise en service d’un véhicule moteur. Si le gars est condamné, il perd son job: un dossier criminel et la fonction de policier, c’est incompatible.
J’entends déjà les protestations: il devait répondre à un appel d’urgence!
Ce à quoi il me faut répondre: B-U-L-L-S-H-I-T… M¸eme quand il répond à un appel d’urgence, un policier, un pompier ou un ambulancier DOIT respecter les lois et, en particulier, rien ne l’autorise à mettre une vie en danger.
Désolé, mais c’est comme ça. Et c’est pas mon opinion; c’est du droit. Period!
Le département américain de l’Agriculture a annoncé mardi qu’un cas d’encéphalopathie spongiforme bovine a été détecté chez une vache laitière de la Californie. On appelle ça la maladie de la vache folle. Fort heureusement, titrait La Presse ce 26 avril 2012, il n’y a pas lieu de paniquer au Québec.
Bon. Puisqu’ils le disent… Pourtant, après avoir assisté au point de presse donné le 25 avril par l’honorable ministre de la rumination, je me suis demandé – bêtement – ah, et puis non. Je m’arrête là. N’empêche que les naseaux de la madame transpiraient la rage.
On aura d’ailleurs bien du mal à me convaincre que madame la ministre n’avait pas prévu les conséquences de son décret d’expulsion à l’égard de la CLASSÉ. Elle l’avait d’ailleurs reconnu lors de son passage chez Guy A. Lepage en mars: Gabriel Nadeau-Dubois la fait vomir. Depuis, elle rumine sa haine. RUMINE, j’ai dit, mais je n’insisterai pas.
Cela dit, ce décret d’expulsion, et le refus subséquent de la crisse de vache (mosusse de) ruminante de permettre à la FEUQ d’accueillir la CLASSÉ au sein de sa propre délégation, tiennent d’une interprétation particulièrement tordue.
La CLASSE avait indiqué qu’elle n’avait pas organisé la manifestation de mardi soir. Elle avait certes prévu une manifestation à ce moment, mais l’avait repoussé de 24 heures en raison de la météo, dit-elle, mais de l’avis de plusieurs pour respecter la trêve. Des militants avec ce report ont ainsi manifesté, d’une certaine façon, contre la CLASSE pour dénoncer sa volte-face. Mais pour la ministre, le fait que la manifestation ait initialement été annoncée sur le site Web de la CLASSE la lie à ces gestes disgracieux qui brisent selon elle la trêve. – David Santerre, La Presse, 25 avril (mis à jour le 26 avril, ce texte a été amputé du commentaire précédent, d’ailleurs fort mal rédigé!
Voilà comment une manif contre l’à-plat-ventrisme (!) de la CLASSÉ est devenu, dans la tête d’une ruminante, une manif dont la CLASSÉ doit être tenue responsable!
Jean Charest
J’ACCUSE John le Frisé d’avoir abdiqué son rôle de président du Conseil des ministres; la haine viscérale de la Beauchamp à l’endroit de Nadeau-Dubois laissait présager qu’elle serait incapable de gérer ce conflit. Il aurait PU le prévoir. Il aurait DÛ le prévoir. Et dans les circonstances, il aurait DÛ la tasser de là.
J’ACCUSE John le Frisé d’avoir su, d’avoir prévu, et d’avoir choisi la voie de l’affrontement. D’avoir cherché, conjointement avec sa Ministre de la rumination, à répéter le scénario de 2005 et cherché, encore une fois à diviser les Fédérations étudiantes entre elles.
J’ACCUSE John le Frisé, dont un pourcentage record de la population – 73% – se dit insatisfait de la gestion des affaires, d’avoir misé sur l’effritement progressif de l’appui aux étudiants pour planifier la prolongation et le pourrissement de ce conflit ad infinitum et ce, aux seules fins de tenter de revamper son image politique.
J’ACCUSE John le Frisé de se comporter, en ces temps de crise, davantage en chef de parti qu’en chef d’État.
J’ACCUSE John le Frisé d’avoir – de propos délibéré – fracturé la société québécoise et ce, sur le dos de ceux qui sont appelés à la diriger demain, ou au plus tard après-demain.
Les porte-parole de la fronde étudiante – Jeanne Reynolds et Gabriel Nadeau-Dubois pour la CLASSÉ, Martine Desjardins pour la FEUQ et Léo Bureau-Blouin pour la FECQ [1] sont TRÈS articulés et leurs arguments sont solides. Cette crise aura fait de Bureau-Blouin et de Nadeau-Dubois, en particulier, des bêtes de scène, à l’aise devant les micros et les caméras.
Cette crise aura sonné le réveil de la rue. Elle aura fait des étudiants, qui me semblaient jusque là plutôt amorphes, des militants que le gouvernement pourrait bien regretter de les avoir enflammés…
Le gouvernement, comme les dretteux de service (Myriam Segal, Christian Dufour et autres bayadères [2]) entendus chez Dumont ou chez Denis Lévesque, accuse les leaders étudiants d’avoir mis en péril l’année scolaire de centaines de milliers de leurs confrères étudiants.
It takes two to tango. La mise en péril, le cas échéant, résulte tout autant – sinon davantage, comme je le dénonce, de l’improvisation de ce gouvernement de guénilles.
Et surtout, la perte d’un semestre – si elle devait être concrétisée – me paraît constituer un prix raisonnable, dans la mesure où cette révolte des élites de demain devait permettre à l’avenir un accès basé non pas sur les moyens financiers mais sur le talent, la motivation et les aptitudes.
Encore que ce gouvernement aurait pu, s’il l’avait vraiment souhaité, nourrir la chèvre et ainsi fait en sorte qu’elle ne piétine pas le champs de choux.
Line Beauchamp
J’ACCUSE l’honorable ministre de la rumination Lire la suite
Ça, c’est la vision qu’avait du PC et de l’Alliance libertarienne de la rose sauvage – à quelques heures de la votation -le caricaturiste du Edmonton Journal, Malcom Mayes.
Pas très flatteur. Ni pour les Conservateurs, ni pour les ultra-conservateurs de Danielle Smith.
Pourtant, le Edmonton Journal, tout comme le Calgary Herald, est publié par l’éditeur du National Post – PostMedia – qui n’est pas connu pour ses sympathies socialisantes.
La victoire des Roses piquantes semblait pourtant assurée le 11 avril, alors qu’un sondage Abacus Data donnait l’Alliance libertarienne en avance par une marge plus que confortable: 46 contre 29!
La course s’était resserrée, mais jamais au point de laisser deviner un gouvernement largement majoritaire pour les Conservateurs d’Alison Redford, associée à l’aile progressiste des Progressistes-Conservateurs. Avocate spécialisée en droits de la personne, Redford avait travaillé sous les ordres du Red Tory Joe Clark, alors ministre des affaires extérieures au sein du cabinet Mulroney.
Qu’on en juge: