L’image ci-dessus est une capture d’écran du menu du bar Tapas Le Tapageur, à Sherbrooke. Le client – Simon-Pierre Canuel, commande le tartare du BAS mais on lui sert celui du HAUT, malgré qu’il eut pris la peine de confier au serveur qu’il est allergique aux poissons et fruits de mer.
Même le prestigieux Figaro a mordu dans cette histoire.
Canuel habite à 300 km du Tapageur; il n’est sûrement pas très familier avec les différences dans la présentation visuelle des deux plats. L’odeur? Je veux bien reprocher au client son incapacité à distinguer l’odeur du boeuf de celle du saumon, mais alors, pourquoi le serveur ne l’a-t-il pas lui-même relevée? Peut-être les condiments et les efforts du chef avaient-ils trompé même les narines bien entraînées au fumet exotique du saumon?
La lumière était tamisée, plaide la victime. Peut-être une ou deux consommations auront-elles altéré ses perceptions olfactive autant que visuelle? Quoi qu’il en soit, le serveur, lui, aurait dû être sobre (Canuel l’aurait vu caler un shooter à une table voisine) et surtout, ces plats-là, il les sert soir après soir, et c’est un professionnel. Sans compter que là où il a pris possession du plat préparé pour son client, l’éclairage était loin d’être tamisé.