
Le présent billet constitue la suite (annoncée) du précédent. En passant, l’image qui le coiffe est différente de l’autre. Ici, y a pas de texte… 😉 Avis aux collectionneurs!
By the way, la journée n’est pas terminée, mais vous êtes plus de 700 à avoir atterri sur ce blogue, aujourd’hui, après avoir « pitonné » 728 ou tout autre assemblage de mots qui conduisent vers Stéphanie Trudeau ou son employeur. Merci. Maintenant, explorez, et amusez-vous!
Réactions du SPVM
Dans un court point de presse convoqué en début d’après-midi mercredi, M. Parent a tenu à s’excuser auprès de la population, tant en son nom personnel qu’au nom de tous les employés du service de police, pour les propos « inacceptables et intolérables » tenus par la policière.
« Dès hier, on a désarmé cette policière-là, on l’a mutée administrativement dans de nouvelles fonctions. Ce que je vous dis aujourd’hui, c’est qu’à compter de maintenant, elle est suspendue durant la durée de l’enquête », a annoncé le directeur du SPVM, sans pouvoir dire si elle était suspendue avec ou sans salaire.
« C’est une enquête qui va être menée de façon accélérée, compte tenu des circonstances, compte tenu des enjeux associés aux différents faits qui ont été révélés hier, qui sont carrément troublants et complètement inacceptables », a-t-il ajouté.– SRC, 11 octobre
L’enquête devrait s’étendre au delà de la bête.
Certes, les propos sont inacceptables, mais le VRAI problème est ailleurs.
C’est toute la culture du SPVM qui va devoir être révisée. Pourquoi le policier qui a parlé à 728 pendant qu’elle était enregistrée à son insu n’a-t-il pas réagi? Pourquoi n’a-t-il pas rapporté le cas à ses supérieurs? Quand le porte-parole Ian Lafrenière a réagi le 10 octobre, il a dit – entre autres – que le SPVM n’avait pas entendu parler de ce « cas troublant » avant la mise en onde des images et de l’extrait audio par la société Radio-Canada.
Et pourquoi le directeur Parent n’a-t-il pas de sa propre initiative condamné la loi du silence, le refus des policiers d’incriminer un collègue en dénonçant les abus dont ils témoins, et la négligence du policier [supérieur hiérarchique] à faire rapport à la haute direction de s graves écarts de conduite qu’il aurait pu soupçonner à l’écoute des explications de Stéphanie Trudeau? Comment la direction – même au niveau des cadres intermédiaires – peut-elle ne pas être informée des problèmes de comportement de 728? Et ce flot d’injures qu’elle proférait au téléphone à l’égard des artisses et autres carrés rouges, comment l’interlocuteur de Matricule 728 a-t-il pu ne pas le traduire correctement?
Holy shit! La violence verbale dont faisait preuve 728 ne pouvait-elle pas occulter un épisode de violence physique à l’égard des quatre citoyens? Il ne s’agit pas ici de condamner la policière sur la foi de simples soupçons ou hypothèses. Il s’agit d’avoir le réflexe – et aussi le courage – de déclencher une enquête quand une accumulation de circonstances en laisse deviner la nécessité.
Pas de cellulaires, pas de preuve incriminante! Pourtant, dans le cadre de cette conversation, la Trudeau a bien mentionné qu’elle avait voulu mettre fin au « filmage » et qu’elle avait ramassé des téléphones.
Pourquoi, si ce n’est pas pour se débarrasser des témoins gênants? Or cela, c’est déjà contraire aux exigences du Code de déontologie. Je repose donc ces deux questions: pourquoi l’interlocuteur n’a-t-il pas réagi, et pourquoi, dans le cadre de sa conférence de presse, le directeur Parent n’a-t-il pas promis d’enquêter sur ce refus de réagir et de porter ce comportement à l’attention de la haute direction?
Il va arriver quoi, là? Vont-ils bâcler l’enquête, identifier UN bouc-émissaire (une chèvre!) et fermer le dossier?
Moi, ce qui m’écoeure le plus, c’est ÇA! La folle-à-Trudeau, c’est un accessoire.
Fin de la parenthèse.
De deux choses l’une: ou bien le porte-parole Ian Lafrenière ment, auquel cas cette culture du mensonge devra cesser. Ou bien il dit vrai, auquel cas c’est la culture du silence coupable qui est en cause.
Quand cette brute a poivré sans motif au moins une dizaine de témoins passifs et pacifiques, aucun de ses collègues ne lui a intimé l’ordre de cesser ni n’est intervenu pour mettre fin à sa folie furieuse. Il y a là un problème: le comportement de 728 était à ce point déviant que ses collègues AVAIENT L’OBLIGATION d’ y mettre fin. Ce n’est pas ici une simple opinion; c’est le code de déontologie qui leur en imposait l’obligation. Et surtout, ils l’ont vue commettre des voies de fait armées contre des citoyens sans défense: l’usage inapproprié du gaz poivre, c’est des voies de fait armées. Period…
Mais les collègues se sont montrés solidaires de cette psychopathe criminelle qui se prend pour l’incarnation suprême de la Justice; s’ils avaient dénoncé, ou s’ils avaient désarmé cette vache enragée en présence des citoyens, ils auraient mis son statut de policière en danger. Désolé, mais ces gros toughs n’ont pas de couilles. Et qui plus est, ils sont tous coupables de complicité dans la commission d’un acte criminel.
Le corporatisme dont fait preuve la Fraternité des policiers fait malheureusement partie du problème.
Et c’est un ardent syndicaliste [2] qui l’écrit… Prière de ne pas envoyer de fleurs. Et surtout pas un bouquet de 40 roses, à cause que je ne m’appelle pas Nathalie Normandeau, mouâ.
Encore plus profondément dans le jus de bécosse…
une plainte a été déposée contre elle pour un incident survenu le matin du 20 mai, aux alentours de 2 h 30. Julian Menezes, le plaignant, se trouvait sur le Plateau Mont-Royal quand il a croisé un cycliste portant le carré rouge, le matricule 728 et un autre policier. M. Menezes dit s’être enquis de la situation et proposé d’être témoin pour contester l’amende que le cycliste venait de recevoir et qu’il estimait injustifiée.
C’est alors que les deux policiers auraient menotté M. Menezes pour l’embarquer dans la voiture.
Il a eu l’impression d’avoir la cheville foulée, puis affirme avoir demandé à la policière les raisons de son arrestation et refusé de lui donner son nom. C’est alors que Mme Trudeau lui aurait déclaré : « Je vais te donner une leçon ».
Elle aurait alors accéléré puis freiné brutalement pour que le jeune homme se heurte la tête contre la fenêtre de séparation entre l’avant et l’arrière du véhicule de police. Le jeune homme évoque aussi des insultes racistes et des menaces d’être emprisonné pour s’y faire agresser sexuellement Lire la suite