Sans doute jaloux de l’attention que j’ai portée ces derniers jours à un utopiste d’extrême go-gauche, l’anarcho chochialiche Nicolas Là La Beaudin Tin Tin et à des mangeux de balustre de l’extrême-tribord, le gros Jean-Luc cherche à attirer mon attention sur ses habitudes alimentaires. Avec toute la graisse grâce qu’on lui connaît:
@ papitibi.
Dans le fond, vous êtes un ayatollah anti-malbouffe!!! Ça tombe bien, parce que j’ai déjà remonté les bretelles, sur mon blogue, à des gens qui sont comme vous!!!
Et voilà comment Jean-Luc le magicien a remonté les bretelles à ces ayatollahs anti-malbouffe:
Oui, je mange de la poutine. Oui, je mange des frites. Oui, je mange des hamburgers. Oui, je mange des hot-dogs. Oui, je mange de la pizza. Oui, je mange du poulet fris. Oui, je bois des boissons gazeuses. Pourquoi? Parce que c’est MON choix!
Pourquoi ne faisons-nous pas confiance aux enfants là-dessus, au lieu de leur dire quoi manger et ce qui est bon pour eux, hein? Ce ne sont pas des êtres humains?
Oui, le taux d’obésité chez les jeunes est inquiétant, mais si ces jeunes sont quand même bien dans leur peau en étant comme ça et qu’ils préfèrent avoir un bon hamburger dans le corps, plutôt qu’une crisse de carotte, qui suis-je, moi, pour aller leur enlever le droit d’être bien dans leur peau, malgré leur obésité, hein?
Aye aye aye aye aye! Une telle sagesse, déjà, chez un si jeune homme! J’en suis vraiment béât d’admiration!
Moi, je mange et je bois ce que je veux, quand je veux, où je veux et comment je veux et que Charogne essaie de m’en empêcher, juste pour voir si il est un homme ou bien si Michou préfère les lâches et les dégonflés qui se cachent derrière la violence étatique pour justifier le retrait de nos libertés et de nos droits civiques les plus inaliénablement individuels et privés…
Jean-Luc sort du placard
Jean-Luc Proulx n’est donc ni un lâche, ni un dé-gon-flé. Manière subtile de reconnaître publiquement qu’il est un peu enveloppé. Car, bien sûr, qui n’est pas dégonflé ne peut qu’être gonflé. Pour ne pas dire obèse. Comme ces McDonald’s fat boys. Adorables!
Voilà. C’est fait. Il est est sorti du placard. Mais au rythme où il engouffre hamburgers, pointes de pizza et poutine, il ne pourra plus y retourner sans en défoncer les murs; Radio-Canada prévoit que si la tendance à la malbouffe se maintient chez le gros Jean-Luc, il atteindra les 200 kilos le 16 mars 2018, à 16h34 et 18 secondes, et qu’il explosera dans une pluie de viscères, de bile et de matières fécales, le 17 octobre 2031.
Jean-Luc, n’oublie-pas de rédiger ton testament et de préparer ton grand départ vers le paradis des libâââârtariens; les prédictions des statisticiens go-gauches de Radio-Canada, ça vaut ce que ça vaut!
Et si les jeunes de 12 ans préfèrent un bon hamburger à une crisse de carotte? Bin oui… Ils sont en mesure de comprendre à 12 ans que’un infarctus à 42 ans, ça peut tuer. Bin oui… Et si les jeunes de 3 ans préfèrent lâcher la main de maman avant de traverser la rue Sainte-Catherine, angle McGill College? Libâââârté absolue pour tout le monde! Enweille, taverse! Oups… Il est mort…
Retirer la malbouffe des écoles: un danger, nous dit Jean-Luc!
laissons les gens vivre leur vie comme bon leur semble et laissons-les régler leurs mauvaises habitudes par eux-mêmes, comme des grands êtres humains doués de la Raison! Il est inutile, voire même complètement dangereux, de retirer la malbouffe des lieux publics
Celle-là, mon gros, il faudra que tu me l’explique; où vois-tu un danger dans le retrait de la malbouffe du menu des cafétérias scolaires et des hôpitaux ou des machines distributrices du CLSC?
Bien sûr, l’économie roule tellement au ralenti que cette décision du gouvernement chochialicheet de Jean Charogne (comme tu l’appelles) risque de provoquer l’effondrement du cours de McDonald’s et de Burger King! Bon, ça va, j’ai compris: à trop les prendre en main, on ne leur permet pas d’apprendre à exercer leur libre arbitre. Peut-être qu’on devrait leur permettre à 8 ans de choisir entre un jus de fruits, un verre de cola ou une Molson M?
je suis le seul à savoir ce qui est bon pour moi et ce que je veux manger et boire… … Ce n’est certainement pas une bande de lologues enfermés dans leur tour d’ivoire de philo à l’université et qui copinent avec l’État qui vont venir me dire quoi faire et quoi penser, car l’être humain EST la Raison.
Je savais pas ça, moé, que c’est des lologues de la tour d’ivoire de philosophie qui déterminent les besoins nutritionnels des enfants québécois! Maudit Charest à marde! Heureusement qu’on peut toujours compter sur le gros Jean-Luc pour nous informer de ses magouilles de chochialiche!
L’être humain EST la raison, disait Jean-Luc. Il a raison, l’ gros! Rien qu’à le r’garder rouler, c’tivident! Les frites graisseuses, la poutine, les hot dogs, la pizz, les big macs, on voit bin que c’est la raison qui lui dicte ses menus santé!
Mes jeunes cousins qui sont au secondaire ne sont pas influencés, quand ils voient le logo de McDonald’s à la télé, tout comme moi je n’étais pas influencé par ça quand j’avais leur âge. Pour votre information, j’ai 21 ans et mes jeunes cousins ont entre 12 ans et 14 ans et ce ne sont pas des cruches vides que l’on remplit avec la publicité et moi non plus, d’ailleurs.
Jean-Luc célèbrera son premier quart de siècle le 3 juin 2013. Dommage que ses chances d’en célébrer un deuxième ne soient que d’une sur 18… Mais au moins, il aura vécu heureux, baignant dans une odeur de friture, jusqu’à ce que son poids en fasse un impotent!
Et il a raison; sa famille ne compte pas de cruches vides. Que des urnes pleines. De glucides?
Les armes de persuasion massive
Quant aux effets de la publicité, dommage que Jean-Luc fasse preuve d’une telle naïveté. L’erreur fondamentale, ici, consiste à sous-estimer la compétence et l’efficacité des professionnels, payés à coup de millions et dont les cogitations servent à sculpter le processus de mise en marché en fonction de profils, étudiés en profondeur, des clientèles cible. L’erreur de Jean-Luc, ici, c’est de d’ignorer que cette science existe et que non seulement elle existe, mais elle a fait ses preuves.
L’erreur, c’est encore d’évaluer, comme le fait Jean-Luc, que la lutte se fait à armes égales entre celui qui s’apprête à acheter – ne serait-ce qu’un simple big mac – et la multinationale , entre le vendeur d’un produit et son acquéreur – et ça peut être un simple big mac – se fait à armes égales.
L’erreur, c’est de s’estimer hors d’atteinte, lui qui surestime sa propre capacité de résister aux assauts de la publicité.
L’erreur, c’est de tomber dans le piège, si bien ficelé que Jean-Luc n’aura même pas remarqué que tout est calculé pour maximiser la force de vente, depuis la couleur des banquettes ou des murs jusqu’aux effluves provenant de la cuisine.
Il faut bien conclure ce billet léger par un argument de POIDS (!!!): sacré Jean-Luc, qui, à l’instar de Monsieur Jourdain jadis, fait de l’humour sans même s’en rendre compte:
Vouloir que l’État intervienne de tout son poids pour contrôler le profil politico-social de sa population, c’est déjà un pouvoir de plus qu’on lui donne, autre que le rôle minimal qu’il devrait avoir et c’est déjà un pouvoir de trop.
L’État interviendrait donc de tout son poids pour alléger les menus? Une grosse frite, avec ça?
Recommandations
Lecture: Schlosser, Eric – Fastfood Nation: The Darkside of the All-American Meal (2001)
Films (avertissement aux extrême-tribordistes: âmes trop sensibles à la Vérité, s’abstenir)