Il y a ceux qui savent et qui – par application de leur devoir de réserve – ne parlent pas. Et il y a ceux qui parlent mais qui ne savent pas.
Quand ment le gouvernement, le citoyen qui sait a le devoir de parler de ce qu’il sait; je sais, et puisque le vent de la duperie siffle depuis la lointaine Terra Bituminis Negris, je vais donc parler de ces choses sales que je sais.
Commençons par les vraies zaffaires: l’image ci-dessus représente l’édifice Réal-Caouette, à Rouyn-Noranda. Caouette le créditiste. Les jours où il siège, le Conseil arbitral occupe la salle de réunion drette en dessous du CANADA en lettres noires. Cette pièce Canada tombe par ailleurs en ruines: le calorifère qui fait toute la largeur de la fenêtre de façade reposait, en son centre, sur un verre sans lequel il se serait effondré! J’ignore si la situation a été corrigée depuis ma toute dernière séance mais avec Stephen Harper à la tête du service de conciergerie, j’en doute.
Les enquêtes-(jo)bidon de la Commission
Que ce soit par inconscience ou pour un motif inavouable, les gouvernements – quels qu’ils soient – ont bien du mal à résister à la tentation de vider les régions de leurs ressources humaines et de centraliser dans un nombre limité d’agglomérations le personnel dont ils estiment que la tâche ne nécessite pas un contact quotidien avec le public.
En matière d’assurance-emploi comme dans bien d’autres domaines d’intervention, les enquêtes les plus efficaces sont celles qui sont menées dans les régions par du personnel qui en connaît les caractéristiques socio-économiques.
Ce que j’ai pu constater à l’usage, moi, c’est que, en région, les enquêteurs qui sont mutés à un autre poste ou qui acceptent de se prévaloir de leur droit à la retraite ne sont pas remplacés; leurs fonctions sont prises en charge par le personnel de bureaux plus près des grands centres administratifs.
C’est ainsi que de plus en plus, les enquêteurs traitaient le dossier des travailleurs abitibiens depuis leur bureau de Laval ou de St-Jérôme. Je n’en pense rien de très bon, et ça n’est pas par chauvinisme! Si ces enquêteurs avaient eu une connaissance plus adéquate du milieu socio-économique, ils auraient pu éviter de passer aussi souvent à côté de la vraie question, ils auraient perdu moins de temps à taponner et si leur enquête téléphonique avait été plus adéquate, le fonctionnaire chargé de rendre la décision sur la demande de prestations aurait lui-même pu rendre des décisions moins ridicules! Lire la suite