
Que le Tout-Puissant Allah m’en soit témoin, je m’apprête à citer le Grand-Tatagoniste sans lui chercher noise, lui qui affirme – stats à l’appui, que l’invasion des niqabs, c’est pas demain la veille.
Des 42000 habitants que compte Rouyn-Noranda – la onzième agglomération la plus « mousselimisée » du Québec, environ 160 seraient Musulmans. Y a vraiment de quoi frémir!
Les musulmans au Québec sont ultra minoritaires et les femmes qui portent le niqab sont une ultra minorité dans cette ultra minorité… Bref, ceux qui craignaient une invasion peuvent continuer à vaquer à leurs occupations habituelles…
En passant, je trouve ça franchement insultant la manière dont le parti conservateur essaye de me manipuler avec leur histoire de niqab. Je ne suis pas un péquiste, je ne suis pas un chien savant qui se met à aboyer quand un politicien dit « niqab »… – Tatagoniste.nut, billet du 23 septembre 2015
Et pendant ce temps, la planète niqab s’agite. Sur Facebook, plein de pages ont été créées pour inciter le bon peuple à voter avec son sac de patates sur la tronche. Et ça ne sent pas toujours la lavande…
Il n’est pas permis de s’approcher d’un lieu de votation avec, à la boutonnière, un macaron du Bloc Québécois ou d’y diffuser l’hymne des Loco-Locass, Délivrez-nous des Libéraux. Quand une VRAIE musulmane vote sous sa burqa, elle ne le fait pas pour afficher une quelconque préférence pour un Parti en particulier ou pour montrer son mépris pour Stephen Harper; par contre, quand Joe La Patate ou Darth Vader se présente pour voter, on peut deviner qu’il ne s’agit ni d’un partisan Libéral, ni d’un Néo-Démocrate.
Dans les circonstances, j’aimerais bien, moi, que le Directeur Général des Élections amorce une petite réflexion: s’agit-il, oui ou non, d’une activité partisane interdite? Rappelons que, en vertu de la Loi, non seulement il est interdit d’afficher son choix (pin, macaron, calotte, etc) mais il n’est pas davantage permis d’afficher son rejet d’un Parti quelconque…. Aucun Parti n’osera porter plainte avant le 20 octobre mais le problème n’en est pas moins réel et il est dommage que le DGE ne tienne pas de statistiques sur l’importance du phénomène.
L’invasion des sacs de patates
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