L’année 2012 marque le 60e anniversaire de l’accession au trône d’Élizabeth la Seconde, le 6 février 1952; le ROYAL gouvernement Harper célèbre en grande pompe, et le bureau du Gouverneur Général émet 60000 médailles commémoratives du Jubilée, pour souligner l’événement.
Et ce, bien que la question de la monarchie constitue de toute évidence une pomme de discorde.
L’année 2012 marque le 200e anniversaire de la guerre de 1812-1814 entre les USA et l’empire britannique. Les guerres napoléoniennes avaient incité la Grande-Bretagne à instaurer un blocus dont les navires américains faisaient les frais.
Les tensions montèrent d’un cran quand les Britanniques commencèrent à empêcher les navires américains à faire du commerce en Europe. Encore plus insultante fut cette pratique britannique de fouiller les vaisseaux américains à la recherche d’abord , de marchandises de contrebande […] – et de déserteurs, qui avaient fui les dures conditions de travail dans la marine royale.
[…] Ces tensions maritimes provoquèrent une explosion – au sens propre – en 1807 au large des côtes de la baie de Chesapeake. Une flottille britannique surveillait la baie, à la recherche de navires français, quand plusieurs marins anglais réussirent à déserter d’une part, pour ensuite s’enrôler rapidement dans la marine américaine.
Le capitaine de la frégate Chesapeake a refusé aux Anglais le droit de fouiller son navire; le Leopard (britannique) fit feu, tuant 3 hommes et blessant 18 autres membres d’équipage. Les Britanniques montèrent à bord du navire américain et appréhendèrent 4 hommes. L’affaire du Chesapeake suscita l’indignation, même chez les Américains modérés. – L’Encyclopédie canadienne
C’est là le début du processus qui provoqua en 1812 la tentative avortée des États-Uniens d’envahir la colonie britannique qui se trouvait au Nord. C’est nous, ça. Mais cette guerre n’était pas la nôtre et ces escarmouches n’ont eu aucune influence sur l’avenir du Canada ou sur la qualité – à long terme – de la relation entre le Canada et son puissant voisin. Bref, c.est un non-évènement que le gouvernement Harper s’apprête à célébrer. Un non-évènement qui comporte toutefois une saveur britannico-monarchiste, à l’image de ce gouvernement de merde.
Et les 30 ans de la Charte, bordel?
On ne le dira jamais assez, la Charte des droits et libertés a été enchâssée dans cette infâme Constitution, ce qui ne l’empêche pas, toutefois, de posséder une vie et des effets qui lui sont propres et qui n’ont rien à voir avec le partage des pouvoirs entre le gouvernement central et les provinces.
On ne le dira jamais assez, par ailleurs, cette Charte aura eu des effets pervers sur les droits de la collectivité québécoise de préserver la pérennité de cette langue dont elle est le gardien sur ce continent qui parle anglais et – accessoirement – espagnol. Ce que je dénonce, après l’avoir toujours dénoncé.
Cela dit, l’entrée en vigueur de la Charte aura eu sur le Canada de 2012 une importance diantrement plus importante que la guerre des tuques de 1812 et que Sa Royale Majesté de Buckingham Palace et toute sa famille réunie.
C’est cette Charte qui met les Canadiens (et les Québécois, par ricochet) à l’abri des errances idéologiques et des abus du gouvernement Harper. Lire la suite