
L’arnaque, ici, tourne autour de l’article 336 de la Loi sur les élections et référendums dans les municipalités.
336. Lorsque la vacance du poste de maire est constatée dans les 12 mois qui précèdent le jour fixé pour le scrutin de la prochaine élection générale et que le conseil n’a pas décrété qu’elle doit être comblée par une élection partielle, les conseillers doivent, dans les 30 jours de l’avis de la vacance, élire l’un d’entre eux à ce poste.
Cette élection se fait au scrutin secret lors d’une séance du conseil.
Le greffier … [bla bla bla]
L’élection sera tenue le 4 novembre 2013; par conséquent, et par application du premier paragraphe de l’article 336, il suffirait que Vaillancourt démissionne APRÈS le 4 novembre 2012 pour que le collège électoral qui choisira son successeur soit limité aux seuls tinamis du maire; comme chacun le sait, le Parti PRO [1] – équipe Vaillancourt a raflé en novembre 2009 les 21 districts électoraux.
Certains chroniqueurs se réjouissent du fait que, au moins, Vaillancourt aura eu la décence de ne pas provoquer une élection anticipée.
Moi, je ne m’en réjouis pas. Loin de là. Bien sûr qu’une élection, ça coûte cher. Mais qu’est-ce qui risque de coûter le plus cher aux Lavallois d’ici au 4 novembre 2013? Les coûts d’un scrutin, ou twelve months of the same? Si je vivais à Laval, je me sentirais plus à l’aise de voir un « intrus » s’introduire dès décembre ou janvier au cénacle et en dénoncer publiquement les abus, à moins qu’il ne parvienne par sa seule présence à les empêcher…
Les informations de Radio-Canada indiquant que des dizaines de millions seraient cachés dans des coffres ne surprennent pas M. Bordeleau.
«Les rumeurs vont bon train que le monsieur vaut une centaine de millions. Il en gagne 155 000 $ par année. Où a-t-il pris tout cet argent? Des héritages familiaux, va-t-il dire. C’est possible. Si on prend le témoignage de M. Zambito qui disait que le maire recevait 2,5 pour cent de tous les contrats à Laval, ça fait un joli paquet d’argent (…) on espère que tout ça va se transformer en accusations.» [une affirmation de Robert Bordeleau, chef du Parti au service du citoyen] – La Presse Canadienne, 24 octobre 2012
On n’a pas trouvé des centaines de millions en espèces. Mais un montant dans les six chiffres; si tel était le cas, la provenance de ces fonds sent le roussi et Vaillancourt va devoir s’en expliquer… Mais bien sûr, ce qui est recherché, c’est la trace de placements bien plus considérables dans des paradis fiscaux. Trace dont preuve n’a évidemment pas été faite, en date de ce jour. Mais la présence d’un motton de 100000$ dans un coffret de sûreté suggère fortement que le proprio du coffre-fort avait des choses à cacher.
Cré Basile!
Ce type qui a annoncé que Vaillancourt se retirait temporairement à la suite des recommandations de son médecin, c’est Basile Angelopoulos.
Monsieur « il-n’y-a-pas-de-crise-à-Laval« …
Parlons-en. Et explorons des liens que les journalistes de 2012 ne semblent pas avoir établis – sauf erreur. Pourtant, le lien me semble pertinent. Et d’actualité.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre 2011, écrivait
Francis Vailles dans La Presse, l’associé de
Cré Basile a été victime de cocktails molotov à sa résidence d’Outremont. Fort heureusement, les deux bouteilles lancées à travers la fenêtre du salon ne se sont pas enflammées. Il continue son récit, citant au passage une affirmation de Claude Poirier à l’effet que la victime de cet attentat avait des mafiosi pour clients – une affirmation que le principal intéressé avait niée:
En 2007, La Presse a écrit que le cabinet Angelopoulos Kiriazis avait parmi ses clients la société Financement Malts. Cette firme était considérée par la GRC comme l’outil financier de la mafia italienne Lire la suite