Je remercie tous ceux qui sont sont inquiétés de mon silence, plus particulièrement dans le cadre des commentaires qu’ils ont publiés sous mon billet « Que ceux qui m’accusent d’intégrisme brûlent en enfer » – Là-Là Tremblay.
J’étais du nombre de ces accusateurs impies. Et, d’une certaine façon, la malédiction-bidon de Là-Là m’est tombée dessus. D’une certaine façon, j’ai dit… Et « bidon », la malédiction, parce que bien sûr Là-Là n’a jamais émis cette fatwa dont je m’étais par ailleurs… bidonné.
By the way, avant mon élection il y a maintenant 30 ans au sein d’un conseil municipal, j’appartenais moi-même à une engeance ultra-catholique – ce qui ne m’a pas empêché de proposer une motion visant à cesser la pratique de la prière en ouverture des réunions publiques du Conseil.
On a commenté ici le jugement rendu par le juge Gagnon au nom de la Cour d’Appel. Une décision dont je n’ai pas lu le texte dans son intégralité mais dont je retiens quelques extraits qu’il fait bon de souligner. Et je le fais ici en m’adressant tout particulièrement à Bernard Leblanc, qui semble avoir trouvé un peu extrémiste l’attitude du Mouvement Laïque et de Alain Simoneau.
[151] D’ailleurs, M. le maire, loin de s’en cacher, a réitéré devant le Tribunal une déclaration faite au média en ces termes : « Ce combat-là [référence au procès qui se tenait devant le Tribunal], je le fais parce que j’adore le Christ. […] Quand je vais arriver de l’autre bord, je vais pouvoir être un peu orgueilleux. Je vais pouvoir lui dire : « Je me suis battu pour vous ». Il n’y a pas de plus bel argument. C’est extraordinaire. » .
[152] Voilà des propos et un comportement qui témoignent d’une absence de réserve élémentaire de la part de celui qui occupe une fonction élective et participe sur une base quotidienne à la gouvernance de la Ville. Il me semble tout à fait inconvenant que des fonctions prestigieuses puissent être utilisées aux fins de promouvoir ses propres convictions personnelles sur le plan religieux. D’ailleurs, personne n’a soutenu devant cette Cour que les électeurs de la Ville de Saguenay avaient choisi leurs représentants pour leur foi avouée dans une divinité quelconque.
[153] Chose certaine, on ne saurait reprocher à un citoyen qui croit aux valeurs fondamentales consacrées par la Charte de se sentir atteint par les attitudes et les déclarations d’un élu dont on s’attend à ce qu’il s’acquitte de son mandat sans avoir à afficher ses convictions religieuses. Sur le plan de l’image, on ne peut autrement convenir qu’il s’agit ici d’un échec.
Un échec. de la part de Là-Là. Y-a-t-il vraiment pour lui de quoi pavoiser? Lire la suite