L’ancien fonctionnaire montréalais Luc Leclerc […], qui aurait permis à un cartel d’entrepreneurs de réclamer des « faux extras » à la Ville en échange d’argent comptant, a cédé gratuitement sa luxueuse résidence de Brossard à sa femme Joanne Martel le 23 août dernier.
Le couple venait de divorcer officiellement neuf jours plus tôt, après un mariage qui a duré 40 ans. Ils avaient acquis la maison en 1997, selon des documents notariés obtenus par le Journal. – Jean-Louis Fortin, Le Journal de Montréal, 28 octobre 2012
Une cabane à moineaux dont l’évaluation municipale est de 545300$, voisine des cabanes à moineaux des Catania, père et fils. Dont on apprend ce 29 octobre de la bouche d’un insider, Elio Pagliarulo, que ce sont ses activités de prêt usuraire qui lui procuraient l’argent comptant dont il avait besoin pour engraisser aussi bien les mafieux que les fonctionnaires véreux et le président du Comité exécutif du maire Tremblay, Frank Zampino…
M. Leclerc a aussi réussi à rembourser, en un seul paiement, une hypothèque de 447 000$ contractée à la caisse populaire du Mont-Saint-Bruno en 2003. Autrement dit, cette maison construite il y dix ans sur le bord du fleuve est maintenant complètement payée. – TVA Nouvelles, 28 octobre 2012
Quelque chose m’échappe: s’il est vrai que Leclerc a souscrit une hypothèque de 447000$ en 2003, il est impossible que ce solde ait été remboursé au moyen d’un versement unique en 2012. Ou alors, la Caisse Pop aura dormi au gaz!
Interrogée par TVA, Me Nathalie Rickner, notaire, s’étonne du fait qu’au moment de signer le contrat de vente de l’immeuble – neuf jours après avoir divorcé – Luc Leclerc et Joanne Martel étaient décrits comme habitant au même endroit. Ouf! Elle ne le dira pas… mais je sens qu’elle a flairé l’arnaque!
Cela dit, qu’un divorce survienne après 40 ans de vie commune, alors que – simple coïncidence sans doute – les langues commençaient à se délier devant la Commission, moi, je suis… sceptique. Faire semblant de divorcer, ça s’est déjà vu, et ça peut être pratique… Surtout quand, dans un jugement en divorce, le juge entérine et déclare exécutoire une convention de règlement du patrimoine familiale par laquelle l’époux cède à l’épouse, libre de droits, un immeuble qu’ils espèrent tous les deux soustraire à l’appétit des créanciers.
C’est pas ma décision. C’est celle du juge!
Bullshit!
Je m’interroge également sur le sens éthique du professionnel qui aura préparé cette convention de partage du patrimoine, de même que sur le sens éthique du notaire qui aura instrumenté la transaction. Je ne les accuse de rien; je m’interroge tout simplement sur le degré de connaissance que l’un et l’autre pouvaient avoir des circonstances entourant cette transaction et des motifs qui ont pu la justifier. Lire la suite