Stephen Harper ne le dira pas, mais il est déjà en mode Panic; le ciel n’a pourtant pas encore commencé à lui tomber sur la tête, mais la hargne dont il fait preuve est sans précédent.
Clinton Archibald – qui enseigne les sciences politiques depuis 35 ans – n’en est pas à sa première analyse. En entrevue au 24/60 (édition du 4 août 2015), il faisait remaequer à quel point les attaques auxquelles se livrent l’un contre l’autre Kathleen Wynne et Stephen Harper étaient dures. Bill Davis et sa Big Blue Machine dirigeait l’Ontario alors que Pierre Trudeau tenait le gouvernail à Ottawa; jamais, observe le politologue, ces deux monuments que tout pouvait séparer n’avaient osé aller aussi loin. Jamais n’avaient-ils osé se mêler à ce point l’un du niveau de gouvernance de l’autre, et jamais n’avait-on assisté à des attaques aussi dégueulasses.
En point de presse mardi matin, M. Harper a expliqué les mauvaises relations entre ses troupes et celles de Mme Wynne en laissant entendre qu’elle fait un travail exécrable.
«Je vais souligner ce qu’un haut fonctionnaire m’a dit lorsque j’ai pris le pouvoir [en 2006]. Il a dit: « Vous aurez vos meilleures relations avec les premiers ministres qui font un bon travail dans leur propre province »» – Hugo DeGrandpré, La Presse, 4 août 2015
C’est Stephen Harper qui a commencé les hostilités, lui qui a refusé pendant un an de rencontrer Kathleen Wynne après son élection à la tête d’un gouvernement majoritaire. Wynne souhaitait implanter en Ontario un régime semblable à celui de la Régie des Rentes du Québec, afin de compléter le Canada Pension Plan .
Le gouvernement Harper a rejeté sans appel la demande de l’Ontario de bonifier le régime de pension public au pays, affirmant que les entreprises et les travailleurs ne pouvaient se permettre une hausse de leurs cotisations alors que l’économie demeure fragile.
Le gouvernement Wynne a finalement fait cavalier seul en instaurant le régime de retraite de l’Ontario dans son dernier budget – une décision dénoncée à Ottawa. – Hugo DeGrandpré, La Presse, 4 août 2015
Contrairement au Québec, l’Ontario a confié la perception de ses impôts au Fédéral et ne dispose donc pas de l’infrastructure nécessaire à la perception des cotisations à sa nouvelle « Régie des Rentes ». Cette gueule de pouésson pourri de Joe Oliver refuse de sous-traiter la perception des cotisations. Fédéralisme coopératif. Qui a dit « Fédéralisme coopératif »? Ça rappelle vaguement ce refus des clowns bleus de rendre au Québec les données sur le registre des armes à feu pourtant payées par les contribuables du Québec.
Décidément, le bully bedonnant semble incapable de s’accommoder de ces maudites fumelles qui orendre la place des vrais-z-hommes à la tête d’un gouvernement. Au sujet de SA Première-Ministre Rachel Notley, il disait: Lire la suite