Un dividu se présente aux garde-frontière de la science. Il se dit originaire d’une obscure grotte d’Afrique du Sud. Pointant un doigt vers son poitrail émacié, il glousse: Homo Naledi, Homo Naledi. Bon… c’est donc le nom qu’on va attribuer arbitrairement à cette étrange créature, à défaut par elle d’avoir exhibé un passeport émis par une quelconque autorité légitime. Lire la suite
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Hassan Rohani est l’incontestable vainqueur de la négociation qu’il avait lui-même relancée peu après son arrivée au pouvoir, en août 2013. La conclusion d’un accord sur le nucléaire permettant à l’Iran de sortir de son isolement diplomatique et du carcan des sanctions était la principale promesse électorale du candidat modéré Rohani, qui avait remporté une victoire surprise à la présidentielle de juin 2013.
Misson accomplie donc, pour M. Rohani, qui a vu le camp ultra-conservateur, qui contrôle le Parlement, chercher à réduire ses marges de manœuvre par diverses avanies ces derniers mois. – Christophe Ayad, Journal Le Monde, 3 avril 2015
C’est aussi – en théorie du moins, la victoire d’Obama, encore que puisque l’État-nombril hurle sa réprobation, les lobbies judéo-israéliens vont tout faire pour torpiller cet accord-cadre. Ce en quoi ils feront le jeu de l’Arabie Saoudite – ennemie viscérale de l’Iran. Il faut bien se le dire, la perspective de tenir un ennemi au bout du canon, c’est le moteur qui alimente les campagnes de peur.
Mais au moins, une fois l’accord-cadre ficelé, la méfiance du régime des Mollahs à l’égard de ce sale gauchiste de Rohani s’est relâchée :
Les responsables religieux iraniens ont vendredi apporté leur appui à l’accord-cadre conclu avec les grandes puissances sur le dossier nucléaire, une entente saluée également par la communauté internationale, mais dénoncée par Israël. – Cyril Julien, Agence France-Presse, 3 avril 2015
Ce qui est bon pour l’Iran, bien sûr, c’est nécessairement l’Apocalypse pour l‘Occident et pour Israël.
La preuve que la conclusion de cet accord-cadre a été guidée par la main du diable: la télévision d’État iranienne a diffusé le discours d’Obama alors qu’il en faisait l’annonce!
Ce texte est un complément au billet précédent.
Comme il en a l’habitude, le National Post informe ses lecteurs de la situation qui prévaut au Moyen-Orient comme aucun média francophone ne croit utile de le faire; et même s’il partage ses topics avec les autres journaux de la chaîne – dont le Ottawa Citizen et The Gazette – il demeure le seul à ouvrir ses articles aux commentaires des lecteurs sur son site internet.
Une analyse particulièrement intéressante de Matt Gurney: Israël pourrait perdre la trace de quantités appréciables d’armes chimiques tombées aux mains des rebelles en Syrie. Un cauchemar d’autant plus horrifiant que personne – pas même l’omniscient Mossad – ne sait quelles en pourraient être les conséquences pour la population d’Israël.
Le journal Le Monde rapportait ce lundi que la Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie, mandatée par l’ONU, n’a pas obtenu « de résultats permettant de conclure que des armes chimiques ont été utilisées par les parties au conflit ».
Son communiqué […] apparaît comme un désaveu des déclarations d’une de ses membres, la procureure suisse Carla del Ponte, qui avait parlé d’usage de gaz sarin par les rebelles.
So what? Qu’aucune faction rebelle n’ait encore fait usage de gaz neurotoxique, c’est une chose. Que des factions rebelles aient accumulé des provisions et les aient dispersées et en aient fait perdre toute trace au Mossad, ça, c’est pas mal plus préoccupant, surtout quand on considère l’extrême toxicité du sarin. Et c’est là où nous en sommes, d’affirmer Matt Gurney dans le Post, édition du 6 mai.
La traduction est du soussigné.
Ces dernières semaines, plusieurs gouvernements en sont venus à la conclusion que les forces en présence sur le territoire syrien ont fait usage d’armes chimiques et plus précisément du gaz neurotoxique sarin. Le régime, qui se bat désespérément pour sa survie, affronte une mosaïque hétéroclite de groupes rebelles, dont certains combattent pour la démocratie alors que d’autres combattent pour Allah; enfin, certains groupes confessionnels ont simplement entrepris de régler leurs comptes entre eux. Il était peut-être inévitable que les belligérants introduisent progressivement des armes chimiques dans le conflit, juste assez lentement pour éviter de provoquer une intervention internationale.
[…] Malgré quelques efforts minimalistes de coordination, les rebelles constituent une force disparate. Ils partagent un ennemi commun, sans plus. Nul ne saurait identifier les groupes qui disposent du sarin ni quel objectif ils pourraient poursuivre par son utilisation.[…] En d’autres mots, et malgré un certain usage des armes chimiques, le régime syrien avait démontré qu’il demeurait plutôt rationnel.[…] Mais puisque on parle ici de l’usage d’armes de destruction massive par des groupes rebelles, la situation a changé; ces groupes sont trop aléatoires pour qu’on puisse prévoir leur action, et on n’en sait pas assez sur leur compte pour les qualifier de rationnels.[…] Le pire scénario serait celui d’une unité complète de l’Armée syrienne passée dans le camp des voyous en rébellion contre son propre régime avec, en sa possession des armes chimiques. Cela aurait pour effet de laisser le sarin entre les mains d’experts dont les visées seraient par ailleurs inconnues.Tout un festin de complots et de scénarios. Et le pire cauchemar imaginable pour Israël, qui se sait la cible privilégiée de chacune des factions qui détient ou qui pourrait bientôt détenir du sarin.
Le Kanada avait perdu aux points contre le Portugal cette course vers un siège au Conseil de sécurité. Au train où vont les choses, pas sûr qu’on devra pas passer un autre tour…
Oh, bien sûr, le gouvernement Kanadien a le droit d’aligner sa politique extérieure sur celle de ces grandes nations que sont la Micronésie (107000 habitants), les Îles Marshall (63000 habitants), Palau (21000 habitants) et Nauru (9267 habitants bien comptés!). Les quatre autres pays à avoir voté – comme le Kanada – contre la Résolution pilotée par l’Autorité palestinienne sont Israël (what a surprise!), le Panama, la République Tchèque et Hussain-Obamaland. Ensemble, si on excepte Hussain’s country et bien sûr le Kanada, tous ces pays réunis ont une population équivalente à celle du Québec et de l’Ontario réunis…
À la vérité, les gouvernements qui ont voté contre cette proposition qui visait à reconnaître à la Palestine un statut d’État-observateur – non membre, identique au statut reconnu à l’État du Vatican- représentent à la table des Nations 5% de la population mondiale.
L’Inde, la Chine, le Japon, les Philippines, le Brésil, le Mexique, l’Argentine ont voté en faveur. À l’exception de la République tchèque qui a voté CONTRE, de quelques abstentions (dont l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Pologne) et d’une absente (l’Ukraine), l’Europe a voté en faveur de la résolution.
Je cite Agnès Gruda, de La Presse:
L’Allemagne a servi une douche froide à Israël en optant pour l’abstention. Dans les officines diplomatiques israéliennes, c’était la consternation. «Nous avons perdu l’Europe!», s’est lamenté un responsable au ministère des Affaires étrangères, cité par le journal israélien Haaretz.
Les États-Unis ont voté dans le même sens, mais contrairement au Kanada, l’administration Obama n’en continue pas moins d’essayer de limiter les dégâts – ou du moins d’en avoir l’air.
La Palestine n’est pas un bloc monolithique. Ni sur le plan géographique, ni sur le plan politique.
Ce n’est pas de la Cisjordanie que proviennent les roquettes tirées vers Jérusalem ou Tel Aviv; c’est de la bande de Gaza. Ce ne sont pas les têtes brûlées du Hamas ou du Jihad Islamique (basées à Gaza) qui ont présenté ce projet de résolution à l’ONU; c’est l’autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, qui règne d’une manière plutôt pacifique sur la Cisjordanie. Lire la suite