La passion d’Augustine, les flatulences de Soeur Marine

La passion d’Augustine triomphe à la soirée des Ju… des Jussions, alors que Les flatulences de Soeur Marine font patate… On y retrouve pourtant les mêmes personnages, à une exception près; on aura d’ailleurs reconnu sur l’affiche ci-dessus – de gauche à droite la délicieuse Soeur Onésime, la  toujours souriante soeur Saint-Donat et la lauréate Mère Augustine, qui toutes jettent le même regard torve vers cette Soeur Brun-Marine en pleine crise de flatulence identitaire. 

Bring back le coup d’la Brinks!

Vous connaissez-vous-tu John Manley? C’est un beau monsieur qui ne fait pas son âge, admissible à la pension des vieux,  oeil vif, chevelure blanche et abondante. avocat de formation; bref, jusque là, c’est presquement mon moi-même que je viens de décrire là su’l clavier de mon lapsus… heu, laptop..

Sauf que lui, Jean Chrétien en avait fait son Vice Premier-Ministre en janvier 2002. Et lui, il porte le titre d’Honorable. For what it’s worth. Excellent Ministre des Affaires étrangères, par ailleurs. D’ailleurs, c’est probablement sur la foi de ses états de service à la tête de la diplomatie canadienne que le 12 octobre 2007, Stephen Harper lui a demandé de diriger un comité d’examen de la mission canadienne en Afghanistan.

Son biographe pourra affirmer sans crante que John Manley aura mangé à  tous les râteliers. Ceci  dit, bien sûr, sans la moindre méchanceté. Les faits. Jusse des faits! Ça trompe pas, des faits. Ni, d’ailleurs, la vaste majorité des râteliers. Cela dit, je corrige: Manley a mangé <a presque tous les râteliers… si on fait exception du Bloc, des Verts et du NPD. Bon… ça en fait deux, finalement!

Manley préside le Conseil Canadien des chefs d’entreprise, dont il est également Chef de la direction.

Bien sûr, n’entrera pas au Canadian Council of Chief Executives le PDG de la Binerie du Coin ou du Dépanneur Marcel et filles. Un bouncer filtre les intrus et John Manley se serait sûrement vu refuser l’accès à cette auguste Assemblée des champions péteux de broue s’il n’avait pas occupé le poste de Président du Conseil de la banque CIBC.

Question Quizz #1: combien de francophones ont été invités à la table de la CIBC? Combien de Québécois? Deux questions, une seule réponse: deux. Deux sur quinze… dont l’un est basé dans la lointaine banlieue de Calgary.

Question Quizz #2: parmi les 23 membres du Canadian Council, combien de Québécois? Quaaaaatre! Dont un grand magnat de la presse écrite et non, ça n’est pas celui qui a crié « En français s’il vous plait! » plus tôt cette année à l’occasion d’un spectacle à Rouyn-Noranda. Un autre indice: il n’est PAS marié à Julie Snyder!

Question Quizz #3: des six grandes banques qui dominent le marché canadien, combien ne sont PAS représentées au Conseil des Castors à Grosse Queue?

Les « esquelettes » à Duceppe, ou comment perdre la face en chiant dans ses bobettes

« Un parti propre au Québec »?

Quand ce slogan est apparu pour la première fois, à l’occasion de la campagne 2004, ils sont plusieurs à n’avoir saisi que le seul sens de  « pas corrompu par l’exercice du pouvoir« , ou encore de « pas souillé par le scandale des commandites« . Évidemment, les Libéraux avaient bondi, si on peut en juger de la sainte colère qu’avait exprimée le libéral le Bloquiste le new-born libéral le commentateur du réseau TiViA, Johnny Lapierre, l’une des vedettes de Et Dieu créa Laflaque:

M. Lapierre était visiblement agacé que le Bloc québécois table, comme il le fait depuis trois mois, sur le scandale des commandites pour soulever le doute de la population sur la probité des candidats libéraux.

«Je n’ai aucune leçon de propreté à prendre du Bloc. – Kathleen Lévesque, Le Devoir, 17 mai 2004

Ou encore, si l’on en croit The Gazette: That’s bad news for a party that has always vaunted its integrity and whose 2004 campaign slogan was « un parti propre au Quebec. » – Philip Authier, The Gazette, 24 janvier 2012

Mais au moins, Nestor Turcotte – ce bon vieux fizoloffe et théologien (de religion Libérule) de Matane -, avait compris le caractère subliminal du slogan. Moins crédible aujourd’hui, mais tout aussi lumineux!

La politique, c’est l’art du « laisser croire que ». L’art du « suggérer sans affirmer« .

Le Bloc n’aurait jamais osé sous-entendre que le PLC était un parti sale! Mweillons donc! Il avait simplement fait campagne sur sa spécificité québécoise! On ne présente pas de candidats à Edmonton, à Hamilton ou à Moncton. Le Bloc est donc propre au Québec!

Quand même pas sa faute si les électeurs ont compris autre chose! Génial… en 2004. Mais compte tenu des soupçons qui pèsent sur Gilles Duceppe et sur l’usage qu’il a fait de certains fonds, la propreté pourrait avoir pris le bord! Pourrait, j’ai dit.

L’acte d’accusation: une bitcherie de la swamp à Desmarais?