
Le maire Marcotte a fait son apparition dans la salle du conseil à 19 h 30, sous les cris des citoyens visiblement en colère. Il a traversé l’allée de la salle bondée escorté par plusieurs policiers, fuyant du regard chacun des citoyens qui l’interpellaient. « Dehors, Marcotte ! » ont scandé pendant plusieurs minutes les résidants excédés.
Ceux qui n’ont pas pu se trouver une place à l’intérieur ont manifesté leur mécontentement en frappant dans les vitres. « Fermez les rideaux ! », a alors crié un des agents posté aux côtés des élus municipaux.
Le maire a ouvert l’assemblée alors que les insultes fusaient toujours dans la salle. «Marcotte, t’es pas notre maire !», « Voleur ! », a continué à crier l’assistance.
[…] La conseillère Lise Gagnon s’est alors levée d’un trait : « Je demanderais à ce que monsieur Richard Marcotte quitte les lieux pour qu’on puisse continuer notre travail », a-t-elle lancé sous un tonnerre d’applaudissements. – Karl Rettino-Parazelli, Le Devoir, 10 juillet 2012
Cinq minutes après être arrivé sous escorte policière, Richard Marcotte a quitté, accompagné par les mêmes policiers. Sans avoir participé aux délibérations du Conseil, confirme le Journal de Montréal.
Richard Marcotte avait choisi de se présenter hier parce qu’il ne voulait pas risquer de perdre son poste suite à une absence de plus de 90 jours au conseil municipal, comme le prévoit la loi provinciale.
Bien qu’il ne se présente plus au travail depuis trois mois, il continue de toucher son plein salaire d’élu, qui s’élève à près de 110 000 $.
Et puisqu’il a fait acte de présence hier soir, il pourrait choisir de ne plus se présenter jusqu’à la séance du 9 octobre, sans que son poste de maire ne soit en jeu.
Ah oui? Il n’a pas siégé. Il n’a pas participé à la prise de décisions. Dans les circonstances, est-il considéré avoir assisté à la réunion tenue le 9 juillet 2012, au sens de l’article 317 de la Loi et les référendums dans les municipalités?
Quelques extraits de cet article 317: Lire la suite