Les actionnaires de l’entreprise de pétrole et de gaz naturel Nexen ont accepté jeudi l’offre d’achat de 15,1 milliards de dollars présentée par la China National Offshore Oil Company (CNOOC). La transaction doit maintenant être autorisée par le gouvernement canadien.
L’offre est présentement examinée par Industrie Canada, qui doit déterminer si celle-ci se fait dans le meilleur intérêt du pays. Les autorités canadiennes ont le droit d’examiner et de bloquer tout investissement étranger de plus de 330 millions de dollars canadiens si elles jugent que la transaction ne répond pas à ces intérêts.
[…] Bien qu’Ottawa se montre prudent, des voix se sont élevées contre le projet d’achat au sein même du gouvernement conservateur. Préoccupé par les habitudes chinoises sur les plans économiques et du respect des droits de la personne, le député conservateur de Calgary-Ouest, Rob Anders, s’oppose fermement à la vente des actifs canadiens de Nexen.
[NDLR: c’est ce même Rob Anders que j’ai dénoncé il y a une semaine pour avoir injurié tout à la fois les Américains, les Musulmans, la vérité historique… et – à quelques occasions, les bonnes manières en Chambre.]
« Comment ça pourrait être de l’intérêt du Canada de vendre un avoir, une richesse naturelle à une nation étrangère? », s’est quant à lui interrogé le chef de l’opposition officielle, Thomas Mulcair.
[NDLR: même que ce socialiste crypto-communiste de Mulcair, à la télé, a insisté sur le fait que le gouvernement ne devait pas laisser un gouvernement communiste s’emparer des ressources du Canada!]
En revanche, une décision négative de la part d’Ottawa pourrait ternir la réputation du Canada à l’étranger, affirme Gordon Houlden, professeur à l’Université de l’Alberta, qui ne voit pas comment la transaction pourrait avorter. De plus, un véto d’Ottawa pourrait nuire à la Banque Scotia, qui tente depuis des mois de mettre la main sur une banque chinoise, une transaction à laquelle Pékin n’a pas encore donné son approbation.
[NDLR: doit-on comprendre de cette allusion à cette acquisition de la Scotia en territoire chinois que c’est cette même Banque qui va dicter au gouvernement sa réaction à cette prise de contrôle de Nexen?
En d’autres termes, et pour paraphraser un dicton célèbre, « Si c’est bon pour la Scotia Bank, c’est bon pour le Canada – et vice versa » ]
[…] le ministre canadien délégué aux Finances, l’Albertain Ted Menzies, a déclaré plus tôt cette semaine qu’il entend de nombreux commentaires négatifs concernant l’acquisition d’un producteur de pétrole canadien si important par une entreprise étatique chinoise.
Pour sa part, le premier ministre Stephen Harper a affirmé plus tôt ce mois-ci que la Chine doit démontrer que ses entreprises gouvernementales respecteront les mêmes règles que celles auxquelles se plie le Canada. – SRC, 20 septembre 2012
Ce ne sont pas les lois du marché – auquel Harper est si attaché – qui dictent les règles de cette prise de contrôle. C’est le gouvernement Chinois, qui dispose par ailleurs de fonds illimités et qui qui n’en a rien à cirer des règles du marché et de la concurrence. C’est politique. La Chine tend vers l’hégémonie. Elle tend à contrôler les approvisionnements – ce qu’elle fait déjà avec les terres rares. Elle vise à affaiblir l’Occident.
Pendant ce temps, le zouf qui nous gouverne depuis ses bureau de Calgary et de Tel-Aviv semble prêt à livrer l’économie canadienne pieds et poings liés à la Chine.
Un risque pour le Canada?
Dans son dernier rapport annuel, le S.C.R.S. (Service canadien du renseignement de sécurité) indique que la majorité des investissements étrangers au Canada est effectuée de manière ouverte et transparente.
Toutefois, certaines entreprises publiques et des entreprises privées qui entretiennent des liens étroits et privilégiés avec leur gouvernement national poursuivent des objectifs plus ou moins opaques ou alors, elles bénéficient du soutien de services de renseignement hostiles. Lire la suite