Alien ‘Alice’ VS Predator: dans l’antre du Sklavounos

Il fallait entendre sur les ondes du 98,5 Montréal le chroniqueur invité, Éric  Macho Man Duhaime, cracher jeudi vers 17h25 son venin létal sur ces pestiférées de féministes qui se sont jetées comme des chiennes enragées sur le pauvre Libéral Gerry Sklavounos. Liberal, as he then was…

Et la présomption d’innocence, bordel?

Devant le Tribunal de l’opinion suprême, la présomption d’innocence n’existe pas. Encore inconnue mercredi matin, la bête Alice s’est abattue sur Québec à l’occasion de la Vigie organisée en soutien aux 15 victimes du Pavillon Alphonse-Marie Parent.  Depuis, elle a multiplié les entrevues et étouffé de son exquise candeur le pauvre Sklavounos.

Est-ce que sa carrière vaut plus que ce  que j’ai vécu? C’est la question que j’ai voulu me poser, puis… NON. – Alice Paquet en entrevue au 24/60, jeudi 20 octobre [segment  reproduit ICI]

La vérité a été littéralement arrachée des entrailles d’Alice. SA vérité, qui n’est pas celle du Sklavouos. Son jardin secret. Sa honte à elle, qu’elle a longtemps hésité à partager.

LabeaumeTown: le Matricule 3143 dégaine au « Ti-Maire » show

Des étudiants étaient rassemblés à Québec, le 26 mars. Ils exprimaient leur désaccord. Ils manifestaient. Parmi eux, Noémie Naomie Tremblay-Trudeau.

Et quel était l’objet de cette colère? La dépendance au pétrole, la corruption, l’inégalité hommes-femmes, les pluies acides, les compressions budgétaires du gouvernement Couillard… Cette année, les objectifs sont un peu diffus. Bref, on peut dire sans trop se tromper que Noémie manifestait – entre autres choses – contre cette Loi 3 du ministre Moreau qui a pour objet de priver les policiers municipaux d’une partie de leurs acquis (lire: régime de retraite à prestation déterminée).

Et c’est là qu’intervient le tireur d’élite Charles-Scott Simard. Il arme. Il vise. Il tire. Et, avec une précision digne des meilleurs de sa  profession, il atteint la mâchoire de Noémie Naomie, dont il était pourtant séparé de 1500 interminables millimètres! Ce qui représente une  pleine longueur de Labeaume, plus ou moins!

Le Ti-Maire Show

Renouvelant sa confiance indéfectible envers la police de Québec, le maire Régis Labeaume s’en est pris aux manifestants «qui sont là pour la casse».

«J’ai envie de dire: “Qu’est-ce que vous faites là?” […] Les gens, qu’est-ce qu’ils font là à deux pouces du nez des policiers?» s’est interrogé le maire Labeaume en commentant les manifestations étudiantes de jeudi soir. – Taïeb Moalla, Le Journal, 27 mars 2015

À deux pouces, à deux pieds, à deux mètres, ils ont le droit d’être là; que  les ceusses qui entendent contester la véracité de cet énoncé osent tenter de le contredire, texte à l’appui!

Le mini-maire s’est repris depuis: «Il y a eu quelque chose qui n’aurait pas dû arriver, il y a eu une erreur, il n’y a pas de doute», a-t-il admis. – Annie Mathieu, Le Soleil, 28 mars

Labeaume n’en a pas moins été abject, et très petit. Non, je ne parle pas ici de sa taille lilliputienne; je parle de cette absence  totale de sens moral au moment de sa réaction initiale. Ou bien cette réaction traduisait-elle un mépris profond, ou bien elle sentait l’opportunisme politique à plein nez. 

Claude Dubois: bébé, jajou ta vie, bébé jajou ta vie

 

Il a chanté de sa voie cassée quelques-unes des mélodies les plus mémorables de l’histoire du Québec; mais sur le plan humain, l’homme ne vole pas très haut.

Il y a quelques années et misant sur son statut, Claude Dubois avait épargné à sa famille l’odieux de faire la file pour recevoir le vaccin contre la souche AH1N1. En entrevue avec Jean-Luc Mongrain le 10 novembre 2009, il avait commenté:

On m’a sali. Je suis peut-être un favorisé, mais je suis un organisé. J’ai pris rendez-vous et je suis allé à mon rendez-vous. Je suis donc un dégueulasse qui prend soin de sa fille. – Wikipédia

Profiter de sa notoriété, c’est PAS ça, être « organisé ». Dégueulasse? Puisque c’est lui qui le dit, il a sans doute raison… Qui prend soin de sa fille? Ça, c’est moins sûr…

Le Service de police de la Ville de Québec confirme qu’un homme de 67 ans, de l’extérieur de la région de Québec, a été arrêté vers 18 h 15 [samedi] soir, pour conduite avec les facultés affaiblies. «Il a soufflé un peu moins que deux fois la limite permise», a souligné le lieutenant Pierre Fortin. […] Un enfant de trois ans et un autre de sept ans étaient à bord. […] L’homme avait déjà été arrêté à deux reprises pour les mêmes raisons. – Catherine Bouchard, Canoe.ca, 20 juillet 2014

Police: de la couenne de lard avec pas de jarnigoine

Exemple # 1: un agent – féminin – du réputé SPVQ confond p’tits vieux et anarchistes, et se porte à des voies de fait contre un pauvre bonhomme sans histoire qui a commis l’ignoble crime de vouloir terminer sa bière alors qu’il se trouvait du mauvais côté de la clôture qui délimite le périmètre dans lequel il avait le droit de consommer. Quelques pas de trop…

Exemple #2: un agent de la GRC menace de passer les menottes à un père qui a commis l’ignoble crime de chercher à s’approcher de sa fille, qui venait d’être tuée sous ses yeux alors que tous les deux circulaient à vélo. Une journée sans histoire, jusqu’à ce que les roues de leurs vélos se touchent; la jeune femme perd le contrôle de sa bicyclette et se fait happer mortellement.

Sont-ce de policiers chargés d’assurer la paix et le bon ordre, ou sont-ce plutôt des pitbulls enragés sous l’effet des speeds? 

Exemple #1: le récit de Sylvain Bélanger – Le Soleil, 11 juillet 2012

Vendredi dernier, à la fin du spectacle de Tower of Power (un excellent groupe de rhythm and blues, soul) présenté au parc de la Francophonie, les spectateurs relativement peu nombreux, calmes et plutôt âgés […] ont eu la surprise de constater qu’à la sortie, une troupe de policiers, inexplicablement nombreux et belliqueux, les attendaient de pied ferme.

Voilà qu’une policière quitte les rangs et somme vulgairement un spectateur de jeter sa petite bière (il n’avait pas le droit de franchir la porte avec). Au lieu d’obéir, l’individu décide de terminer rapidement sa consommation (qu’il avait payé 6.25$ à moins de 5 mètres).

J’ouvre ici une parenthèse, qui m’apparaît essentielle. Si vraiment il est interdit de consommer à l’extérieur du périmètre délimité par une barrière, c’est en vertu d’un règlement; le consommateur n’est pas un dangereux criminel pour autant. S’il entreprend de caler son fond de cannette (ou de verre) en présence de l’agent, il met fin à l’infraction. Et l’histoire aurait dû se terminer là. Si ça avait été moi, j’aurais réagi de la même manière et pris une ou deux gorgées de plus.