Un homme franc et abrasif, brillant et brouillon, généreux et cassant. Un homme dont tous les traits de caractère étaient une déclinaison de l’immense passion qui l’habitait, en tout temps et en toutes circonstances.
Dire que l’homme est un bâtisseur, une éminence grise, un philanthrope, un ami des arts, un grand Montréalais revient en fait à louanger cette ferveur qui le rendait attachant, mais surtout indispensable – François Cardinal, La Presse, 26 mai 2014
Et Cardinal d’ajouter:
Marcel Côté était un homme de contenu, un multirécidiviste d’idées en tout genre, un essayiste, un penseur de la ville et de l’économie. Mais il n’était pas, hélas, un politicien.
Ohhhh, que non! Marcel Coté aura constitué un assemblage des pires défauts que l’on puisse réunir chez un politicien. La franchise des uns, n’est-ce pas le manque de tact des autres? Or, côté tact, heu… L’homme était-il intense – ce qui appartient au registre des qualités, ou carrément insupportable? Omniscient et visionnaire, ou simplement écrasant? Généreux de son temps et de son expertise, ou manipulateur occulte? Grand bénévole et mécène, ou le nez fourré partout où il pourra trouver une oreille où glisser un message?
M. Côté était membre de plusieurs conseils d’administration, dont ceux de l’Orchestre symphonique de Montréal, de la Compagnie de danse Marie Chouinard et du Festival Montréal en Lumière. Détenteur du prix Arts-Affaires 2012, il a contribué de façon significative à l’épanouissement du milieu artistique montréalais. – Agence QMI, 25 mai 2014
Chose certaine, Malartic n’a pas oublié ce fils de la place, par ailleurs vice-président de la minière Osisko, passée il y a quelques semaines aux mains d’une co-entreprise Yamana Gold / Agnico Eagle.
Pas plus que Marcel Côté n’a oublié qu’il avait grandi en Abitibi – qu’il a quitté pour la grande ville à la fin de la vingtaine. L’appel des grands arbres au milieu des trottoirs! No kidding… [1]
Il n’était pas – hélas – un politicien. Et si ce « hélas » était de trop?